Lors de son meeting, samedi dernier, à Grand-Bassam, l’ex-Chef de l’Etat, Aimé Henri Konan Bédié, a évoqué avec colère, le coup d’Etat de décembre 1999, qui l’a évincé du pouvoir. «Le PDCI n’est pas pour les coups d’Etat pour soi disant, faire la révolution des œillets. Nous voulons des élections propres, transparentes et justes», a-t-il dit. A qui Bédié fait-il allusion à travers ces propos ? Evidemment aux auteurs et commanditaires du coup d’Etat. Dans un premier temps à feu le général Robert Guéi, fondateur de l’UDPCI, et à ses «jeunes gens» (c’est ainsi que Guéi appelait les soldats qui l’ont accompagné dans l’exécution du coup d’Etat contre Bédié). Le général Robert Guéi et ses «jeunes gens» étaient les auteurs visibles du putsch de Noël 1999. Ce coup d’Etat s’était déroulé sans effusion de sang et avec un fait marquant, le soutien de la large majorité de la population ivoirienne. A preuve, dès l’annonce de la chute du Président Konan Bédié, les populations ont envahi les rues de la capitale économique ivoirienne, Abidjan, pour saluer l’action des militaires. Une situation similaire au coup d’Etat perpétré au Portugal en Avril 1974 par des militaires insurgés et qui avait entraîné la chute d’Antonio De Oliveira Salazar, un dictateur au pouvoir depuis 1933.La liesse populaire qui avait accompagné l’action des militaires à qui les populations distribuaient des œillets (des fleurs) a obligé l’opinion publique à baptiser ce changement, de «révolution des œillets».
Lorsque Bédié a été renversé du pouvoir dans une ambiance quasi-identique, Alassane Dramane Ouattara, président du RDR, ennemi farouche de Bédié à l’époque, a qualifié dans la presse internationale, de «révolution des œillets à l’ivoirienne», la chute de Konan Bédié. Il ne cachait d’ailleurs pas sa joie. Sans le citer, au nom de leur nouvelle «amitié» et de leur «alliance». C’est également M. Ouattara que M. Bédié faisait assurément allusion à Grand-Bassam. Comme quoi, le RHDP n’est rien d’autre qu’un attelage fragile.
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
Lorsque Bédié a été renversé du pouvoir dans une ambiance quasi-identique, Alassane Dramane Ouattara, président du RDR, ennemi farouche de Bédié à l’époque, a qualifié dans la presse internationale, de «révolution des œillets à l’ivoirienne», la chute de Konan Bédié. Il ne cachait d’ailleurs pas sa joie. Sans le citer, au nom de leur nouvelle «amitié» et de leur «alliance». C’est également M. Ouattara que M. Bédié faisait assurément allusion à Grand-Bassam. Comme quoi, le RHDP n’est rien d’autre qu’un attelage fragile.
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr