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Politique Publié le mardi 13 janvier 2009 | Le Nouveau Réveil

Le Président Henri Konan Bédié aux populations d’Adiaké : “Je veux rassembler la Côte d’Ivoire”

Messieurs les élus
Autorités coutumières
Chers Frères et sœurs d`Adiaké ;
Militantes et militants du PDCI-RDA

Bonne et heureuse année 2009 à vous tous, vaillants militants et courageuses populations d`Adiaké !

Peuples Ehotilé, Adouvlè, Essouma, Sohié, nous voici au seuil d`une année nouvelle. Cette année est, pour la Côte d`Ivoire, une année d`espoir malgré les incertitudes que le FPI fait peser sur l`avenir de la nation. Formons ensemble un vœu qui m`est cher. Que l`an 2009 apporte la paix et la prospérité à la Côte d`Ivoire, la santé à vos familles et à chacun de vous.
Que cette année ouvre à notre pays une nouvelle ère de progrès qui nous fasse oublier les années d`inutiles souffrances infligées à la Côte d`Ivoire, à nos familles, à notre jeunesse et aux populations ivoiriennes par des politiciens sans vision et sans ambitions qui s`acharnent à nous maintenir dans la misère en empêchant l`organisation des élections. Je salue les autorités coutumières, administratives et politiques d`Adiaké ainsi que les populations accourues à ce rendez-vous familial. Il me plaît de saluer chaleureusement Mme le ministre Hortense Aka Anghui, vice-présidente du Parti, ancienne présidente nationale de l`AFI, maire de Port-Bouët, M. le député Ebagnitchi Edouard, pharmacien et grand militant du PDCI-RDA depuis Dimbokro, Mme Salimata Porquet, député- maire, militante lucide à 1` engagement sans faille. Madame Donwahi Ya Maman Thérèse, ma sœur, au grand cœur et au dévouement exemplaire, et Mme Tanoh Badjo Amessan, Messieurs Konan Kouadio Camille, 1er Maire d`Adiaké, M. Famien Morrisson et bien d`autres encore....
Je salue les cadres, les militants, hommes, femmes, et jeunes, les secrétaires généraux, les présidents de comité de bases et les délégués départementaux d`Adiaké avec à leur tête le ministre Ehui Koutoua Bernard, M. Niamkey Joseph, Président du Conseil Général, et M. Ahua Kassi Georges, maire d`Adiaké pour leur grande disponibilité, pour les sacrifices et les efforts consentis. Par votre sens de l`abnégation et votre engagement militant, vous avez rendu possible cet accueil chaleureux qui honore mon épouse, la délégation qui m`accompagne et moi-même. Merci de tout cœur !
Je voudrais rendre un hommage spécial aux fils et filles d`Adiaké qui ont mené le vrai combat pour notre émancipation en contribuant à mettre en place notre administration, les premières infrastructures économiques de notre pays, à créer le Syndicat Agricole africain et le PDCI-RDA. Je pense notamment à Gabriel Dadié, qui, avec ses amis d`Aboisso, d`Aby et d`Ayamé, Joseph Anoma, Georges Kassi et Fulgence Brou, fut, dans notre pays, une des figures de proue de la lutte pour la dignité, la justice, la liberté et l`égalité entre les hommes.

Je n`oublie pas le vice-premier ministre et ministre d`Etat Jean-Baptiste Mockey, deuxième Secrétaire Général du PDCI-RDA qui, avant même la naissance de la République de la Côte d`Ivoire, a toujours œuvré aux côtés du Père fondateur, le Président Félix Houphouët-Boigny, à la construction de la nation. C`est ainsi qu`il a contribué au règlement pacifique de l`affaire du Sanwi.
Je voudrais honorer également la mémoire de nos pionniers, des militants qui ont assumé, les premiers, la responsabilité de conduire le parti à la base. Je cite Léon Amontchi, le chef de canton Ehotilé, Kroutchi II, le roi des Adouvlè- Sohié, l`ambassadeur Denis Coffi Bilé, M. Yaon Gouléï Pascal, originaire de Duékoué, premier Secrétaire Général de la section du PDCI-RDA d`Adiaké, Jean Asséma, Issac Morisson, Jacob Kablankan, Malan Koffi Alexandre et Clément Kablankan, tous des militants que j`ai personnellement connus. A ces hommages, j`associe la mémoire des vieux Konan Kpin et Konan Kouamé Gabouê, responsables des communautés de Djiminikoffikro qui ont servi l`idéal de paix et de coexistence harmonieuse avec les populations autochtones.
En mémoire de tous ces vaillants serviteurs de la cause de notre parti et de la Côte d`Ivoire, levons-nous, je vous prie, pour observer une minute de silence.
Je vous remercie !
Chers Frères et Sœurs d`Adiaké,
Une partie de moi-même est profondément attachée à cette région à laquelle, depuis les années 50, me lient de solides relations d`amitié, de fraternité et de famille. Je pense à mon cousin M. N`Dioré Kouassi Victor, instituteur à l`école primaire publique d`Adiaké que dirigeait alors M. Kablan Koizan Thomas, père de mon épouse, Henriette. Pour mémoire, M. Kablan Koizan a ouvert cette école en 1944 et formé pendant plus de quinze ans des générations d`élèves qui ont contribué au développement de ce pays. En 1993, en ma qualité de président de l`Assemblée Nationale, je suis venu procéder à l`inauguration du Centre polyvalent Léon Amontchi à Etuéboué que j`ai ensuite érigé en sous-préfecture en 1997. Il me plaît de rappeler également que la même année, j`ai procédé à la création de la préfecture d`Adiaké que j`ai dotée d`un lycée moderne.
Souvenons-nous que votre cité a été au cœur de l`histoire de la naissance de notre pays à la modernité. La région d`Adiaké a été l`une des premières zones de contact avec les civilisations européennes dès le XVè et XVIè siècles et particulièrement avec la France à partir du XVIIè siècle comme en témoigne l`histoire du séjour du prince Aniaba à la cour de Louis XIV.
Fiers de votre identité et de votre liberté, vous êtes des peuples naturellement ouverts aux autres. Par votre sens de l`hospitalité, vous vivez depuis des siècles avec des populations venues du Nord, de l`Ouest et du Centre de la Côte d`Ivoire, sans oublier celles venues de la Gold Coast, du Soudan, de la Haute- Volta, du Sénégal, du Niger, de la Guinée, du Libéria, de la Sierra-Léone et j`en passe. Soucieux du respect de vos droits, vous avez mené de bonne heure le combat pour la dignité de l`homme en refusant l`exploitation de l`homme par l`homme, en combattant le travail forcé tout en vous intégrant aux réseaux du commerce international naissant. C`est ainsi que, après un moment d`hésitation calculée, vous avez accepté les premiers, la culture du maïs, du coton et du café puis celle du cacao dont vous avez été très longtemps les premiers producteurs. Vous vous êtes ainsi inscrits dans une tradition séculaire de développement agricole qui s`est renforcée avec les plantations industrielles de l`ananas, du palmier à huile, du cocotier et de l`hévéa à laquelle s`ajoutent les produits de la pêche. Toutes ces opportunités s`inscrivent dans le vaste programme agroindustriel promu et réalisé par le PDCI-RDA et dénommé programme Est-Comoé. Chers Frères et Sœurs d`Adiaké,
En 1995, lors de ma visite aux populations de la grande région d`Aboisso, j`avais exposé mes ambitions pour Adiaké. Il s`agissait dans le cadre du projet de développement des communes côtières, d`une dotation de 200 millions allouée à Adiaké. En matière d`électrifîcation, nous avons connecté 5 localités de votre département. En ce qui concerne l`éducation, nous avons, outre le lycée moderne, réhabilité l`école primaire d`Adiaké pour un coût de 85 millions de nos francs. Pour ce qui est de la téléphonie, deux localités en ont été dotées. Nous aurions fait mieux en impulsant le tourisme, atout majeur de la région. Mais les aventuriers de la politique en ont décidé autrement. Ils ont, par le mensonge, la violence et la gabegie, brisé le rêve de progrès que nourrissaient les Ivoiriens. Je me félicite qu`Adiaké, fidèle au PDCI-RDA, soit demeuré sourd aux chants de ces sirènes de mort. Voyez-vous, aujourd`hui, l`Etat dispose de plus de ressources que dans la décennie 1990. Mais qu`est-ce que le FPI a réalisé avec ces énormes moyens de plus pour le pays en général et pour Adiaké en particulier?
Avec ses méthodes de gestion et d`action, son bilan catastrophique face aux problèmes actuels de la nation, qu`est-ce que le FPI peut-il apporter de nouveau, hormis le mensonge, les manœuvres de division et d`oppositions meurtrières des communautés?
La pauvreté a gagné toutes les couches de la société ivoirienne. Rares sont les familles qui peuvent encore s`offrir deux repas par jour, se soigner correctement, faire face aux frais de scolarité et d`écolage de leurs enfants soumis à une vie scolaire et universitaire aux cycles annuels irréguliers. Le FPI nous a jeté tous dans la précarité, l`insécurité sociale et l`insécurité civile. En effet, il veut empêcher l`organisation des élections, verrouiller le jeu politique, prendre les Ivoiriens en otage et confisquer le pouvoir dans le but d`accaparer les ressources de l`Etat au profit du régime, de ses dignitaires, du clan, de ses accompagnateurs et de ses profiteurs.
Aujourd`hui, notre économie est sinistrée. Elle est en faillite. Le FPI a fait fuir tous nos partenaires au développement et tous les investisseurs capables d`impulser notre croissance, de relancer l`emploi, l`industrie, l`agriculture et le tourisme actuellement inexistant à Adiaké.
Militants et Militantes,
C`est donc avec une grande fierté que je viens à Adiaké, dire à mes frères et sœurs de cette cité ouverte à la modernité et à l`avenir, que le combat que je mène aujourd`hui est un combat pour le futur, un combat pour la jeunesse de ce pays qui n`a plus d`école, plus de service de santé et d`hygiène publiques, plus d`emploi, bref, plus d`avenir à cause de l`incapacité des refondateurs à maîtriser les enjeux du troisième millénaire. Avec le FPI, notre jeunesse n`a plus de modèle. Elle est abandonnée dans une Côte d`Ivoire sans repères, sans vision et livrée à la brutalité des milices tribales et des pseudo-patriotes manipulés et aux ordres. Vous savez aussi le sort que le FPI a réservé en définitive au monde des agriculteurs qu`il spolie de façon scandaleuse du fruit de son travail par l`intermédiaire de prédateurs sans scrupules et sans état d`âme parce que sans cœur. Avec le FPI, la Côte d`Ivoire se condamne à la pauvreté et à la misère.
Chers Frères et Sœurs,
Je veux mettre un terme à cet état de choses et redonner espoir à nos jeunes et à nos populations en rendant à nouveau possibles leurs rêves d`insertion, d`ascension, de prospérité et de sécurité sociales. Je veux faire revenir la paix, la liberté, la prospérité, le progrès pour tous et le bonheur pour chacun et pour chacune. Je veux un partage équitable de la richesse dans ce pays de la fraternité et de l`hospitalité dont le père fondateur disait qu`il est une oasis de prospérité. Je veux arrêter l`invasion de notre oasis par le désert et la misère que sème le FPI.
Je veux également rassurer tous ceux qui, désinformés et intoxiqués par les adversaires du PDCI-RDA, ont pu croire que mon combat actuel pour la reconstruction de la Côte d`Ivoire, la restauration de son image et de sa prospérité, s`inspire d`une volonté de vengeance et de revanche. Mensonges que tout cela !
Depuis toujours, je n`ai eu de cesse de dire et de redire que je suis sans rancune et sans rancœur. J`ai constamment prôné le pardon des offenses tout en implorant le pardon et l`indulgence de ceux que, à mon insu, j`aurais offensés,ou auxquels, malgré moi, j`aurais fait du tort. Il nous faut transcender nos douleurs, surmonter nos différends et apprendre à nous rassembler grâce au pardon. C`est dans l`union, la fraternité et la solidarité qu`il est possible de réaliser les plus grandes ambitions. J`exhorte donc tous les responsables et les militants à renforcer les rangs du PDCI-RDA, en vue du succès de notre ambition de relever notre Côte d`Ivoire mise en faillite par le FPI. A tous les déçus de la refondation et de ses leaders à la virginité politique autoproclamée, je lance un appel à rejoindre la dynamique de l`espoir nouveau d`une Côte d`Ivoire d`espérance, la dynamique d`une Côte d`Ivoire qui rassemble dans la solidarité et le travail pour le développement, le progrès et le bonheur dans la paix et dans la justice pour tous.
Je veux rassembler la Côte d`Ivoire sans verser dans les faiblesses de la pensée unique. Je veux créer la synergie des intelligences, des compétences et des sensibilités pour la convergence de nos amours pour une nation aux populations arc-en-ciel et pour son développement dans l`espace d`une génération. Avec le courage du pardon, nous le pouvons !
Frères et Sœurs d`Adiaké,
je vous exhorte au rassemblement de nos énergies. Donnons-nous la main pour relever la Côte d`Ivoire. Le combat du PDCI-RDA pour relever la Côte d`Ivoire est votre combat : un combat pour assurer l`avenir de chacun et de chacune de vous, l`avenir de vos fils et de vos filles, l`avenir de vos familles et de notre pays.
Chers Frères et Sœurs d`Adiaké,
Grâce à vos efforts, les élections sont maintenant à notre portée.
Allons massivement nous faire enrôler et nous inscrire sur les listes électorales pour obtenir notre carte nationale d`identité et notre carte d`électeur. C`est le seul moyen d`opérer le changement radical auquel nous aspirons tous dans notre pays.
Debout Adiaké ! Kroutchi II Tenons-nous prêts à aller nombreux dans les urnes dire au FPI notre refus de ce régime de malheur et de misère, en votant PDCI-RDA!
Je compte sur chacun de vous, sur votre détermination à sauver la Côte d`Ivoire, à faire revenir la prospérité en vue du progrès pour tous et du bonheur pour chacun dans la justice et la paix.

Vive Adiaké !
Vive le PDCI-RDA !
Vive la Côte d`Ivoire !
Henri Konan BEDIE
Président du PDCI-RDA
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