x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 13 janvier 2009 | Nord-Sud

En tournée dans le Sud Comoé, le Pdci répond à Gbagbo : "Quand on a traité Houphouët de voleur…"

Mensonge, violence et gabegie… C’est ainsi que le président du Pdci dessine le bilan du régime du Fpi. Hier à Adiaké, troisième étape de sa tournée dans le Sud Comoé, Bédié a réitéré ses critiques contre le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, qu’il rend responsable de la crise socio politique et économique.

La population d’Adiaké qui recevait hier le couple Bédié dans le cadre de la tournée du président du Pdci Rda dans le Sud profond a donné sa position sur la guerre entre tous ceux qui se réclament aujourd’hui de la philosophie du père fondateur : l’houphouétisme. Bernard Ehui Koutoua, le délégué départemental du Pdci Rda, a retrouvé à l’occasion ses talents de tribun.

L’ancien ministre a brocardé le Fpi qui essaie, selon lui, d’établir une ressemblance entre Laurent Gbagbo et Houphouët Boigny. «Non, quand on a traité Houphouët de voleur, on ne peut pas se dire houphouétiste. Quand on s’est écrié : «1.000 morts à droite, 1.000 morts à gauche, moi j’avance», on ne peut pas se dire houphouétiste. Non, si on a déclaré : «Quand on sort l’épée, je sors l’épée», on n’est pas houphouétiste (…) Pour ressembler à Houphouët, il faut déclarer la paix à la guerre, il faut déclarer la paix à la paix», a chargé Ehui Koutoua. Avant d’ajouter que «le règne du président Gbagbo est semblable à celui de Néron. » Un règne marqué par «le feu, le sang, la ruse, les assassinats, toutes choses condamnées par les Saintes Ecritures » qui, au Psaumes 5, verset 7, nous enseignent que «l’Eternel a en horreur les hommes du sang et de la ruse.» Pour le premier responsable de l’ex-parti au pouvoir à Adiaké, « l’échec des refondateurs à la tête de l’Etat» a une seule explication : «Laurent Gbagbo n’a pas appris la gestion de la chose publique, la gestion des hommes, la gestion de l’Etat.» lui qui, a-t-il ironisé, invitait ses compatriotes, au soir de son accession au pouvoir, à apprendre la politique. Il reste à ses yeux, une seule alternative aux Ivoiriens pour sortir la Côte d’Ivoire du gouffre : celle d’arracher le pays des mains «de gens pas vertueux et incompétents. Nous avons le devoir de chasser du pouvoir les gens qui détruisent l’œuvre et l’héritage du Pdci.»

A 14 h, quand Bédié monte sur le podium du stade municipal pour délivrer son message, il trouve une foule de militants chauffés à blanc. Ses premières paroles sont de véritables flèches empoisonnées qu’il lance en direction du régime des refondateurs qui font peser sur l’avenir de la nation des « incertitudes.» Dans cette région aux nombreuses potentialités, le président du Pdci accuse le Fpi d’avoir freiné les projets de développement. «Ils (Ndlr, Gbagbo et le Fpi) ont, par le mensonge, la violence et la gabegie, brisé le rêve de progrès que nourrissaient les Ivoiriens», a-t-il indiqué. N’Zuéba qui assure vouloir mettre un terme à cet état des choses et redonner espoir à ses concitoyens a félicité les populations d’Adiaké qui sont restées sourdes «aux chants de ces sirènes de mort.» Car, a-t-il prévenu, avec le Fpi, la Côte d’Ivoire se condamne à la pauvreté et à la misère. S’inspirant de Barack Obama, Bédié a tenu à rassurer tous ceux qui, «désinformés et intoxiqués par ses adversaires» ont pu croire que son combat, le dernier, s’inscrit dans une volonté de vengeance et de revanche. «Je suis sans rancune et sans rancœur», a juré l’ancien président de la République. Depuis Adiaké, il a tendu la main à tous les «déçus de la refondation et de ses leaders» afin qu’ils rejoignent la «dynamique de l’espoir nouveau d’une Côte d’ivoire d’espérance pour une nation aux populations arc-en-ciel. Il a ponctué son intervention par : «Nous le pouvons !» Un slogan qui rappelle le désormais célèbre «Yes, we can» de Barack Obama, le président élu des Etats-Unis. La tournée de Bédié qui a démarré samedi à Grand-Bassam se poursuit ce matin avec l’étape de Krindjabo dans le département d’Aboisso.

Jean Roche Kouamé, Envoyé spécial
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ