Sortie de crise/ Bédié : “Rien ne va plus dans le pays”

Le président du Pdci a marqué la quatrième journée de sa tournée dans la région du Sud-Comoé par un meeting à Krindjabo, royaume du peuple Sanwi. Henri Konan Bédié a accusé, hier, à Krindjabo, le Fpi de tous les maux et malheurs dont souffre la Côte d’Ivoire. «La situation de notre pays est catastrophique depuis l’avènement des refondateurs. La situation s’aggrave chaque jour davantage. Rien ne va plus dans le pays», a-t-il fustigé. Le chef du Pdci-Rda a fait cette déclaration à un meeting qu’il animait au stade de l’Ecole primaire publique de Krindjabo I. Face à plusieurs centaines de militants, le président Bédié a soutenu que du fait du Fpi, le pays ne connaît aujourd’hui ni justice, ni santé, ni éducation. Au contraire, a-t-il poursuivi, la pauvreté est le lot des Ivoiriens à cause de la gestion que les refondateurs font du pouvoir d’Etat. Dans la capitale du Sanwi, il a indiqué à ses militants que seul le Fpi est responsable de la non tenue des élections qui auraient dû, selon lui, se dérouler depuis 2005. «Le pays a été divisé en deux et depuis trois ans, les élections sont reportées par des manoeuvres dont seuls les refondateurs ont le secret», a martelé l’ancien président de la République, renversé par un coup d’Etat en 1999. «Cette situation est inacceptable. Elle doit changer», s’est-il écrié. Ce changement, qui fera renaître la Côte d’Ivoire, a relevé l’orateur, signifie le retour de son parti au pouvoir. «Le Pdci-Rda au pouvoir, a annoncé le président Bédié, signifie le retour à la paix, à la garantie des libertés individuelles et collectives pour tous et nous nous engageons à ressouder le tissu social pour que les Ivoiriens, blessés dans leur chair et malades de leur pays, victimes innocentes de cette crise», retrouvent le sourire. Il a insisté que le sens de son combat est le retour du Pdci au pouvoir pour que le pays renoue avec le développement. Aussi a-t-il appelé Krindjabo à se mobiliser autour de l’opération d’identification des populations et d’enrôlement des électeurs d’une part. Et de prendre part effectivement aux différents scrutins au moment opportun et surtout de voter pour lui et pour son parti, d’autre part. Le délégué départemental d’Aboisso 2, Jean Paul Bénié, lui, a rassuré Henri Konan Bédié de la mobilisation des militants pour leur retour au pouvoir. «La population demeure debout. Elle sait que tôt ou tard, vous récupérerez le pouvoir», a-t-il lancé au chef du Pdci. Et de prédire : «Ce combat se terminera en votre faveur».
Au nom des populations et des quatre sections que compte le canton, Anoma Magloire a aussi exprimé l’engagement et la détermination du Krindjabo autour de Henri Konan Bédié et du parti. Il a expliqué que le patron du Pdci a quitté le pouvoir en 1999, lors du coup d’Etat, parce qu’il n’est pas un «criminel» et ne voulait pas faire couler le sang des Ivoiriens. Appelant Henri Konan Bédié «M. le président de la République», il a soutenu qu’il tient à cette appellation «jusqu’à ce que la Constitution ivoirienne soit respectée». Anoma Magloire a révélé qu’un Collectif de partis politiques de Krindjabo est en train de naître. Et que dans ce cadre, les autres partis, y compris le Fpi, ont participé à l’organisation du meeting du président Bédié, des fois même financièrement. Comme aux précédentes étapes, hier, le président du Pdci était entouré de son épouse, Mme Henriette Konan Bédié, de la direction du parti, avec à sa tête le secrétaire général, Alphonse Djédjé Mady, d’élus, de ministres, de membres des instances et des présidents des structures spécialisées, Mme Henriette Dao Coulibaly, (Ufpdci) et Kouadio Konan Bertin (Jpdci). Aujourd’hui, c’est le tour de Tiapoum de communier avec le leader du Pdci-Rda.



Pascal Soro
Envoyé spécial