Président et candidat du PDCI-RDA à l’élection présidentielle, Henri Konan Bédié a animé un meeting hier, à Tiapoum, chef lieu du royaume des Adouvlès. Au cours de ce cinquième meeting de sa tournée dans la région du Sud Comoé, le président du PDCI n’a pas bougé d’un iota dans sa dénonciation de la gestion du pays par le FPI. Le meeting a enregistré la présence de plusieurs personnalités religieuses et coutumières. Une vingtaine de chefs de villages et de notables, avec à leur tête, le roi des Adouvlès, Nanan Cloutchi III. Les danses traditionnelles aussi variées les unes que les autres ont égayé l’assistance. Le maire, Akatié Afumien, s’est réjoui de la visite que rend à ce jour le président du PDCI, aux populations de Tiapoum. Au nom de celles-ci, il a félicité Bédié pour l’honneur qui leur est fait. Quant au représentant du délégué départemental, Dr. Ahoua N’Zi, il a dit que cette visite du président du PDCI- RDA dans la région constituait une source de motivation, de mobilisation et de confiance retrouvée entre les militants. Il a révélé que 80% de la population ivoirienne n’arrive pas à s’offrir deux repas par jour. Aussi, a-t-il affirmé qu’il faut à la tête de la Côte d’Ivoire, une personne compétente, d’expérience capable de comprendre les enjeux du monde actuel. Le candidat du PDCI- RDA à l’élection présidentielle, a rappelé la réalisation d’infrastructures économiques dont la région a bénéficiées du temps de son gouvernement de 1993 à décembre 1999. Ensuite, il s’est appesanti sur la gestion du FPI à la tête du pays. « Comme chacun sait, avec ses méthodes de gestion, et d’action, son bilan catastrophique, le FPI ne peut rien apporter de nouveau à la Côte d’Ivoire ». Alors, sous le FPI, dira-t-il « la pauvreté et la misère frappent toutes les couches de la société ivoirienne ». Pire, ajoute-t-il « Non content de nous avoir jeté dans la pauvreté et la misère, le FPI veut empêcher l’organisation des élections, verrouiller le jeu politique, prendre les Ivoiriens en otage et confisquer le pouvoir dans le but de s’accaparer les ressources de l’Etat au profit de ses dignitaires, du clan, de ses accompagnateurs et ses profiteurs ». Très en verve, le président Bédié martèle : « Il nous faut arrêter le processus de descente aux enfers amorcé par la politique aventureuse du FPI ». Pour ce faire, il a demandé à ses militants de se mobiliser pour les futures échéances électorales dont la porte d’entrée est l’enrôlement. Il n’a pas oublié de réitérer son appel aux déçus de la refondation de le rejoindre au PDCI dans la dynamique de « l’espoir nouveau d’une Côte d’Ivoire d’espérance ». Pendant toute la semaine, Bédié a fait preuve d’une endurance physique remarquable. Sous un soleil de plomb, sur des pistes villageoises, il a puisé de l’énergie pour tenir en haleine ses militants. Si bien qu’au meeting d’hier, il a eu un léger malaise au cours de son discours. Après deux minutes environ de baisse, il a repris et terminé son discours. D’une voix rassurante, le sphinx de Daoukro a donné rendez-vous à ses militants pour un grand meeting qui aura lieu à Aboisso, ce samedi, 17 janvier 2009. Il a en outre, promis de revenir à Tiapoum dès que les campagnes électorales seront ouvertes. Aujourd’hui, Bédié sera à Maféré.
Ibrahima. B. Kamagaté
(Envoyé spécial)
Ibrahima. B. Kamagaté
(Envoyé spécial)
