Les reporters des différents organes de presse ivoiriens ont relaté hier avec beaucoup de précision, le malaise dont a été victime l’ex-Chef de l’Etat, Aimé Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, au cours d’un meeting politique qu’il animait à Tiapoum, la veille. «Stade municipal de Tiapoum. Mercredi 14 janvier. Il est 16 h 11mn quand Henri Konan Bédié met fin à son allocution qu’il a commencée à 15 h 50 mn. Merci, dit-il à la population sortie massivement l’écouter. Mais le mot est à peine audible. Le président du Pdci-Rda s’affaiblit. Tout le monde retient son souffle.
L’orateur, lui, perd, visiblement, son souffle. Ses jambes le lâchent. Henri Konan Bédié manque de s’effondrer. Silence total sur le stade. Ses gardes, très vigilants, le soutiennent aussitôt. Un attroupement de proches collaborateurs se fait autour du leader du Pdci. Les médecins du Samu se dépêchent. Les visages se crispent. Ils le font asseoir dans son fauteuil. Le roi des Adouvlè, Kouloutchi III, se lève de sa chaise royale et rejoint le groupe. Les organisateurs du meeting demandent à la cabine technique de jouer de la musique. La sono, aussitôt, émet le morceau où Ernesto Djédjé chante les louanges de Konan Bédié», décrit Fraternité Matin, le quotidien gouvernemental, dans son édition d’hier.
Ce malaise qui a frappé M. Henri Konan Bédié n’est pas anodin.
Au PDCI-RDA, cette situation a accru le sentiment d’inquiétude et de panique au sein des militants pro-Bédié. Même si la presse proche dudit parti politique, à travers, le quotidien Le Nouveau Réveil, tente depuis hier de relativiser les choses en parlant de «petit incident» à propos du malaise de Bédié à Tiapoum.
Même son de cloche du côté de la direction de l’ex-parti unique qui sombre dans la démagogie en niant l’évidence. «Je précise que c’est quand il quittait le pupitre, il reculait, il a fait le faux pas (…). Il n’y a pas eu de malaise. Je le confirme. J’ai pris ses pouls de tension. Il ne présente pas de signe d’un malade», a soutenu Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire général-adjoint du PDCI-RDA, dans une interview publiée hier par le quotidien Le Nouveau Réveil.
Ces propos de Kakou Guikahué s’adressent certes aux militants du PDCI pour les apaiser mais également à tous ceux qui, au sein du vieux parti, militent de plus en plus pour une candidature de substitution à Bédié dans la perspective de l’élection présidentielle. Cela pour deux raisons fondamentales : d’abord à cause de l’état de santé de plus en plus précaire de Henri Konan Bédié (il souffrirait d’une pathologie préoccupante dont nous taisons volontairement le nom), ensuite du fait de son âge fort avancé (Bédié aura 75 ans le 5 mai prochain). Le malaise de Tiapoum en rajoute à la panique des partisans de Bédié mais donne, par ailleurs, raison aux militants, les jeunes pour la plupart, et aux cadres du PDCI qui estiment que Bédié doit passer la main à un plus jeune que lui. Félix Akoto-Yao, député de Sakassou et président du Conseil général de la localité, faisait partie des cadres du PDCI défenseurs de cette thèse. De guerre lasse, il a préféré se déclarer candidat indépendant à la prochaine élection présidentielle.
Selon des sources crédibles proches du PDCI-RDA, deux hauts responsables de l’ex-parti au pouvoir (1960-1999) seraient dans les starting-blocks pour succéder à Bédié au cas échéant. Il s’agit de l’ancien Premier ministre, Charles Konan Banny et de Marcel Zadi Kessy, le patron du groupe CIE-SODECI.
Toujours selon ces sources, l’aile ethnocentrique du PDCI aurait opté pour Charles Konan Banny pour remplacer Bédié au cas où l’occasion se présenterait. Même s’il s’est réconcilié avec Charles Konan Banny, Henri Konan Bédié n’est pas prêt à céder sa place de premier responsable du parti et de candidat du PDCI-RDA à l’élection présidentielle à qui que ce soit. D’où sa présence sur le terrain de la pré-campagne électorale en dépit des difficultés d’ordre physique qui sont les siennes.
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
L’orateur, lui, perd, visiblement, son souffle. Ses jambes le lâchent. Henri Konan Bédié manque de s’effondrer. Silence total sur le stade. Ses gardes, très vigilants, le soutiennent aussitôt. Un attroupement de proches collaborateurs se fait autour du leader du Pdci. Les médecins du Samu se dépêchent. Les visages se crispent. Ils le font asseoir dans son fauteuil. Le roi des Adouvlè, Kouloutchi III, se lève de sa chaise royale et rejoint le groupe. Les organisateurs du meeting demandent à la cabine technique de jouer de la musique. La sono, aussitôt, émet le morceau où Ernesto Djédjé chante les louanges de Konan Bédié», décrit Fraternité Matin, le quotidien gouvernemental, dans son édition d’hier.
Ce malaise qui a frappé M. Henri Konan Bédié n’est pas anodin.
Au PDCI-RDA, cette situation a accru le sentiment d’inquiétude et de panique au sein des militants pro-Bédié. Même si la presse proche dudit parti politique, à travers, le quotidien Le Nouveau Réveil, tente depuis hier de relativiser les choses en parlant de «petit incident» à propos du malaise de Bédié à Tiapoum.
Même son de cloche du côté de la direction de l’ex-parti unique qui sombre dans la démagogie en niant l’évidence. «Je précise que c’est quand il quittait le pupitre, il reculait, il a fait le faux pas (…). Il n’y a pas eu de malaise. Je le confirme. J’ai pris ses pouls de tension. Il ne présente pas de signe d’un malade», a soutenu Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire général-adjoint du PDCI-RDA, dans une interview publiée hier par le quotidien Le Nouveau Réveil.
Ces propos de Kakou Guikahué s’adressent certes aux militants du PDCI pour les apaiser mais également à tous ceux qui, au sein du vieux parti, militent de plus en plus pour une candidature de substitution à Bédié dans la perspective de l’élection présidentielle. Cela pour deux raisons fondamentales : d’abord à cause de l’état de santé de plus en plus précaire de Henri Konan Bédié (il souffrirait d’une pathologie préoccupante dont nous taisons volontairement le nom), ensuite du fait de son âge fort avancé (Bédié aura 75 ans le 5 mai prochain). Le malaise de Tiapoum en rajoute à la panique des partisans de Bédié mais donne, par ailleurs, raison aux militants, les jeunes pour la plupart, et aux cadres du PDCI qui estiment que Bédié doit passer la main à un plus jeune que lui. Félix Akoto-Yao, député de Sakassou et président du Conseil général de la localité, faisait partie des cadres du PDCI défenseurs de cette thèse. De guerre lasse, il a préféré se déclarer candidat indépendant à la prochaine élection présidentielle.
Selon des sources crédibles proches du PDCI-RDA, deux hauts responsables de l’ex-parti au pouvoir (1960-1999) seraient dans les starting-blocks pour succéder à Bédié au cas échéant. Il s’agit de l’ancien Premier ministre, Charles Konan Banny et de Marcel Zadi Kessy, le patron du groupe CIE-SODECI.
Toujours selon ces sources, l’aile ethnocentrique du PDCI aurait opté pour Charles Konan Banny pour remplacer Bédié au cas où l’occasion se présenterait. Même s’il s’est réconcilié avec Charles Konan Banny, Henri Konan Bédié n’est pas prêt à céder sa place de premier responsable du parti et de candidat du PDCI-RDA à l’élection présidentielle à qui que ce soit. D’où sa présence sur le terrain de la pré-campagne électorale en dépit des difficultés d’ordre physique qui sont les siennes.
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr