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Politique Publié le dimanche 18 janvier 2009 | Le Nouveau Réveil

Tournée du président Bedié au sud-Comoé : l`allocution du Président Bédié à Aboisso

Sa majesté Amon N'Douffou V ;
Messieurs les Elus;
Distingués Chefs traditionnels d'Aboisso ; Mesdames et Messieurs,
Militantes et militants;
Populations d'Aboisso;

Vous devinez la joie immense que j'éprouve de me retrouver parmi vous dans cette cité chargée d'histoire en ce début de nouvel an ! Acceptez donc que je vous présente, à tous et à chacun, mes vœux de bonne et heureuse année! Pour le monde entier et en particulier pour notre pays, la Côte d'Ivoire, l'année 2009 se présente à la fois comme l'année de tous les espoirs et de toutes les incertitudes. C'est pourquoi mon vœu le plus cher est de voir cette année apporter la paix et la prospérité à la Côte d'Ivoire, la santé à vos familles et à chacun de vous. Que cette année 2009 soit l'inauguration d'une décennie de progrès qui nous fasse oublier la décennie de misère, de souffrances et de malheurs que le FPI a infligée à la nation et aux populations ivoiriennes.

Je salue sa majesté Amon N'Douffou V, les chefs coutumiers du peuple Sanwi, les autorités politiques et administratives. Votre présence distinguée et votre accueil chaleureux sont pour mon épouse, pour la délégation qui m'accompagne et pour moi-même, un grand honneur et un grand réconfort. Ils traduisent votre confiance dans les idéaux du PDCI-RDA ainsi que votre indéfectible soutien à mon rêve de les faire triompher dans le sens du progrès pour tous et le bonheur pour chacun dans la justice et la paix.

Je salue le ministre Lambert Amon Tanoh, militant déterminé et infatigable, un des grands artisans de la scolarisation dans notre pays, pour tout ce qu'il fait pour la cohésion et l'unité du parti à Aboisso.

J'associe à cette marque d'affection, M. Gustave Brou, les nombreux cadres et tous les militants qui, chaque jour, œuvrent à l'encadrement et à l'animation du parti sur le terrain. Pour tous les sacrifices consentis,

je les remercie tous, avec à leur tête, le député Aka Aouélé, Vice-Président du Parti et président du Conseil Général d'Aboisso et l'ensemble des Délégués départementaux.

Chers compatriotes,

Avant de vous entretenir sur les changements que j'entendais et que j'entends toujours apporter à notre pays et en particulier à votre département, je voudrais rendre un hommage appuyé à tous les pionniers, à tous les cadres, aux fils et filles d' Aboisso, que je ne puis tous citer et qui ont pris une part combien active à l'histoire de la Côte d'Ivoire, au combat du PDCI-RDA pour le progrès économique, social, politique et culturel de notre pays.

Je pense en premier lieu à Georges Kassi, un combattant émérite de la liberté, de la démocratie et de l'autodétennination des peuples africains et un modèle de réussite sociale dans la dure bataille de la vie.

Engagé volontaire pendant la. première guerre mondiale (1914-1918), Georges Kassi s'installa, après sa démobilisation, en 1922, comme.commerçant à Dimbokro où il prospéra dans les affaires. Plus tard,.. il se .fixaà Yamoussoukro comme commerçanttransporteur. En 1930, il créa l'Etoile du Sud qui servira de cadre, en 1946, à la création du PDCI -RDA. Attiré par la terre, il devint planteur. Révolté par les inégalités et les iniquités imposées par le colonialisme, il s'insurgea contre cet état de choses et devint membre fondateur du Syndicat Agricole Africain où il noua de solides amitiés avec Félix Houphouët-Boigny.

Parmi les dignes fils d' Aboissa, nous retenons Joseph Anoma, pionnier de l'école ivoirienne, et de notre développement, successivement instituteur, commerçant, agriculteur, puis membre, fondateur du Syndicat Agricole Africain dont il fut le vice-président, membre fondateur du PDCI-RDA, ministre" de l'agriculture dans le premier gouvernement de la république de Côte d'Ivoire dans le cadre de la communauté franco-africaine, Grand Chancelier de l'Ordre national, Président fondateur de la SA TMA CI, Président de la SODEP ALM et membre très actif de la Chambre de Commerce de la Côte d'Ivoire. Fidèle panni les fidèles,' la vie de Joseph Anorna est l'illustration des grands moments de l'histoire du PDCIRDA, de notre émancipation et de la formation de la Nation ivoirienne.

Autre digne fils de la région, né à Ayamé en 1880, Brou Fulgence, homme de conviction et modèle d'accomplissement de soi, prit" de bonne heure conscience de la nécessité de la scolarisation et de l'alphabétisation comme moyen efficace de promotion et d'insertion dans un monde dominé par l'écriture et le savoir moderne. Il se forma donc tout seul. C'est comme commerçant, importateur et exploitant forestier qu'il entre dans la vie active quand éclata la première guerre mondiale. Par son sens du combat pour le droit et la justice, Brou Fulgence y participe comme engagé volontaire. Démobilisé, il s'illustre sur différents fronts socio-économiques en devenant membre de la Chambre de commerce et de la Chambre d'Agriculture. Nous devons rappeler qu'en pleine époque coloniale, il fut l'artisan du désenclavement d' Aboisso en demandant la création de la route Bassam-Aboisso - Aboisso - Abengourou.

Face aux' excès du colonialisme marqué par l'institution, du double collège électoral et du travail forcé, l'achat au rabais du cacao et du café produits par les indigènes et la marginalisation des agriculteurs africains, on sait le rôle prépondérant de Brou Fulgence, porte-étendard du front du refus qui l'a conduit à la création du Syndicat Agricole Africain aux côtés de ses sept autres compagnons dont Félix Houphoüet-Boigny.

A côté de ces grands hommes engagés dans la lutte contre l'oppression et qui ont donné le meilleur d' euxmêmes pour l'indépendance de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique, nous mentionnons Sidiki Traoré, membre fondateur de l'UGTCI, Babacar Guèye, Samba Guèye, Ahui Benoît qui fit adhérer Philippe Yacé au PDCIRDA, Kablan Koizan, Ayérébi Katchié Pierre de Krindjabo et Bla Yao Alphonse d'Ebokoffikro.

Nous ne pouvons oublier les ministres Kacou Aoulou, Tadjo Ehoué, M. Amon d'Aby, haut fonctionnaire, écrivain et dramaturge, l'ambassadeur Manouan Ayébi, le député Ehilé Basile, le député-maire Elleingand Etché, ancien délégué départemental et ancien vice- président du parti qu'il a servi avec dévouement et une disponibilité exemplaire.

Observons en signe d'hommage à leur mémoire et à celle de tous nos militants disparus, une minute de silence.

Je vous remercie!

Chers frères et sœurs d' Aboisso,

Votre cité est particulièrement chère à mon cœur. Elle est la capitale de la région d'origine de celle qui, depuis plus d'un demi-siècle, partage, à mes côtés, avec patience et un courage admirable, ma vie, ses heurs et ses malheurs et qui, en compagne attentive, m'apporte le soutien indispensable pour surmonter les difficultés auxquelles me confrontent les responsabilités qui sont les miennes.

Aboisso m'est cher également, parce qu'il a toujours été au cœur du combat pour notre émancipation et pour notre développement. Est-il encore besoin de rappeler que le Sud- Comoé a été la porte d'entrée de notre monde dans la modernité, la porte d'entrée du café, du cacao, du cocotier et surtout de l'école en Côte d'Ivoire?

L' œuvre de développement et de modernisation de notre économie par le PDCI-RDA est aussi passée par Aboisso où notre action gouvernementale, appuyée sur une politique agricole dynamique et diversifiée, a promu la culture industrielle de la banane, de l'ananas, du palmier à huile sans oublier, la pêche, la régénération du verger café cacao et l'introduction de l'élevage sous palmier.

Les marchands de la division et de la discorde dans notre pays, grands vendeurs de rêves et d'illusions, ont tenté de jeter le voile de l'oubli sur ces réalisations pour poursuivre leu_ œuvre d'opposition des Ivoiriens en faisant, par un amalgame diabolique, des problèmes du Guébie et du Sanwi, leur fonds de commerce politique.

Déclenchée à la naissance de la République de Côte d'Ivoire, l'affaire du Sanwi a été définitivement réglée dans le respect de la coutume et des lois de la république nouvelle grâce aux efforts de dialogue et de conciliation déployés par les partis, sous la houlette du Président Félix Houphouët-Boigny.

De même, les gouvernements successifs du PDCIRDA ont réussi à juguler la crise du Guébié sans laisser la Côte d'Ivoire s'enliser dans une guerre de sécession qui est répréhensible et inacceptable.

Pourquoi le FPI aime-t-il tant à réveiller les morts par le mensonge et l'exploitation politicienne des malheurs des populations et des difficultés d'une nation en construction?

Cela est odieux, malhonnête et criminel. Cette incohérence d'un parti de gouvernement doit être dénoncée comme une forfaiture.

Il faut donc mettre en garde tous ceux qui sont tentés de faire l'éloge des irrédentismes insensés, facteurs de haines intercommunautaires et susceptibles d'affaiblir l'tmité de la nation.

Chers Frères et sœurs d'Aboisso,

L'histoire de la Côte d'Ivoire a cimenté entre le Sud-Comoé et le PDCI-RDA des liens inaltérables qu'il faut préserver contre les suppôts de la discorde et de l'inimitié, ennemis du développement, du progrès et du bonheur de nos populations.

Lors de ma visite à Aboisso, en octobre 1995, je vous avais exposé mes ambitions pour votre département. Pour donner corps à celles-ci, mon gouvernement avait alloué à votre département, pour la période 1995-2000 près de 10 milliards de FCFA d'investissements.

Il s'agissait dans le cadre du projet de développement des communes côtières de la réhabilitation des écoles primaires, de la construction d'équipements socio-économiques, de l'achèvement de dispensaires et de maternité à Assouba, à A yébo et à Ningué, la construction d'un centre culturel et l'aménagement des berges de la Bia.

L'Etat a doté Aboisso de matériel de ramassage des ordures ménagères, financé l'aménagement d'un système de lagunage pour l'assainissement du lycée d'Aboisso, l'équipement de la morgue, des dispensaires et des maternités et l'aménagement de pistes rurales.

Un centre émetteur de radiodiffusion et de télévision a été réalisé à Maféré pour un investissement de 1 milliard 200 millions de F cfa pour vous pennettre de recevoir les émissions des deux chaînes nationales de radiodiffusion et de la première chaine de Télévision.

En matière d'électrification rurale, 25 localités du département ont été connectées au réseau pour un investissement' de 2 milliards de F.cfa. Mentionnons l'éclairage public des villes et localités du département auquel 300 millions de FCF A ont été consacrés.

En ce qui concerne la santé, nous avons réhabilité et équipé 1 'hôpital d' Aboisso pour un coût de 510 millions de FCF A.

Pour ce qui est de la téléphonie, le département d'Aboisso a bénéficié d'un investissement global de 450 millions de FCF A pour l'équipement de 16 localités.

Enfin, dans le cadre du plan de relance de la caféiculture, 3 milliards 500 millions de FCF A ont été affectés à la région d'Aboisso.

Par aPleurs, nous avions programmé et trouvé les financements pour le bitumage de l'axe routier AkressiBianouan-Abengourou, long de 140 Km et dont le coût s'élevait alors à 28 milliards de nos francs.

Comme vous le voyez, le dessein constant du PDCI-RDA est d'œuvrer à l'amélioration permanente de la vie de nos concitoyens.

Le FPI a-t-il fait mieux pour Aboisso depuis huit ans, hors mis les promesses démagogiques, illusoires, relayées bruyamment, ici, par des louangeurs à la conviction flottante?

Le FPI, c'est d'abord le verbiage oiseux, l'arrogance, les mensonges, les détournements massifs et l'incompétence avérée. Sa gestion approximative de la Côte d'Ivoire a causé des dégâts considérables tant au pays qu'à l'ensemble de nos concitoyens.

Vous avez 'vu qu'avec le FPI, c'est le culte du sang, la loi du plus fort, la destruction de nos acquis, le pillage des finances publiques dont la gestion est devenue opaque. C'est l'arrêt des investissements publics et des

réalisations d'intérêts collectifs pourvoyeurs d'emplois, leviers essentiels du développement que le FPI a oublié.

Le FPI est prompt à justifier l'incapacité actuelle de l'Etat à faire face à ses obligations et engagements contractuels par le fait de la guerre! Mensonges que tout cela!

En effet, avec un budget national de plus de 2000 milliards de FCFA en moyenne par an depuis 2000, et pour une zone sous contrôle gouvernemental réduite à la moitié du pays depuis septembre 2002, où va le reste des ressources financières de l'Etat, après le paiement des salaires de nos fonctionnaires? Que fait-on des revenus issus de l'exploitation des produits pétroliers, gaziers et miniers? Où sont passés les 33 milliards qui reviennent de droit aux communes de Côte d'Ivoire? Quant aux revenus des paysans, c'est la foire à la gabegie inconsidérée.

Tous ces dysfonctionnements de la gestion budgétaire et financière du régime FPI ont été récemment mis à nu par toutes les institutions financières internationales et les organismes internationaux de développement.

Aucune réalisation sociale, pas d 'hôpitaux, pas de centres de santé, pas d'écoles, pas de lycées ni de collèges ni d'universités, ni de centres de formation et pas d'emplois. Dans ce registre, l'absence de routes, de pistes rurales, d'investissements publics viennent compléter ce tableau déjà bien sombre. Faut-il encore mentionner l'arrêt des subventions à nos conseils généraux et à nos mairies, qui de ce fait ne peuvent plus assumer leur rôle de développement local? Quand on sait que le non paiement des baux administratifs est passé à 8 milliards. de FCF A en 2008 contre 151 millions en 1999, auquel s'ajoute la somme astronomique de 243 milliards de FCF A due aux fournisseurs nationaux, on comprend l'ampleur du désarroi des entreprises, l'augmentation du chômage et la misère sans nom dans laquelle vit le peuple ivoirien.

En dépit de sa mauvaise gestion, le régime FPI aggrave sa boulimie financière par la multiplication et l'invention de toutes sortes de prélèvements fiscaux qui accablent les contribuables et les consommateurs.

L'incompétence du régime et son impuissance à maîtriser le coût de la vie ont provoqué une inflation galopante et une augmentation aveugle des prix des denrées de première nécessité qui accroissent la paupérisation des ménages, des travailleurs et des paysans.

Ce n'est donc pas surprenant que le nombre de pauvres ait été multiplié par 10 en Côte d'Ivoire. Cela représente plus de 50% des Ivoiriens. Ils vivent en dessous du seuil de pauvreté, c'est-à-dire, avec moins de cinq cents francs par jour. C'est dire qu'ils peuvent à peine offrir un repas par jour à leur famille. Est-ce normal?

Avec le FPI, ce sont les détournements massifs,

l'enrichissement rapide et illicite des chefs et du clan. Ne cherchons donc pas à savoir où est passé l'argent de l'Etat! A Abidjan, comme partout où se trouvent des membres de ce clan, c'est la course effrénée à la construction de villas et d'immeubles fastueux, le rachat de sociétés, l'acquisition de véhicules de luxe aux vitres teintées de peur d'être reconnus!

Il faut que cela change radicalement! Mais le prélude à un tel changement, c'est, dès maintenant, notre ferme engagement à ne pas laisser ce régime insatiable poursuivre la destruction de notre pays, de notre jeunesse, de notre économie et de l'avenir de nos enfants. Ce régime qui a conduit notre pays à la faillite veut condamner les Ivoiriens et les Ivoiriennes à la misère, à la pauvreté, à la précarité et à la mort en mettant tout en œuvre pour ne pas aller aux élections et donc pour confisquer le pouvoir. Où sont passés, dès lors, les prétendus démocrates, les défenseurs autoproclamés de la république et de la liberté?

Les refondateurs ont obtenu, dans des conditions "calamiteuses", un mandat de cinq ans. Depuis trois ans, ils s'acharnent, sans scrupule et au mépris de toute éthique politique et de toute valeur morale, à vouloir transformer sans élection ce mandat en un mandat de dix ans et plus: Par toutes sortes de manœuvres étayées par les exactions de leurs milices et partisans armés, abusivement appelés "patriotes ", ils n'hésitent pas à semer partout la terreur et la mort. C'est inacceptable!

Chers frères et sœurs,

Malgré toutes ces tentatives de blocage du processus de sortie dé erise, grâce à votre lutte et à votre détermination, les élections sont auj ourd 'hui à notre portée. Cet engagement et cette détermination doivent se poursuivre pour contraindre le FPI à aller aux élections.

Allons massivement nous faire enrôler et nous inscrire sur les listes électorales pour obtenir notre carte nationale d'identité et notre carte d'électeur. C'est le seul moyen d'opérer le changement radical auquel nous aspirons tous dans notre pays.

Tenons-nous prêts à aller exprimer dans les urnes notre refus de ce régime de malheur et de misère, en votant PDCI-RDA!

Je compte sur chacun de vous, sur votre détermination à sauver la Côte d'Ivoire, à faire revenir la prospérité en vue du progrès pour tous et du bonheur pour chacun dans la justice et la paix.

Vive Aboisso !

Vive le PDCI-RDA ! Vive la Côte d'Ivoire!

Henri Konan BED lE
Président du PDCI-RDA
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