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Politique Publié le lundi 19 janvier 2009 | Nord-Sud

Guillaume Soro répond aux partis politiques : "Laissez la fraude à l`Etat"

Si l'on en croit le Premier ministre, Guillaume Soro, rien ne justifie les suspicions de fraude qui affectent, depuis quelques temps, le climat de sortie de crise. Les accusations de tricherie portées par certaines formations politiques contre d'autres, dans le déroulement de l'opération d'indentification et d'enrôlement n'ont pas, pour lui, leur raison d'être. «C'est justement conscients que tant que nous n'aurons pas un processus d'identification clair et transparent, nous ne pourrons pas aller aux élections, que la Côte d'Ivoire s'est permise de dépenser des dizaines de milliards dans un système technologique de pointe. Une technologie fiable, avancée pour se donner les moyens de juguler la fraude», a rassuré Guillaume Soro. C'était hier au Ranhotel, lors de la cérémonie de clôture du séminaire de réflexion des Forces armées des Forces nouvelles, pour une application harmonieuse de Ouaga IV. Outre, les croisements informatiques, dispositions techniques draconiennes pour traquer les requérants indélicats, la liste des bénéficiaires, a-t-il rappelé, doit obligatoirement recevoir l'aval de l'ensemble des partis politiques engagés. «Il faut faire confiance à l'Etat. Nous sommes dans une société moderne, il ne sera pas simple de frauder. De toutes les façons, on devra se mettre d'accord sur la liste définitive. On se donnera les moyens de se mettre d'accord sur cette liste. Il faudra que le Pdci soit d'accord que cette liste est bonne, il faudra que le Fpi soit d'accord que cette liste est bonne, il faudra que le Rdr soit d'accord que cette liste est bonne… Puisque nous voulons des élections apaisées, des élections transparentes, des élections démocratiques (…), laissez la fraude à l'Etat », a conseillé le chef du gouvernement. Par ailleurs, Guillaume Soro a loué les mérites de Ouaga IV, qui selon lui, harmonise les points de vue des ex-belligérants sur les questions cruciales qui demeurent en suspens, pour un retour définitif de la paix dans le pays. Il a exhorté les Forces nouvelles à s'en approprier dans la mise en application des ses modalités. «Au-delà de la question de l'identification et des élections, l'Accord 4, vient régler tout un dispositif qui existe, pour la sortie définitive de crise. C'est un accord qu'il faut saluer... Je voudrais demander aux Forces nouvelles de s'impliquer activement dans son application. Pour redémarrer le regroupement rapidement, pour permettre que les cinq mille éléments qui doivent intégrer l'armée, soient identifiés correctement, le désarmement, la démobilisation de ceux qui doivent l'être, retenir aussi ceux qui doivent l'être soit fait », a-t-il souhaité. Abordant le volet relatif à la sécurisation du processus de sortie de crise sur l'ensemble du territoire, le Premier ministre a d'abord évoqué ses attentes vis-à-vis du ministre de la Défense : « Hier j'ai reçu les ministres de la Défense et de l'Intérieur. Très rapidement le ministre de la Défense travaillera avec les deux états-majors pour mettre en œuvre les modalités de l'accord…J'ai demandé aussi aux ministres que le démantèlement des milices, leur identification, leur désarmement se fassent aussi rapidement pour une bien meilleure sécurisation de l'ensemble du territoire». Dans la zone ex-assiégée en particulier, le Cci (Centre de commandement intégré), étant au cœur de la sécurisation du retour de l'appareil étatique, le chef du gouvernement a souhaité que la force mixte, gagne en puissance pour remplir convenablement sa mission. Le défi de la sécurité des magistrats qui doivent rejoindre leurs tribunaux respectifs doit commencer, à l'en croire à Bouaké : «Les policiers et les gendarmes doivent permettre à ces magistrats d'accomplir leur mission. Il faut que le Cci soit là. Je demande de mettre le plus rapidement possible ces agents de sécurité à leur disposition. Je pense qu'a Bouaké, on pourra faire le premier déploiement mixte de policiers et de gendarmes, le plus tôt». Pour lui, cette collaboration des deux forces détruit le mur de méfiance qui subsiste encore et éloigne du pays toute idée de belligérance.

Pour la passation des charges entre les préfets et les commandants de zone, recommandée par le nouvel accord, Guillaume Soro, a encouragé l'initiative prise par ses chefs militaires d'établir au cours d'une cérémonie «un protocole qui établit clairement les responsabilités des uns et des autres, et que la passation se fasse sur la base de ce protocole». En outre, il a apaisé les inquiétudes de ses hommes sur la transparence qui doit sous-tendre l'unicité de caisse. «Je comprends vos préoccupations. On sera vigilant. On exigera la transparence. J'en parlerai avec le chef de l'Etat», a-t-il rassuré.

Marcel Konan
Correspondant régional
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