La brigade culturelle est sur me front. Cette police qui lutte contre la piraterie depuis bientôt deux ans, a mené hier une opération de grande envergure au «black market» d’Adjamé et à la «Sorbonne d’Abobo». Son objectif étant de freiner les pirates dans leur progression et leur capacité de nuisance. Soixante mille CD piratés ont été saisis et stockés au siège de la brigade aux II-Plateaux en attendant d’être incinérés. Au cours de cette opération onze pirates ont été appréhendés et placés en garde à vue au commissariat du 8ème arrondissement à Cocody. Le commissaire Ouattara Francis, responsable de l’équipe qui a dirigé les opérations, explique comment tout a été planifié pour inquiéter ces bandits d’un autre genre. «Nous avons procédé par réquisition d’éléments de la préfecture de police. Avec plus d’une trentaine d’éléments, nous sommes montés sur le terrain aux environs de 10h», a-t-il expliqué. Et de poursuivre que la tâche a été ardue eu égard à la témérité des pirates. «Nous avons enregistré 3 blessés dans nos rangs et le pare-brise de la voiture brisé. La réaction des pirates a obligé mes éléments à utiliser des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation pour les dissuader avant de pouvoir saisir les CD piratés. Avant que nous n’arrivions à la Sorbonne du Plateau, la mèche avait été vendue. Ce qui a fait que nous n’avons trouvé personne sur le terrain», a indiqué désolé le commissaire Ouattara. Puis, il a interpellé le propriétaire de l’immeuble inachevé qui permet aux pirates de mener leurs opérations. «J’interpelle le propriétaire de la dalle du black market d’Adjamé. Il faut qu’il sache que son immeuble inachevé est utilisé pour le commerce des CD piratés. S’il ne veut plus construire sa maison, nous allons mener les démarches pour que le bâtiment soit rasé.» Le commissaire se veut optimiste sur l’éradication du fléau. «Nous pouvons mettre fin à l’activité des pirates. Il nous faut pour cela, les moyens humains et matériels. Si nous sommes équipés, nous allons investir les lieux tous les jours de sorte à décourager les pirates des œuvres de l’esprit. Pour cela nous demandons que les moyens soient mis à notre disposition. Nous avons appris que bientôt nous serons équipés d’un véhicule. Je pense que cela est une bonne chose», a-t-il révélé. Notons que les indélicats interpellés risquent un mois à un an d’emprisonnement ferme et 200.000 FCFA à 2 millions de FCFA.
Issa T.Yéo
Issa T.Yéo