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Société Publié le jeudi 22 janvier 2009 | Le Patriote

Filière café-cacao : Affaire les producteurs portent plainte contre l’Etat de Côte d’Ivoire Ce qui attend Gbagbo-

C’est le véritable désamour entre des dirigeants de la filière café-cacao et le président Laurent Gbagbo. Ce dernier, qui a commis le Procureur de la République, Raymond Féhou Tchimou, aux fins de diligenter une enquête dans le cadre de l’ « opération mains propres », n’est pas prêt à accorder une liberté provisoire aux prisonniers du cacao. Ceux-ci, moralement atteints et physiquement exténués, ont fini par abandonner toute illusion de liberté provisoire. Prenant leur destin en mains, Henri Amouzou (président du conseil de gestion du Fdpcc), Mmes Angeline Kili (Pca du Frc), Houssou Amelan Roselyne Obodji (Daaf du Fdpcc) et Evelyne Elloh Aka (Dg de Coco Services), ont par le truchement de leur conseil, Me Narcisse Aka, porté plainte contre l’Etat de Côte d’Ivoire auprès de la Cedeao pour ‘‘violation des droits de l’homme’’. Cette plainte, déposée le 15 janvier 2009 auprès de la Cour de justice de la Cedeao à Abuja, se fonde sur trois chefs d’accusation : ‘‘violation du principe de la présomption d’innocence’’, ‘‘violation des règles de la détention préventive’’ et ‘‘atteinte au droit à un procès équitable’’.
Joint au téléphone, Me Narcisse Aka estime que la décision de liberté provisoire s’impose à l’Etat de Côte d’Ivoire. Sans oublier les dommages et intérêts que l’Etat ivoirien devra payer. « Il y a quelques mois, l’Etat du Niger a été condamné à payer une dizaine de millions de FCFA à une personne qui l’avait traduite devant la cour de justice de la Cedeao pour un problème d’esclavage. En Gambie, une autre personne, après avoir saisi cette même cour, a obtenu une liberté provisoire », a révélé Me Aka. Qui a précisé que ses clients sont présumés innocents tant qu’ils n’ont pas été jugés. Ils attendent avec impatience le procès. Pour le conseil de ses dirigeants, ces clients n’ont nullement l’intention de s’évaporer dans la nature ou de brouiller les pistes de l’enquête. « Leurs comptes ont été bloqués, ils ne travaillent plus car un comité de gestion les a remplacés. En quoi leur liberté va-t-elle gêner l’enquête ! », a martelé Me Aka. Une autre empoignade judiciaire pourrait avoir lieu entre les avocats de l’Etat et ceux de la cour de justice de la Cedeao. Et selon certaines indiscrétions, ce ne sera pas une partie de plaisir pour le président Gbagbo qui vraisemblablement sera amené à faire libérer les dirigeants de la filière tant les motifs de la plainte sont évidents. Surtout que la liberté provisoire maintes fois demandée leur a été refusée à plusieurs reprises. Et là, le premier des refondateurs, par le biais du procureur de la république, devra signer les bons de liberté provisoire et de décaissement pour le paiement des dommages et intérêts. Faut-il le rappeler, les dirigeants de la filière sont emprisonnés à la Maca depuis juin 2008.
Jean Eric ADINGRA
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