La guerre n’est pas à souhaiter à son pire ennemi ,en ce sens qu’elle est négative sur toute la ligne. C’est la leçon qui ressort du message livré hier par le chef de l’Etat qui échangeait les vœux avec plusieurs couches sociales. Le président de la République, M. Laurent Gbagbo a relevé comme ses interlocuteurs que la pauvreté et la misère gagnent du terrain en Côte d’Ivoire. Mais pour le chef de l’Etat, cette situation découle de la crise armée que vit le pays. En un mot, la misère, la pauvreté, l’injustice et l’enrichissement d’un petit nombre d’individus sont le résultat de la guerre. “Oui, la pauvreté s’accroît toujours avec la guerre. C’est l’une des raisons pour lesquelles il faut éviter la guerre. La guerre amène la paupérisation, entraîne partout dans le monde l’enrichissement d’un petit nombre. La guerre est un phénomène d’injustice”, a fait remarquer Laurent Gbagbo. Qui a annoncé qu’il prépare un témoignage sur ce mal fait à la Côte d’Ivoire. Imprégné de la réalité, autant que tous les Ivoiriens, que la guerre est source de malheurs, Laurent Gbagbo a fait comprendre que la situation que traverse le pays, “montre l’absurdité de ceux qui disent : je n’aime pas tel, donc je vais prendre les armes. Même si tu n’aimes pas un chef d’Etat, il faut lui rendre ce qui lui est dû, comme on rend à César ce qui est à César.” Le disant, il a rappelé à ses compatriotes que seules les règles établies et la Constitution doivent servir de guide à tous pour ne pas tomber dans l’illégalité. Mais, vite le chef de l’Etat a relevé que son pays n’est pas, malgré toutes ces dures épreuves, descendu aux enfers comme cela est arrivé aux pays de la sous-région qui “ont eu leur temps de souffrance intense.” A l’en croire, la Côte d’Ivoire n’a pas connu la grande misère, car a-t-il souligné, elle a été préservée de Dieu qui a voulu, selon lui, la secouer un peu pour montrer qu’en temps de tranquillité, on doit se battre pour construire la paix. Laquelle paix, a-t-il poursuivi, ne doit être ni une chanson ni une incantation, mais pour le chef de l’Etat, une paix qui doit être bâtie. Laurent Gbagbo a expliqué à ses hôtes du jour que la Côte d’Ivoire a su répondre aux nombreuses revendications, donnant ainsi satisfaction à de grands corps dans ce contexte de crise. Il a indiqué que les institutions de la République ont fonctionné durant la crise.
Gbagbo répond à ses détracteurs
“Ceux qui crient qu’on n’avance pas, je ne sais pas où ils étaient quand on n’avançait pas du tout avant l’accord de Ouaga ?”, s’est interrogé le chef de l’Etat. Avant de répondre : “Les affaires bougent, elles vont à leur rythme. Je ne peux pas sauter les obstacles pour ne pas retomber dans une autre guerre.”. Laurent Gbagbo a expliqué que la voie choisie pour arriver aux élections, est plus coûteuse et longue parce qu’elle traite à fond les problèmes soulevés. “On fait l’identification. Quand la CEI aura saisi tous les contours, elle nous dira la date des élections”, a-t-il rassuré.
Pour le président de la République, l’accord de Ouaga fait son chemin. Et les accords complémentaires seront signés autant de fois qu’il le peut, si cela s’avère nécessaire. “S’il faut signer 20 autres accords complémentaires, je signerai parce qu’il s’agit de la Côte d’Ivoire et non d’un orgueil individuel.” Profitant pour annoncer le redéploiement de la police, des gendarmes, des magistrats et la réouverture des prisons.
En effet, parlant au nom des confessions religieuses, Mgr Jean Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan, a souhaité pour cette année le retour définitif de la paix par la tenue des élections, vœu le plus cher aux Ivoiriens. “Nous sommes convaincus que si l’honnêteté est au rendez-vous, l’unicité des caisses de l’Etat et le redéploiement de l’administration sur l’ensemble du territoire, l’identification et l’enrôlement des populations, le désarmement, la démobilisation et la réinsertion ne seront plus une vue de l’esprit. Cette réalité permettra l’organisation d’élections libres et transparentes, conformément aux accords de Ouaga”, a indiqué le guide spirituel. Qui a, auparavant exhorté à la pratique des règles qui exgent la vraie démocratie, le respect de l’opinion des autres et le respect de l’adversaire politique. Aussi a-t-il déploré “la détérioration des infrastructures, la misère, les conditions inhumaines et humiliantes des Ivoiriens.”
Mgr Kutwa a demandé que la tendance à la baisse du coût du carburant touche les autres produits. Même son de cloche pour le Cheick Al Aïma, Aboubacar Fofana. Celui-ci a appelé à la solidarité et à la responsabilité pour soulager les Ivoiriens qui souffrent. Il a exhorté le chef de l’Etat à attaquer les fléaux qui risquent de mettre en péril le pays. Aboubacar Fofana s’est par ailleurs voulu reconnaissant au président Gbagbo pour son appui aux pèlerins ivoiriens sans oublier de plaider pour la création d’un office du Hadj.
Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr
Gbagbo répond à ses détracteurs
“Ceux qui crient qu’on n’avance pas, je ne sais pas où ils étaient quand on n’avançait pas du tout avant l’accord de Ouaga ?”, s’est interrogé le chef de l’Etat. Avant de répondre : “Les affaires bougent, elles vont à leur rythme. Je ne peux pas sauter les obstacles pour ne pas retomber dans une autre guerre.”. Laurent Gbagbo a expliqué que la voie choisie pour arriver aux élections, est plus coûteuse et longue parce qu’elle traite à fond les problèmes soulevés. “On fait l’identification. Quand la CEI aura saisi tous les contours, elle nous dira la date des élections”, a-t-il rassuré.
Pour le président de la République, l’accord de Ouaga fait son chemin. Et les accords complémentaires seront signés autant de fois qu’il le peut, si cela s’avère nécessaire. “S’il faut signer 20 autres accords complémentaires, je signerai parce qu’il s’agit de la Côte d’Ivoire et non d’un orgueil individuel.” Profitant pour annoncer le redéploiement de la police, des gendarmes, des magistrats et la réouverture des prisons.
En effet, parlant au nom des confessions religieuses, Mgr Jean Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan, a souhaité pour cette année le retour définitif de la paix par la tenue des élections, vœu le plus cher aux Ivoiriens. “Nous sommes convaincus que si l’honnêteté est au rendez-vous, l’unicité des caisses de l’Etat et le redéploiement de l’administration sur l’ensemble du territoire, l’identification et l’enrôlement des populations, le désarmement, la démobilisation et la réinsertion ne seront plus une vue de l’esprit. Cette réalité permettra l’organisation d’élections libres et transparentes, conformément aux accords de Ouaga”, a indiqué le guide spirituel. Qui a, auparavant exhorté à la pratique des règles qui exgent la vraie démocratie, le respect de l’opinion des autres et le respect de l’adversaire politique. Aussi a-t-il déploré “la détérioration des infrastructures, la misère, les conditions inhumaines et humiliantes des Ivoiriens.”
Mgr Kutwa a demandé que la tendance à la baisse du coût du carburant touche les autres produits. Même son de cloche pour le Cheick Al Aïma, Aboubacar Fofana. Celui-ci a appelé à la solidarité et à la responsabilité pour soulager les Ivoiriens qui souffrent. Il a exhorté le chef de l’Etat à attaquer les fléaux qui risquent de mettre en péril le pays. Aboubacar Fofana s’est par ailleurs voulu reconnaissant au président Gbagbo pour son appui aux pèlerins ivoiriens sans oublier de plaider pour la création d’un office du Hadj.
Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr