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Politique Publié le vendredi 23 janvier 2009 | Notre Voie

Retour aux ambitions pour la Côte d`Ivoire

Retour aux ambitions pour la Côte d'Ivoire ! Ainsi peut se résumer les interventions de Laurent Gbagbo, mercredi et jeudi. A l'occasion de la cérémonie traditionnelle de présentation des vœux, le Président de la République a listé ses chantiers d'après crise. Des chantiers qui le réconcilient avec ses projets de refondation du pays. Une fois la crise passée, M. Gbagbo entend améliorer la gestion des finances publiques, renforcer la lutte contre la corruption. Il a indiqué que cette lutte a débuté dans la filière café-cacao et se poursuivra dans d'autres secteurs. La réforme de la justice s'impose, selon lui, pour redonner confiance aux justiciables et améliorer l'environnement des affaires. Et ce, dans le but d'encourager les investisseurs.

Les Ivoiriens connaissaient les ambitions Laurent de Gbagbo à travers son programme de gouvernement. Mais la guerre ne lui a pas donné le temps de le dérouler. Maintenant qu'on s'achemine vers la fin de la crise, le chef de l'Etat veut engager la gouvernance pour laquelle il a sollicité les suffrages. Et les chantiers qu'il compte ouvrir constituent l’application de ses ambitions. C'est un échantillon de ses projets pour la Côte d'Ivoire et son peuple. C'est concret et ça tranche avec les discours abstraits de ses adversaires politiques.

Par exemple, en tournée dans le département d'Aboisso, Henri Konan Bédié a lancé des mots. Et quand des confrères lui ont demandé ses ambitions pour la Côte d'Ivoire, il s'est contenté de dire qu'il veut redresser la Côte d'Ivoire actuellement sinistrée. Comment compte s'y prendre, il n'en dit rien. Son discours est abstrait, fait essentiellement d'injures et de profession de foi. Du verbiage . Aucune proposition sérieuse en matière d'éducation, de santé, de l'économie, de la défense et de la justice n’est faite. En clair, sans aucun projet de société.

D'ailleurs, si toute la société ivoirienne est aujourd'hui pourrie, c'est qu'au commencement était la gangrène. Aucune volonté politique dès notre accession à l'indépendance. Des policiers qui extorquent de l'argent sur la voie publique sans gène, des agents de l'administration qui attendent chaque fois des pots de vin petits ou grands, des responsables qui détournent les deniers publics en toute impunité, une justice qui dit et se dédit selon la proposition d’espèces sonnantes et trébuchantes du justiciable. Tout est parti du début. Ce sont les acteurs politiques qui hier n'ont rien fait pour arrêter ces pratiques et qui se sont accomodés à cela qui se trouvent être les adversaires de Laurent Gbagbo aujurd’hui. Que peuvent-ils proposé ? Rien.

La différence entre Laurent Gbagbo et les autres est nette. Dans l'opposition, il était très critique mais il proposait. Et une fois au pouvoir, il avait commencé à appliquer son programme. Il n'a pas eu le temps d'explorer tous les chantiers quand la crise a éclaté. Aujourd'hui, il rouvre les pistes. Pendant ce temps, devenus opposants, ceux qu'il critiquait hier le critiquent aussi aujourd'hui mais eux, ne font aucune proposition concrète. Et c'est pour cela qu'un homme comme Ouattara fonde son espoir sur la religion et le régionalisme, et que Konan Bédié mise sur l'ethnie. Ils font semblant d'ignorer que les Ivoiriens sont de plus en plus matures et que beaucoup ne votent plus un candidat à partir des critères ethniques et religieux mais ils le votent par rapport aux solutions que ce dernier peut apporter non seulement à leurs problèmes, mais à attendre la Côte d'Ivoire, la Côte d'Ivoire de demain dans un monde de plus en plus compétitif où seuls les leaders qui ont des idées sont choisis par leurs peuples.


Dan Opéli
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