Les structures techniques en charge du processus de sortie de crise ne pourront plus utiliser les ressources publiques à l’abri de tout regard indiscret. Une lettre circulaire les oblige désormais à la gestion des fonds dans la transparence. Cet impératif de transparence leur a encore été réaffirmé hier au cours d’une réunion tenue au ministère de l’Economie et des Finances, en présence du cabinet du Premier ministre.
Sur instruction du Premier ministre, Guillaume Soro, une réunion s’était tenue le 8 janvier pour réfléchir à une optimisation des dépenses relatives au processus de sortie de crise. La lettre circulaire n°57, signée par le Premier ministre, le 21 janvier, est adressée à tous les responsables de structures et projets chargés des programmes de sortie de crise. Pour toute dépense à effectuer dans le cadre du processus, elle instaure une procédure spéciale qui se décline en huit points. Ainsi, c’est seulement après validation par le cabinet du Premier ministre et le ministère de l’Economie et des Finances, qu’un besoin exprimé par l’une des structures ou projet est financé. Et, dès qu’elle approvisionne la structure ou régie, la Direction générale du Trésor est tenue d’informer systématiquement le cabinet de Guillaume Soro. Le nouveau dispositif, plus contraignant, impose aussi aux structures et régies des programmes de sortie de crise d’informer la primature et le ministère de l’Economie de l’utilisation des ressources mises à leur disposition. Il ambitionne clairement de s’opposer aux détournements de fonds. La circulaire prescrit l’utilisation des ressources au seul besoin exprimé et validé au début du processus de la dépense. Dans le souci d’offrir une grande transparence, Guillaume Soro demande que toute dépense fasse l’objet de justificatifs dont les doubles sont déposés au Trésor. Ce dispositif contre les déperditions est complété par un contrôle régulier. Chaque structure devra ainsi établir un rapport hebdomadaire de l’utilisation des fonds mis à sa disposition, rapport qui sera passé au crible au cours d’une réunion hebdomadaire à la primature. En somme, un audit hebdomadaire. Visiblement, Guillaume Soro a décidé de prendre à bras-le-corps la question du financement. Celle-ci commençait à porter un coup sérieux à l’image du processus qu’il conduit dans le cadre de l’Accord politique de Ouagadougou. En réaction à une sortie médiatique de la Commission électorale indépendante (Cei) qui réclamait des moyens avant de fixer un nouveau chronogramme électoral, son porte-parole avait clairement indiqué que l’Etat avait satisfait l’essentiel de ses engagements financiers vis-à-vis des structures techniques. Selon certaines sources, les partenaires extérieurs rechignaient désormais à décaisser les fonds du basket fund, gérés par le Pnud. Ils exigeaient plus de transparence dans leur gestion.
Un communiqué de la primature est venu annoncer le 15 janvier, le décaissement par l’Etat de 4,6 milliards de Fcfa au profit des structures techniques. Ce qui a porté à 6,9 milliards de Fcfa le total des décaissements du mois en cours. Un montant de 2,7 milliards de Fcfa devrait être libéré d’ici le 10 février, selon une source proche du ministère de l’Economie.
Le communiqué du 15 janvier donnait déjà les grands principes de la lettre circulaire entrée en vigueur mercredi.
Kesy B. Jacob
Sur instruction du Premier ministre, Guillaume Soro, une réunion s’était tenue le 8 janvier pour réfléchir à une optimisation des dépenses relatives au processus de sortie de crise. La lettre circulaire n°57, signée par le Premier ministre, le 21 janvier, est adressée à tous les responsables de structures et projets chargés des programmes de sortie de crise. Pour toute dépense à effectuer dans le cadre du processus, elle instaure une procédure spéciale qui se décline en huit points. Ainsi, c’est seulement après validation par le cabinet du Premier ministre et le ministère de l’Economie et des Finances, qu’un besoin exprimé par l’une des structures ou projet est financé. Et, dès qu’elle approvisionne la structure ou régie, la Direction générale du Trésor est tenue d’informer systématiquement le cabinet de Guillaume Soro. Le nouveau dispositif, plus contraignant, impose aussi aux structures et régies des programmes de sortie de crise d’informer la primature et le ministère de l’Economie de l’utilisation des ressources mises à leur disposition. Il ambitionne clairement de s’opposer aux détournements de fonds. La circulaire prescrit l’utilisation des ressources au seul besoin exprimé et validé au début du processus de la dépense. Dans le souci d’offrir une grande transparence, Guillaume Soro demande que toute dépense fasse l’objet de justificatifs dont les doubles sont déposés au Trésor. Ce dispositif contre les déperditions est complété par un contrôle régulier. Chaque structure devra ainsi établir un rapport hebdomadaire de l’utilisation des fonds mis à sa disposition, rapport qui sera passé au crible au cours d’une réunion hebdomadaire à la primature. En somme, un audit hebdomadaire. Visiblement, Guillaume Soro a décidé de prendre à bras-le-corps la question du financement. Celle-ci commençait à porter un coup sérieux à l’image du processus qu’il conduit dans le cadre de l’Accord politique de Ouagadougou. En réaction à une sortie médiatique de la Commission électorale indépendante (Cei) qui réclamait des moyens avant de fixer un nouveau chronogramme électoral, son porte-parole avait clairement indiqué que l’Etat avait satisfait l’essentiel de ses engagements financiers vis-à-vis des structures techniques. Selon certaines sources, les partenaires extérieurs rechignaient désormais à décaisser les fonds du basket fund, gérés par le Pnud. Ils exigeaient plus de transparence dans leur gestion.
Un communiqué de la primature est venu annoncer le 15 janvier, le décaissement par l’Etat de 4,6 milliards de Fcfa au profit des structures techniques. Ce qui a porté à 6,9 milliards de Fcfa le total des décaissements du mois en cours. Un montant de 2,7 milliards de Fcfa devrait être libéré d’ici le 10 février, selon une source proche du ministère de l’Economie.
Le communiqué du 15 janvier donnait déjà les grands principes de la lettre circulaire entrée en vigueur mercredi.
Kesy B. Jacob