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Politique Publié le mardi 27 janvier 2009 | Notre Voie

Jean-Marie Konin (président de la FENOPACI) : "On ne peut pas soutenir Gbagbo et être adversaire du FPI"

Jean-Marie préside la Fédération nationale des orateurs des "parlements" et "agoras" de Côte d'Ivoire (FENOPACI). Dans cet entretien, il soutient que son organisation constitue un appui au Front populaire ivoirien (FPI). Ce leader des espaces de libre échange explique son combat aux côtés du FPI.


N.V. : Vous avez récemment procédé à la rentrée "parlementaire" de la FENOPACI que vous présidez. Quel est le bilan de cette structure depuis sa création ?

J.M.K : Je pense que la FENOPACI présente un bilan positif depuis qu'elle a vu le jour. Nous rappelons que nous sommes venus dans ce domaine pour apporter un plus et on se rend compte que la FENOPACI a pu honorer les grands rendez-vous qui ont rendu notre organisation dynamique. Vous l'avez constaté, le mardi 13 janvier 2009, nous avons fait la rentrée des agoras et parlements pour soumettre aux "parlementaires" notre projet de loi que nous devrons débattre durant l’année 2009. C’est-à-dire nous allons consacrer notre énergie à débattre de l’accord complémentaire de Ouaga pour qu'il nous ramène la paix.


N.V. : On vous connaît comme étant des animateurs des espaces de libre échange, donc indépendant. Comment expliquez-vous le fait que vous ayez invité à votre rentrée "parlementaire" des personnalités toutes issues du Front populaire ivoirien? Est-ce à dire que la FENOPACI se réclame-t-elle du FPI ?

A. : Oui, depuis la création de la FENOPACI, nous nous sommes mis à la disposition du Front populaire ivoirien. Parce que nous condamnons tous les mouvements patriotiques qui disent soutenir le président Laurent Gbagbo, mais qui n'aiment pas le FPI qui est un parti politique qui ne peut être dissocié du président Gbagbo. Nous estimons pour notre part qu'on ne peut pas être “Gbagboïste” et en même temps avoir une attitude d'adversaire du FPI. C'est comme un chrétien ne peut pas prétendre aimer Dieu et haïr les juifs d’Israël. Un chrétien qui aime Dieu, aime Israël et aime aussi les juifs. Donc en tant que fils du parti, nous aimons Laurent Gbagbo et nous aimons aussi le FPI. Dans notre souci de consolider le pouvoir du Président Laurent Gbagbo, nous travaillons avec le FPI pour ratisser large. C’est ce que nous faisons. Et c’est pour cela que nous avons invité le secrétaire général du FPI, M. Sylvain Miaka Ouretto, et le secrétaire chargé des relations extérieures, M. Assoa Adou, qui fait office de diplomate du parti. Dans ce même élan, nous avons eu le soutien de M. Lazare Koffi Koffi, secrétaire national chargé des organisations du parti.


N.V. : N'est-ce pas ce rapprochement avec les partis politiques qui entraîne les conflits qui secouent les "agoras" et "parlements"?

A. : Non, le problème c’est un problème de leadership parce que vous savez quand la crise a éclaté, on a pris de l’eau partout pour éteindre le feu. Et aujourd’hui, il est question que chacun des différents mouvements retourne dans son parti d’origine. C’est ce que nous sommes en train de faire, sinon il n’y a pas de palabre entre nous, c’est juste une réorganisation dans notre milieu.


N.V. : Votre appartenance au FPI signifie-t-elle que vous êtes financièrement soutenus par le parti?

A. : Non, nous ne sommes pas financièrement soutenus par le parti. La preuve, nous travaillons avec nos propres moyens, mais ce qui est important, c’est d’abord notre conviction pace que nous avons vu en ce parti, le parti qui défend les intérêts du peuple et en tant que jeunes de Côte d’Ivoire, il est important que nous défendions ce combat que mène le FPI qui a un projet de société et un programme de gouvernement ambitieux pour les Ivoiriens. Il est dans notre intérêt de travailler pour que ce projet de société et ce programme de gouvernement soient réalisés pour notre bonheur à tous. Voilà pourquoi nous travaillons aux côtés du FPI à visage découvert, sans mettre une frontière entre Gbagbo et le parti qui le soutient.


N.V : Lors de votre rentrée "parlementaire" vous avez dénoncé l'incarcération des dirigeants de la filière café-cacao. Qu'est-ce qui explique cet engagement quand il est reproché à ces personnes d'avoir dilapidé les fonds des paysans et de l'Etat ?

A. : Au cours de la rentrée parlementaire, on a fait le bilan de l’année écoulée c’est-à-dire, le bilan de l’année 2008 en retenant les grands moments. Naturellement la filière café-cacao, qui fait partie de ces grands moments, ne pouvait être ignorée. Sur le sujet, nous ne sommes pas contre la justice, mais nous voulons que la justice soit rendue pour que les Ivoiriens puissent être situés. Or nous constatons que la justice n’avait pas toutes les preuves et a procédé à l'arrestation des dirigeants de la filière café-cacao. Cela nous amène à demander à la justice de se fonder sur les faits et non sur des suspicions et rumeurs. On ne nous dit pas avec précision le montant qui a été détourné. La justice ne viendra pas nous dire après qu'il y a eu erreur alors qu’on aura déjà privé ces personnes de leur liberté et terni leur image auprès de l'opinion.


N.V. : Vous avez une structure d'élites qui se réclament du FPI. Quel a été votre apport dans le déroulement des audiences foraines et de l'opération d'identification et d'enrôlement qui suit son cours ?

A. : Nous avions déjà déploré le fait que l'opération soit lancée dans les zones CNO. Il n'y a pas de gendarmerie, il n' y a pas de police, il n'y a même pas de tribunaux qui fonctionnent dans ces zones. Dans ces conditions que fera-t-on en cas de fraude? A quel service compétent s'adresser pour statuer sur le cas? Partant de ces exemples, on ne devait pas laisser se dérouler l'opération d'identification dans les zones CNO. Cette opération devait être obligatoirement conditionnée par le redéploiement effectif de l'administration. Nous avons pour notre part interpellé le président de la République, le parti et même la CEI à travers des conférences de presse pour dénoncer les cas de fraude parce que aujourd'hui on ne peut pas aller à un processus d'identification avec des extraits d'acte de naissance car pour nous, ces pièces seules ne sont pas fiables pour rendre crédible l'opération. Comme la majorité a décidé, on fait avec les anomalies qu'on constate. Malgré tout nous nous réjouissons de la position du FPI face aux nombreux cas de fraude.

Réalisé par Benjamin Koré Benjaminkore@yahoo.fr
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