Le ministre de la Communication a échangé, hier, avec le bureau de l’Association des journalistes culturels. Dans le cadre des rencontres qu’il a initiées avec les organisations sectorielles des médias, le ministre de la Communication, M. Ibrahim Sy Savané, recevait, hier, à son cabinet le Bureau exécutif de l’Union nationale des journalistes culturels de Côte d’Ivoire (Ujocci).
Au-delà des préoccupations professionnelles partagées par le ministre et ses hôtes, la question de la posture éthique des journalistes exerçant dans le domaine des arts et de la culture, a été abordée par Sy Savané. Il conseillera, notamment, aux confrères : «Ayez un peu d’égards pour les artistes (…) Arrêtez de les traquer et de les matraquer. Ce sont des gens ordinaires jetés dans une situation extraordinaire. Je vous en conjure, aidez-les à s’épanouir». Cette exhortation du ministre s’arrime à la vision professionnelle qu’il impute au métier et qui se nourrit d’une formation, initiale et continue, de principes axiologiques et utilitaires précis. C’est pourquoi, Sy Savané se réjouit du programme d’activités de l’Ujocci à lui présenté par son président, Sérikpa Benson, élu en avril dernier, à la tête de cette organisation. Un programme ambitieux qui vise pour les journalistes culturels à se soustraire des potins et autres compte-rendu factuels, et s’inscrire dans une valorisation du patrimoine culturel national, tout en étant à l’écoute du monde. A juste titre et pour y parvenir, Benson Sérikpa et son équipe ont proposé un plan de formation dont un perfectionnement à l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac) aux techniques d’écriture picturale, en solfège et critique d’arts, etc.
Toutes choses qui font espérer le ministre de tutelle quant à la renaissance de la culture dans les médias ivoiriens, par trop souvent, ces dernières années, réduite à la portion congrue. Toutefois, pour relever le défi d’une presse culturelle efficace «dans un continent, un pays où tout est culturel », Ibrahim Sy Savané invite les journalistes à opérer une «vision stratégique » en élargissant leur champ de partenariat avec ses collègues et les structures qui relèvent de la culture et de la Francophonie, des nouvelles technologies de l’information et de la communication ; et du tourisme et de l’artisanat, entre autres. Car, argumentera-t-il, « dans la culture d’aujourd’hui, le contenant et le contenu se retrouvent ». En conseillant aux journalistes culturels de se défaire de leur manteau d’organisateurs actifs d’évènementiels mais d’agir en fournisseurs de contenus, le ministre a voulu qu’ils maintiennent la démarcation épistémologique et déontologique qui puisse leur permettre de ne faire que de la critique constructive. Il a, par ailleurs, invité ses interlocuteurs à lire les autres, à s’enrichir de leurs expériences, à faire le tour des festivals et colloques, tout en initiant des actions ponctuelles qui aideront à la relance de la culture ivoirienne vraie. Abstraction faite de ce qu’il a appelé «les manifestations urbaines». Disposé à équiper le siège de l’Union et à l’accompagner dans l’accomplissement de son programme d’actions, le ministre de la Communication a désigné deux de ses collaborateurs comme les interlocuteurs préférentiels des journalistes culturels au sein de son département.
Rémi Coulibaly
Au-delà des préoccupations professionnelles partagées par le ministre et ses hôtes, la question de la posture éthique des journalistes exerçant dans le domaine des arts et de la culture, a été abordée par Sy Savané. Il conseillera, notamment, aux confrères : «Ayez un peu d’égards pour les artistes (…) Arrêtez de les traquer et de les matraquer. Ce sont des gens ordinaires jetés dans une situation extraordinaire. Je vous en conjure, aidez-les à s’épanouir». Cette exhortation du ministre s’arrime à la vision professionnelle qu’il impute au métier et qui se nourrit d’une formation, initiale et continue, de principes axiologiques et utilitaires précis. C’est pourquoi, Sy Savané se réjouit du programme d’activités de l’Ujocci à lui présenté par son président, Sérikpa Benson, élu en avril dernier, à la tête de cette organisation. Un programme ambitieux qui vise pour les journalistes culturels à se soustraire des potins et autres compte-rendu factuels, et s’inscrire dans une valorisation du patrimoine culturel national, tout en étant à l’écoute du monde. A juste titre et pour y parvenir, Benson Sérikpa et son équipe ont proposé un plan de formation dont un perfectionnement à l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac) aux techniques d’écriture picturale, en solfège et critique d’arts, etc.
Toutes choses qui font espérer le ministre de tutelle quant à la renaissance de la culture dans les médias ivoiriens, par trop souvent, ces dernières années, réduite à la portion congrue. Toutefois, pour relever le défi d’une presse culturelle efficace «dans un continent, un pays où tout est culturel », Ibrahim Sy Savané invite les journalistes à opérer une «vision stratégique » en élargissant leur champ de partenariat avec ses collègues et les structures qui relèvent de la culture et de la Francophonie, des nouvelles technologies de l’information et de la communication ; et du tourisme et de l’artisanat, entre autres. Car, argumentera-t-il, « dans la culture d’aujourd’hui, le contenant et le contenu se retrouvent ». En conseillant aux journalistes culturels de se défaire de leur manteau d’organisateurs actifs d’évènementiels mais d’agir en fournisseurs de contenus, le ministre a voulu qu’ils maintiennent la démarcation épistémologique et déontologique qui puisse leur permettre de ne faire que de la critique constructive. Il a, par ailleurs, invité ses interlocuteurs à lire les autres, à s’enrichir de leurs expériences, à faire le tour des festivals et colloques, tout en initiant des actions ponctuelles qui aideront à la relance de la culture ivoirienne vraie. Abstraction faite de ce qu’il a appelé «les manifestations urbaines». Disposé à équiper le siège de l’Union et à l’accompagner dans l’accomplissement de son programme d’actions, le ministre de la Communication a désigné deux de ses collaborateurs comme les interlocuteurs préférentiels des journalistes culturels au sein de son département.
Rémi Coulibaly