Deux cérémonies de lancement pour la même opération en moins de deux semaines d’intervalle. L’unicité de caisse de l’Etat est un sujet hautement délicat et important à plus d’un titre pour la normalisation de la situation en Côte d’ivoire. La première a eu lieu le 15 janvier dernier au secrétariat général des Forces nouvelles et a consisté à lancer officiellement l’opération. C’était en présence du conseiller technique du ministre de l’Economie et des finances, Pierre Aka. La seconde a eu lieu, hier jeudi, sur l’esplanade du Ranhôtel de Bouaké. Il s’est agi, à l’occasion, de lancer officiellement la campagne de sensibilisation sur l’opération relative à l’unicité de caisse de l’Etat. Trois interventions ont été enregistrées et ont porté sur la composition des quatre équipes de sensibilisation devant se rendre sur le terrain dès la fin de ladite cérémonie et sur les modalités pratiques et techniques de la mise en œuvre de l’opération en question. Prenant la parole en dernier lieu, le ministre Moussa Dosso, présidant de la cérémonie, a fait un large tour de toutes les questions et préoccupations liées à l’unicité de caisse de l’Etat avant de demander l’adhésion sincère et massive des populations, des autorités préfectorales, municipales, politiques et militaires pour la réussite de la présente campagne de sensibilisation : « L’Etat reprendra ses droits dans la zone, mais il reprendra aussi ses devoirs vis-à-vis de vous pour le financement de vos besoins de santé et projets de développement », a-t-il fait remarquer. Puis d’exhorter les populations et contribuables à réserver un accueil enthousiaste aux différentes délégations qui sillonneront les localités de la zone deux semaines durant : « Accueillez les délégations ! Et acquittez vous de vos droits ! Parce que cette vaste opération qui démarre dans l’ensemble des 10 zones vous permettra de régulariser la situation de vos engins roulants et d’obtenir votre carte grise, votre vignette, votre document de visite technique et de doits de douane. Une fois en possession de tous ces documents, vous pourrez aller en côte d’ivoire avec vos véhicules acquis au cours de cette période de crise », a-t-il lancé à l’assistance. Poursuivant, il a exhorté les commandants de zones à passer l’ensemble de leurs charges aux agents de l’administration financière et douanière qui vont se déployer dans les jours à venir : « il va falloir céder la place aux régies financières. Et nous devons tous nous engager dans l’opération. Le barème qui a été adopté a été discuté, validé et signé par les deux parties. Je puis vous dire que nous avons travaillé à la baisse. Là-dessus, nos amis du ministère de l’économie et des finances ont fait beaucoup de concessions. Et le barème adopté fera l’objet d’une large communication » ; a t-il fait remarquer pour conclure ses propos.
Motos, véhicules, cars et camions désormais taxés
Bien avant l’intervention du ministre Dosso, le colonel major Marcelin Kouadio, conseiller spécial du Directeur général des Douanes chargé des questions militaires, représentant le ministre de l’économie et des finances, a exposé sur la nouvelle tarification forfaitaire adoptée de commun accord par les deux parties (Forces Nouvelles et Ministère de l’économie et finances) ainsi que sur le mode opératoire appliqué au dédouanement et l’immatriculation des engins roulants à deux, quatre et dix huit roues. Pour les engins à deux roues, cinq catégories de motos sont prises en compte. Il s’agit des motos P 50, P 80, des motos 100 et 110 (Djakarta et des motos 125 et plus (Ninja, Dragon et autres). Les tarifs de dédouanement et d’immatriculation de ces différentes catégories de motos oscillent, d’une façon générale, entre la somme 24 500 F et 89 300 F cfa toutes taxes confondues. Pour les engins à plus de quatre roues, les tarifs sont de l’ordre de 18 000 Fcfa en moyenne et de 150 000 F cfa environs pour les camions, remorques, autocars et autobus en général. Que dire dans ce cas du mode opératoire mis en œuvre ? Les contribuables sont appelés à se rendre au 1er étage du siège de la LONACI à Bouaké, à la Direction Régionale des Impôts de Korhogo, entièrement réhabilités, à cet effet, pour remplir les formalités d’usage du dédouanement et de l’immatriculation : « Tous les agents travaillent sur place. Et dès que vous suivez le circuit, vous sortez avec vos papiers et votre plaque d’immatriculation en main », explique ici le colonel des Douanes. Il rassure, par ailleurs, les contribuables vivant dans des villages et contrées reculés que des équipes mobiles seront créées et pourront aller à leur rencontre. Premier à prendre la parole, le colonel major Ouattara Adama, chef de délégation de l’équipe N. 2 de sensibilisation a situé le cadre de la cérémonie avant de faire remarquer que « l’Etat a désormais le droit d’envoyer ses agents dans nos zones pour prélever l’impôt. Cela implique une situation nouvelle, des comportements et réflexes nouveaux de la part des populations et des contribuables de nos zones. Pour les militaires, cela signifie leur retrait de la collecte des ressources ». En conclusion, il a invité les populations concernées à adhérer massivement à cette nouvelle donne. Quatre équipes de sensibilisation ont été séance tenante mise en place. La première équipe dirigée par Traoré Youssouf est chargé de la zone de Bouna, la seconde par le colonel major Ouattara Adama sillonne la zone de Bouaké, la troisième conduite par le colonel major Bamba Sinima s’occupe des zones de Man, Touba et Odienné. La dernière équipe dirigée par le professeur André Ouattara est chargée des zones de Korhogo et Boundiali. Le constat est clair. L’unicité de caisse est véritablement en marche. La passation des charges entre les com’zones et les préfets est prévue normalement pour le début de la semaine prochaine. Mais sait-on jamais ?
Khristian Kara, envoyé spécial
Motos, véhicules, cars et camions désormais taxés
Bien avant l’intervention du ministre Dosso, le colonel major Marcelin Kouadio, conseiller spécial du Directeur général des Douanes chargé des questions militaires, représentant le ministre de l’économie et des finances, a exposé sur la nouvelle tarification forfaitaire adoptée de commun accord par les deux parties (Forces Nouvelles et Ministère de l’économie et finances) ainsi que sur le mode opératoire appliqué au dédouanement et l’immatriculation des engins roulants à deux, quatre et dix huit roues. Pour les engins à deux roues, cinq catégories de motos sont prises en compte. Il s’agit des motos P 50, P 80, des motos 100 et 110 (Djakarta et des motos 125 et plus (Ninja, Dragon et autres). Les tarifs de dédouanement et d’immatriculation de ces différentes catégories de motos oscillent, d’une façon générale, entre la somme 24 500 F et 89 300 F cfa toutes taxes confondues. Pour les engins à plus de quatre roues, les tarifs sont de l’ordre de 18 000 Fcfa en moyenne et de 150 000 F cfa environs pour les camions, remorques, autocars et autobus en général. Que dire dans ce cas du mode opératoire mis en œuvre ? Les contribuables sont appelés à se rendre au 1er étage du siège de la LONACI à Bouaké, à la Direction Régionale des Impôts de Korhogo, entièrement réhabilités, à cet effet, pour remplir les formalités d’usage du dédouanement et de l’immatriculation : « Tous les agents travaillent sur place. Et dès que vous suivez le circuit, vous sortez avec vos papiers et votre plaque d’immatriculation en main », explique ici le colonel des Douanes. Il rassure, par ailleurs, les contribuables vivant dans des villages et contrées reculés que des équipes mobiles seront créées et pourront aller à leur rencontre. Premier à prendre la parole, le colonel major Ouattara Adama, chef de délégation de l’équipe N. 2 de sensibilisation a situé le cadre de la cérémonie avant de faire remarquer que « l’Etat a désormais le droit d’envoyer ses agents dans nos zones pour prélever l’impôt. Cela implique une situation nouvelle, des comportements et réflexes nouveaux de la part des populations et des contribuables de nos zones. Pour les militaires, cela signifie leur retrait de la collecte des ressources ». En conclusion, il a invité les populations concernées à adhérer massivement à cette nouvelle donne. Quatre équipes de sensibilisation ont été séance tenante mise en place. La première équipe dirigée par Traoré Youssouf est chargé de la zone de Bouna, la seconde par le colonel major Ouattara Adama sillonne la zone de Bouaké, la troisième conduite par le colonel major Bamba Sinima s’occupe des zones de Man, Touba et Odienné. La dernière équipe dirigée par le professeur André Ouattara est chargée des zones de Korhogo et Boundiali. Le constat est clair. L’unicité de caisse est véritablement en marche. La passation des charges entre les com’zones et les préfets est prévue normalement pour le début de la semaine prochaine. Mais sait-on jamais ?
Khristian Kara, envoyé spécial