La toute dernière résolution du Conseil de sécurité de l’Onu- la 1865- adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le 27 janvier dernier, est une véritable révolution. Et nul doute qu’elle donnera un coup d’accélérateur au processus de sortie de crise. Pourquoi? Eh bien pour la simple raison qu’elle replace l’Organisation mondiale au cœur de la question ivoirienne. Mise entre parenthèse à un moment donné avant d’être écartée dans la résolution de la crise qui secoue le pays depuis bientôt une dizaine d’années, la Résolution 1865 recadre le débat. Les termes sont clairs. Les mots bien choisis et sont sans équivoques. L’organisation internationale interpelle tout le monde. Notamment, les responsables politiques à qui il est demandé de «trouver sans délai, un accord sur un calendrier nouveau et réaliste qui permettrait d’organiser rapidement des élections libres, ouvertes, justes et transparentes», tout en rappelant que ce «calendrier devrait donner des précisions concernant certaines étapes essentielles telles que la publication des versions provisoire et définitive de la liste électorale, la confection et la distribution des cartes d’identité et des cartes d’électeur et la date des élections présidentielles». Mais c’est surtout sur la date de l’arrêt de l’opération d’identification que la résolution se veut plus déterminante. Sans porter de gants, la déclaration met en garde tous ceux qui se hasarderaient à s’attaquer ou même à gêner le bon fonctionnement de la CEI. Ces derniers s’exposent sans aucune forme de procès à des sanctions. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Conseil de sécurité de l’Onu a tenu à rappeler qu’il «est parfaitement prêt à imposer des sanctions ciblées en vertu du paragraphe 16 de sa résolution 1842 (2008), notamment à l’encontre de personnes dont il se sera avéré qu’elles menacent le processus de paix et de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, et rappelle également qu’en application du paragraphe 6 de ladite résolution, toute menace contre le processus électoral en Côte d’Ivoire, et en particulier toute attaque contre la Commission électorale indépendante chargée d’organiser les élections, ou ses activités ou celles des opérateurs visés aux paragraphes 1.33 et 2.11 de l’Accord politique de Ouagadougou, constitue une menace contre le processus de paix et de réconciliation nationale aux fins des paragraphes 9 et 11 de la résolution 1572 (2004)». Claire comme de l’eau de roche. Une véritable mise en garde à l’endroit de ceux des partisans du pouvoir qui ont volé des valises de la Sagem, détruit le matériel de la CEI, et empêché dans certaines villes du pays, les agents recenseurs de faire leur travail. Ils vont se retrouver sur la même liste que les Blé Goudé et autres Eugène Djué qui sont déjà sous sanctions onusiennes et qui font des yeux doux pour que ces sanctions soient levées.
En outre, pour montrer leur détermination à voir la crise prendre fin, l’Onu demande aux bailleurs de fonds de mettre la main à la poche en les invitant «de continuer à leur apporter leur soutien, selon que de besoin». Mais la cerise sur le gâteau de la volonté des Nations unies d’offrir de bonnes élections aux Ivoiriens est exprimée dans son soutien à son représentant spécial. L’Onu tient à préciser que son Représentant spécial, Y.J. Choi, «certifiera que toutes les étapes du processus électoral fournissent toutes les garanties nécessaires pour la tenue d’élections présidentielles et législatives ouvertes, libres, justes et transparentes, conformément aux normes internationales». Ce parapluie de l’Onu devrait permettre à Mambé et son équipe de fixer une date pour l’élection présidentielle. Ce qui aurait pour avantage, de rassurer la communauté internationale, les bailleurs de fonds et les investisseurs qui n’attendent que les nuages qui se sont amoncelés dans le ciel politique ivoirien s’éclaircissent.
Yves-M. ABIET
En outre, pour montrer leur détermination à voir la crise prendre fin, l’Onu demande aux bailleurs de fonds de mettre la main à la poche en les invitant «de continuer à leur apporter leur soutien, selon que de besoin». Mais la cerise sur le gâteau de la volonté des Nations unies d’offrir de bonnes élections aux Ivoiriens est exprimée dans son soutien à son représentant spécial. L’Onu tient à préciser que son Représentant spécial, Y.J. Choi, «certifiera que toutes les étapes du processus électoral fournissent toutes les garanties nécessaires pour la tenue d’élections présidentielles et législatives ouvertes, libres, justes et transparentes, conformément aux normes internationales». Ce parapluie de l’Onu devrait permettre à Mambé et son équipe de fixer une date pour l’élection présidentielle. Ce qui aurait pour avantage, de rassurer la communauté internationale, les bailleurs de fonds et les investisseurs qui n’attendent que les nuages qui se sont amoncelés dans le ciel politique ivoirien s’éclaircissent.
Yves-M. ABIET