Situé dans la région du N'Zi-Comoé, le département de Bocanda est limité au Nord par le département de M'Bahiakro, au Sud par Bongouanou, à l'Est par Daoukro et Ouellé, à l'Ouest par Didiévi. Sa population est estimée à 85.000 âmes avec 14.000 en commune. Sa superficie est de 42.000 km2 et compte 5 chefs-lieux de circonscriptions administratives pour 9 communes dont 7 rurales. Bocanda a eu un passé glorieux. Ce que reconnaît M. Kouakou Kouassi Martin, 2ème vice-président du conseil général : " Bocanda a eu un passé suffisamment glorieux puisque capitale de la 1ère boucle du cacao. Au début des indépendances, l'économie ivoirienne reposait essentiellement sur le binôme café-cacao. Bocanda était l'une des plus grandes zones productrices de café et de cacao. Et Bocanda peut s'enorgueillir d'avoir soutenu l'économie nationale et contribué au développement de la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, si vous allez en zones Sud-ouest ou à l'Ouest, vous trouverez parmi les producteurs des habitants des 174 sites habités de Bocanda ". Il sera soutenu dans sa déclaration par le 2ème adjoint au maire, Idrissa Doumbia qui avance : " Bocanda a été une région prospère comme les zones cacaoyères d'aujourd'hui. Plusieurs établissements bancaires y étaient représentés. Il y avait la BNDA, la BIAO, la SGBCI. A côté de ces banques, il y avait des établissements commerciaux. Entre autres, la CFCI, la Jacquemin, la boutique RAMBA. De même que les stations SHELL, AGIP,… ".
Malgré ce passé jugé glorieux, et malgré ce que ce département a donné à la Côte d'Ivoire, Bocanda est aujourd'hui quelque peu oublié. Situation que déplore M. Kouakou Kouassi Martin. " Bocanda a presque tout donné à la Côte d'Ivoire. Malheureusement, il n'a pas eu les retombées de cette prospérité. Nous avons aidé la Côte d'Ivoire à se développer, mais aucun projet majeur n'a pris en compte le département, sinon de toute la région du N'zi-comoé, si ce n'est dernièrement l'avènement de l'UTEXI, qui est d'ailleurs fermée, la création de l'usine de traitement de la canne à sucre à Ettrokro. C'est cette situation qui a fait que les bras valides se sont déplacés pour aller de l'autre côté. Laissant sur place les personnes les plus âgées et les plus jeunes en bas âge.
Une reconversion économique s'impose à Bocanda
Le département de Bocanda dispose aujourd'hui de plusieurs atouts pour insuffler son développement. Pour Kouakou Kouassi Martin, le premier élément essentiel pour cette localité, c'est que Bocanda a une population suffisamment laborieuse d'agriculteurs. Il y a de l'espace compte tenu de la jachère qui est disponible. De plus, Bocanda a la faveur de la nature, donc du climat parce qu'à mi-chemin entre une zone pré-forestière et une zone pré-savane. Ce qui permet de s'essayer à plusieurs spéculations agricoles.
"Depuis 1998, beaucoup d'études ont été faites. On a commencé à créer des plantations de palmier à huile, d'hévéa, d'anacarde. Et je pense que si tous les atouts dont dispose Bocanda demeurent et que nous élaborons un projet conséquent avec les populations, nous sommes à même de recréer une nouvelle prospérité pour le département ", a-t-il expliqué.
L'espoir pointe à l'horizon
Malgré la situation actuelle que vit le département, l'espoir reste toujours permis. " Avec l'avènement de la décentralisation, nous pouvons nous-mêmes nous prendre en compte et aller à la recherche de financement avec l'appui de l'Etat pour pouvoir réaliser des projets majeurs pour un développement global qui permettra aux populations de créer leurs conditions de vie et avoir les moyens nécessaires. Parce que si vous électrifiez un village et que les populations n'ont pas les moyens pour faire leur branchement pour leur domicile, vous aurez électrifié les rues, mais le quotidien des populations n'aura pas changé. Donc nous sommes en train d'élaborer un programme de développement global intégrant les populations pour que chacun en bénéficie ", a rassuré le 2ème vice-président du conseil général de Bocanda.
L'état de l'axe Dimbokro-Bocanda, les coupeurs de route : des freins au développement
Bocanda a été l'un des départements qui a énormément apporté à notre pays. Après la sécheresse qui a tué les plantations et qui a fait déplacer ses populations vers d'autres zones, l'état de l'axe Dimbokro-Bocanda et le phénomène des coupeurs route constituent de véritables freins au développement de Bocanda, malgré l'effort consenti par son conseil général. Kouakou Kouassi Martin conte le calvaire qu'il sait : " Nous avons connu deux drames sur l'axe Dimbokro-Bocanda. Le premier était l'assassinat de l'adjoint au commandant de brigade. Le second drame, c'est qu'une opératrice économique a été victime d'une attaque des coupeurs de route. Et dans cette attaque, elle s'est vue déposséder de son camion qui servait à ramasser ses achats d'anacarde de même que son avoir estimé à plusieurs millions de francs ". Ces différents cas d'attaque font que la circulation de Bocanda, en plus de l'état de dégradation très avancé de l'axe bitumé est crainte par toutes les populations de Côte d'Ivoire et même celles venant d'ailleurs. C'est face à cette situation et en vue de pouvoir repenser le développement de Bocanda que le conseil général, par la voix de son 2ème vice-président, a adressé une correspondance au ministre des Infrastructures économiques pour que la promesse d'il y a bientôt deux ans du chef de l'Etat lors de " Pâquinou " à Kouadioblékro dans le département de Bocanda de réhabiliter ce tronçon passe à sa phase active.
Correspondant régional
Au regard de tous ces problèmes qui restent irrésolus, nous sommes tentés de nous demander si le département de Bocanda peut toujours espérer pouvoir sortir de sa léthargie.
TANO KOFFI HENRI
Correspondant régional
Malgré ce passé jugé glorieux, et malgré ce que ce département a donné à la Côte d'Ivoire, Bocanda est aujourd'hui quelque peu oublié. Situation que déplore M. Kouakou Kouassi Martin. " Bocanda a presque tout donné à la Côte d'Ivoire. Malheureusement, il n'a pas eu les retombées de cette prospérité. Nous avons aidé la Côte d'Ivoire à se développer, mais aucun projet majeur n'a pris en compte le département, sinon de toute la région du N'zi-comoé, si ce n'est dernièrement l'avènement de l'UTEXI, qui est d'ailleurs fermée, la création de l'usine de traitement de la canne à sucre à Ettrokro. C'est cette situation qui a fait que les bras valides se sont déplacés pour aller de l'autre côté. Laissant sur place les personnes les plus âgées et les plus jeunes en bas âge.
Une reconversion économique s'impose à Bocanda
Le département de Bocanda dispose aujourd'hui de plusieurs atouts pour insuffler son développement. Pour Kouakou Kouassi Martin, le premier élément essentiel pour cette localité, c'est que Bocanda a une population suffisamment laborieuse d'agriculteurs. Il y a de l'espace compte tenu de la jachère qui est disponible. De plus, Bocanda a la faveur de la nature, donc du climat parce qu'à mi-chemin entre une zone pré-forestière et une zone pré-savane. Ce qui permet de s'essayer à plusieurs spéculations agricoles.
"Depuis 1998, beaucoup d'études ont été faites. On a commencé à créer des plantations de palmier à huile, d'hévéa, d'anacarde. Et je pense que si tous les atouts dont dispose Bocanda demeurent et que nous élaborons un projet conséquent avec les populations, nous sommes à même de recréer une nouvelle prospérité pour le département ", a-t-il expliqué.
L'espoir pointe à l'horizon
Malgré la situation actuelle que vit le département, l'espoir reste toujours permis. " Avec l'avènement de la décentralisation, nous pouvons nous-mêmes nous prendre en compte et aller à la recherche de financement avec l'appui de l'Etat pour pouvoir réaliser des projets majeurs pour un développement global qui permettra aux populations de créer leurs conditions de vie et avoir les moyens nécessaires. Parce que si vous électrifiez un village et que les populations n'ont pas les moyens pour faire leur branchement pour leur domicile, vous aurez électrifié les rues, mais le quotidien des populations n'aura pas changé. Donc nous sommes en train d'élaborer un programme de développement global intégrant les populations pour que chacun en bénéficie ", a rassuré le 2ème vice-président du conseil général de Bocanda.
L'état de l'axe Dimbokro-Bocanda, les coupeurs de route : des freins au développement
Bocanda a été l'un des départements qui a énormément apporté à notre pays. Après la sécheresse qui a tué les plantations et qui a fait déplacer ses populations vers d'autres zones, l'état de l'axe Dimbokro-Bocanda et le phénomène des coupeurs route constituent de véritables freins au développement de Bocanda, malgré l'effort consenti par son conseil général. Kouakou Kouassi Martin conte le calvaire qu'il sait : " Nous avons connu deux drames sur l'axe Dimbokro-Bocanda. Le premier était l'assassinat de l'adjoint au commandant de brigade. Le second drame, c'est qu'une opératrice économique a été victime d'une attaque des coupeurs de route. Et dans cette attaque, elle s'est vue déposséder de son camion qui servait à ramasser ses achats d'anacarde de même que son avoir estimé à plusieurs millions de francs ". Ces différents cas d'attaque font que la circulation de Bocanda, en plus de l'état de dégradation très avancé de l'axe bitumé est crainte par toutes les populations de Côte d'Ivoire et même celles venant d'ailleurs. C'est face à cette situation et en vue de pouvoir repenser le développement de Bocanda que le conseil général, par la voix de son 2ème vice-président, a adressé une correspondance au ministre des Infrastructures économiques pour que la promesse d'il y a bientôt deux ans du chef de l'Etat lors de " Pâquinou " à Kouadioblékro dans le département de Bocanda de réhabiliter ce tronçon passe à sa phase active.
Correspondant régional
Au regard de tous ces problèmes qui restent irrésolus, nous sommes tentés de nous demander si le département de Bocanda peut toujours espérer pouvoir sortir de sa léthargie.
TANO KOFFI HENRI
Correspondant régional