Les présidentiables, qui tablent désormais sur une présidentielle en octobre 2009, commencent à peine à mettre en branle leurs réseaux d'influence. Enquête.
Les trois principaux (et éternels) candidats à la magistrature suprême en Côte d'Ivoire - Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara mettent en place d'importants moyens de propagande pour gagner la petite frange d'électeurs qui n'ont pas encore choisi leur "camp sociologique", comme dirait pudiquement le bouddha de Daoukro.
Président sortant, Laurent Gbagbo, qui bénéficie déjà d'une certaine mansuétude dans les médias d'Etat, dispose de plusieurs autres organes de communication, outre Notre Voie, l'organe du FPI (Front populaire ivoirien), le parti présidentiel. Edité par l'agence de communication Cyclone, propriété de sa seconde épouse Nadiana Bamba, Notre Temps "travaille" bien l'image du président, ainsi que le Quotidien de son gendre Stéphane Kipré ou encore les moyens d'expression du chef des patriotes, Charles Blé Goudé. Le candidat Gbagbo a déjà le sourire éclatant sur tous les panneaux publicitaires d'Abidjan et à l'intérieur du pays. Les campagnes de communication du palais sont préparées par l'une de ses conseillères, Leila N'Diaye, patronne de l'agence de relations publiques LN et fille de l'ancien président de la BAD (Banque africaine de développement), Babacar N'Diaye. Au Rassemblement des républicains (RDR), Le Patriote, Le Jour Plus et Nord Sud Quotidien sont les plumes de fer du candidat Alassane Dramane Ouattara. A Paris, sa conseillère en communication demeure Patricia Balme (PB International). Son porte-parole, Ali Coulibaly, a mis en ordre de bataille la cellule de communication et des médias du RDR, baptisée Cellcom et au sein de laquelle travaillent notamment Masséré Touré, ancienne collaboratrice de Danielle Ben Yahmed au sein de Difcom, la régie communication et publicité du groupe Jeune Afrique (LC n°506), Amadou Coulibaly, alias "Amsboutigui", et Alpha Soumahoro Yaya, ancien journaliste à la télévision ivoirienne. La cellule Cellcom utilise beaucoup le web. Le groupe de communication Voodoo, de l'homme d'affaires béninois Fabrice Sawegnon, proche d'Hamed Bakayoko, ministre des Nouvelles technologies de l'information et trésorier du RDR, apporte sa touche de professionnalisme à la communication locale de Ouattara. Henri Konan Bédié - qui demeure toujours à la tête du PDCI, malgré les ambitions de plusieurs barons de l'ancien parti unique - boycotte la télévision et la radio d'Etat. Pour se faire entendre, il compte surtout sur les éditions Le Réveil qui publient le quotidien Le Nouveau Réveil et le magazine Le Repère. Le patron de ces éditions est Denis Kah Zion, membre du Bureau Politique. Au niveau du PDCI, Augustin Dahouet-Boigny occupe le poste de secrétaire général adjoint, chargé de la communication du parti, tandis que Koudougnon Ballet, journaliste formé à Lille (France), s'occupe plus particulièrement de la communication de Djédjé Mady, le secrétaire général du parti. Enfin, ancien cadre d'Elf, Emile Ebrotié, membre du bureau politique du PDCI, est directement chargé de la communication personnelle de l'ancien président.
In "La Lettre du Continent" n°557 du 29 janvier 2009
Les trois principaux (et éternels) candidats à la magistrature suprême en Côte d'Ivoire - Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara mettent en place d'importants moyens de propagande pour gagner la petite frange d'électeurs qui n'ont pas encore choisi leur "camp sociologique", comme dirait pudiquement le bouddha de Daoukro.
Président sortant, Laurent Gbagbo, qui bénéficie déjà d'une certaine mansuétude dans les médias d'Etat, dispose de plusieurs autres organes de communication, outre Notre Voie, l'organe du FPI (Front populaire ivoirien), le parti présidentiel. Edité par l'agence de communication Cyclone, propriété de sa seconde épouse Nadiana Bamba, Notre Temps "travaille" bien l'image du président, ainsi que le Quotidien de son gendre Stéphane Kipré ou encore les moyens d'expression du chef des patriotes, Charles Blé Goudé. Le candidat Gbagbo a déjà le sourire éclatant sur tous les panneaux publicitaires d'Abidjan et à l'intérieur du pays. Les campagnes de communication du palais sont préparées par l'une de ses conseillères, Leila N'Diaye, patronne de l'agence de relations publiques LN et fille de l'ancien président de la BAD (Banque africaine de développement), Babacar N'Diaye. Au Rassemblement des républicains (RDR), Le Patriote, Le Jour Plus et Nord Sud Quotidien sont les plumes de fer du candidat Alassane Dramane Ouattara. A Paris, sa conseillère en communication demeure Patricia Balme (PB International). Son porte-parole, Ali Coulibaly, a mis en ordre de bataille la cellule de communication et des médias du RDR, baptisée Cellcom et au sein de laquelle travaillent notamment Masséré Touré, ancienne collaboratrice de Danielle Ben Yahmed au sein de Difcom, la régie communication et publicité du groupe Jeune Afrique (LC n°506), Amadou Coulibaly, alias "Amsboutigui", et Alpha Soumahoro Yaya, ancien journaliste à la télévision ivoirienne. La cellule Cellcom utilise beaucoup le web. Le groupe de communication Voodoo, de l'homme d'affaires béninois Fabrice Sawegnon, proche d'Hamed Bakayoko, ministre des Nouvelles technologies de l'information et trésorier du RDR, apporte sa touche de professionnalisme à la communication locale de Ouattara. Henri Konan Bédié - qui demeure toujours à la tête du PDCI, malgré les ambitions de plusieurs barons de l'ancien parti unique - boycotte la télévision et la radio d'Etat. Pour se faire entendre, il compte surtout sur les éditions Le Réveil qui publient le quotidien Le Nouveau Réveil et le magazine Le Repère. Le patron de ces éditions est Denis Kah Zion, membre du Bureau Politique. Au niveau du PDCI, Augustin Dahouet-Boigny occupe le poste de secrétaire général adjoint, chargé de la communication du parti, tandis que Koudougnon Ballet, journaliste formé à Lille (France), s'occupe plus particulièrement de la communication de Djédjé Mady, le secrétaire général du parti. Enfin, ancien cadre d'Elf, Emile Ebrotié, membre du bureau politique du PDCI, est directement chargé de la communication personnelle de l'ancien président.
In "La Lettre du Continent" n°557 du 29 janvier 2009
