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Politique Publié le vendredi 30 janvier 2009 | Nord-Sud

Cadres de concertation permanent (CCP - J&F) : Les femmes et les jeunes se réveillent

Les cadres permanents de concertation des jeunes et des femmes créés début 2008 par le Premier ministre souhaitent reprendre du service maintenant afin de jouer leur partition dans le processus de sortie de crise.

Ils se sentent «oubliés» voire «abandonnés». Pourtant, affirment-ils, leur apport pourrait être capital pour sortir le pays de l’ornière. «Ils», ce sont les cadres de concertation permanents des femmes et des jeunes créés en 2008 par la primature. Le 14 janvier dernier, certains d’entre eux (les jeunes notamment) n’avaient pas hésité à aller voir le représentant du facilitateur du dialogue inter ivoirien, Bouréima Badini pour expliquer qu’ils ne comprennent pas la «paralysie» qui a gagné leurs structures. Sur les causes de cette situation, certains jeunes et femmes expliquent qu’ils ont été retirés du «casting» de la primature à cause des difficultés financières que connait le processus. D’autres pensent qu’il s’agit d’un problème «d’utilité». «Tout est bloqué actuellement. Personne ne se rappelle plus de notre cadre de concertation. C’est comme si notre collaboration n’était plus utile. Je pense que si l’on a besoin de nous, nous serons contactés», explique Yao Séraphin, président des jeunes de l’Udpci. Il rappelle qu’en février 2008, c’est avec une réelle détermination que les jeunes ont pris part au séminaire qui a abouti à la création de ce cadre. A l’issue des réflexions, les jeunes avaient mis sur pied un code de bonne conduite en 18 points assorti d’un règlement intérieur et leur volonté de contribuer efficacement à la tenue d’élections ouvertes, démocratiques et au respect scrupuleux de la décision des urnes. «Nous avions placé le président des jeunes du Pit, Tanoh Kacou Guillaume à la tête de la structure. Nous avons également présenté un plan d’action immédiatement auprès de la primature. Mais, rien n’a été fait pour nous faire bouger. Après Tanoh, c’est le président des jeunes du Mfa, Kpagni Siméon qui devrait en assurer la présidence. Mais, le fait qu’il n y ait aucune perspective, la passation des charges n’a jamais eu lieu», a déploré Yao Séraphin. Le leader d’une jeunesse d’un autre parti politique que nous avons contacté demande à la primature de «relancer la machine». «C’est un simple problème de casting. On a bien commencé. Mais, aujourd’hui, nous ne sentons pas bien notre utilité dans le mécanisme de pacification mis en place par le Premier ministre. Nous attendons qu’on nous rassure sur notre utilité réelle et que l’on nous mette à contribution», a-t-il plaidé sous le couvert de l’anonymat. Du côté des femmes, l’on déplore également la paralysie. La présidente du Rfr, Touré Virginie rappelle que tout avait bien commencé. «Le CcpF est paralysé actuellement. On avait trié quelques activités qu’on a proposées au Premier ministre. Elles s’inscrivaient dans le cadre de la sensibilisation pour un meilleur déroulement de l’identification et de l’enrôlement. Nous avions un programme de tournée nationale. Mais, jusque là nous n’avons eu aucune suite», affirme-t-elle. Les femmes des différents partis, le Front populaire ivoirien (Fpi), les Forces nouvelles (FN), le Rassemblement des républicains (Rdr), le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), l’Union démocratique citoyenne (Udci), le Parti ivoirien des travailleurs (Pit), l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), et le Mouvement des forces d’avenir (Mfa) s’étaient également donné la main à l’issue d’un séminaire fin février 2008 à Grand-Bassam, pour aider à sortir le pays de la crise. «C’est la présidente de l’Ufpdci, Mme Dao Coulibaly qui assurait la présidence du cadre. Après deux mois d’activité, elle a passé le relais à Mme Bodoua Hélène (présidente des femmes de l’Udcy). Et depuis, plus rien. Personne ne nous a contactées pour donner suite à nos propositions d’activités. Donc, chacune de nous ayant beaucoup à faire dans son parti, nous avons baissé les bras», a-t-elle regretté. Pour elle, rien ne devrait pourtant émousser la détermination des femmes. «Certaines d’entre nous ont proposé qu’on aille rencontrer le Premier ministre dans le cadre des vœux du Nouvel an afin de relancer la machine. Nous attendons de donner corps à cette proposition. Mais, pour l’instant tout est au point mort. Peut-être à cause des difficultés financières que le gouvernement rencontre pour financer nos activités», soutien Touré Virginie.

Djama Stanislas
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