Trois morts et des blessés au cours d’affrontements entre des éléments des Forces nouvelles de Man. La radio Onuci-Fm qui a diffusé l’information, hier, a interrogé également le responsable de la communication du commandant de la zone 6 (Man) qui s’est expliqué sur le sujet. Laciné Marra considère que cela est le fait d’individus opposés au processus de paix. «Dans la nuit de dimanche à lundi, la population a dû entendre des coups de feu, des tirs d’arme automatique. Je voudrais préciser que depuis quelques temps, des ennemis de la paix, ceux qui sont contre ce processus de sortie de crise, envisageaient de mener des actions subversives dans notre zone. Nous étions donc préparés à parer à toute éventualité. C’est ainsi qu’il y a eu du côté des éléments trois morts et un seul blessé de notre côté». Le responsable de la communication du commandant Losseni Fofana admet que des mécontents veulent mener des actions subversives contre le com’zone mais les Forces nouvelles ne sauraient admettre une quelconque opposition au processus de paix initié depuis la signature de l’Accord politique de Ouagadougou. «On ne peut pas arrêter ce processus. Le commandant de zone s’est inscrit résolument dans l’application totale de l’Accord de Ouagadougou. Il demande à ses soldats de s’inscrire, corps et âme, dans le processus de l’unicité des caisses» de l’Etat, a-t-il ajouté. Laciné Marra a également interpellé les insurgés qui, selon lui, «pensaient, qu’en tentant de prendre possession de la ville de Man, ils pouvaient contrôler les Forces nouvelles». Le responsable de la communication du Com’zone a affirmé que des éléments des Fn qui font partie des insurgés et qui ont pris la fuite, font actuellement l’objet de poursuites. Selon une autre source jointe par téléphone à Man, les affrontements se seraient déroulés à la prison civile. Où des hommes auraient tenté de libérer leurs complices emprisonnés. Rappelons qu’avant ces affrontements, une tentative d’évasion avait eu lieu dans la même ville, en 2008. Maintenant, si la thèse de l’insurrection qui est privilégiée par les responsables militaires de la zone se confirmait, l’on se trouverait dans la même situation qu’a connue la ville de Séguéla (zone 5) à deux reprises. D’abord, le 28 juin et ensuite le 24 novembre 2008 par des éléments se réclamant de l’ex-com’zone, Koné Zakaria, relevé de ses fonctions le 18 mai de la même année pour abandon de poste et actuellement réfugié au Burkina Faso. La dernière attaque avait fait 10 morts dont neuf du côté des assaillants.
Ces affrontements interviennent au moment où le Premier ministre et secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, séjourne à Bouaké depuis 10 jours pour booster le processus de paix et amener les populations et les Fn à appliquer l’Accord de Ouaga IV. Mais aussi à quelques jours de l’adoption de la résolution 1865 (2009) du Conseil de sécurité des Nations unies qui a décerné un satisfecit à la Côte d’Ivoire, estimant qu’elle a atteint un état de stabilité politique et sécuritaire. Ce qui l’a encouragé à réduire ses effectifs militaires d’un bataillon (Onuci) et la Licorne à retirer de mars à juin 2009, 1.100 des 2000 soldats de la force Licorne déployée dans le pays depuis le déclenchement de la crise en septembre 2002.
Paulin N. Zobo
Ces affrontements interviennent au moment où le Premier ministre et secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, séjourne à Bouaké depuis 10 jours pour booster le processus de paix et amener les populations et les Fn à appliquer l’Accord de Ouaga IV. Mais aussi à quelques jours de l’adoption de la résolution 1865 (2009) du Conseil de sécurité des Nations unies qui a décerné un satisfecit à la Côte d’Ivoire, estimant qu’elle a atteint un état de stabilité politique et sécuritaire. Ce qui l’a encouragé à réduire ses effectifs militaires d’un bataillon (Onuci) et la Licorne à retirer de mars à juin 2009, 1.100 des 2000 soldats de la force Licorne déployée dans le pays depuis le déclenchement de la crise en septembre 2002.
Paulin N. Zobo