L’ambassadeur de France, SEM André Janier, et le général Houblon, Commandant la force Licorne, ont confirmé hier la suppression du 43ème BIMA.
«L’ambassadeur de France, son excellence André Janier et le général Houblon, Commandant la Force Licorne, sont venus animer une séance d’information relative à la situation de la Force Licorne en Côte d’Ivoire. La nouvelle est si bonne que j’ai demandé et obtenu de l’ambassadeur que cette séance se tienne en présence du général Mangou, chef d’Etat major et les autres généraux, commandants de nos forces armées nationales. Mais aussi en présence de la presse. Je vais donc leur passer la parole et après leur exposé, la latitude sera donnée aux journalistes de poser toutes les questions qu’ils trouveront nécessaires et utiles à leur compréhension». C’est par ces propos que le ministre ivoirien de la défense, Michel Amani N’Guessan a introduit hier la séance d’information qui s’est tenue au ministère de la Défense au Plateau. Il avait à ses côtés, le général Philippe Mangou, chef d’Etat major des armées, le contre amiral Vagba Faussignaux, commandant la Marine Nationale, le général Aka commandant la force aérienne et le général Affroh commandant en second de la gendarmerie nationale représentant le général Kassaraté.
L’ambassadeur André Janier qui a ouvert les débats, a indiqué qu’il n’avait jamais vu autant de généraux assister une réunion animée par lui, comme pour dire que l’information dont le général Houblon et lui étaient porteurs est extrêmement importante pour l’avenir des relations entre son pays et la Côte d’Ivoire.
«L’annonce politique a été faite à Paris par le Premier ministre Fillon de revoir le volume de la Force Licorne en Côte d’Ivoire. Cette décision a été entérinée par l’Assemblée nationale», a dit d’emblée le diplomate français. Avant d’ajouter que le mandat de la Force Licorne a été prorogé de 6 mois par le conseil de Sécurité de l’ONU dans sa résolution 1865 sur la situation en Côte d’Ivoire. Malgré le réajustement militaire, a expliqué l’ambassadeur de France, le mandat de la Force Licorne reste identique, à savoir être «une force de soutien à la force onusienne (ONUCI) et sécuriser les ressortissants français».
C’est en définitive au général Houblon, commandant la Force Licorne, qu’est revenu le devoir de livrer tout le contenu de la décision du gouvernement français. Il a rappelé ce que le Premier ministre français François Fillon, a dit devant les députés de son pays : «regroupées à Abidjan, les Forces françaises restent en mesure de défendre les ressortissants français au cas échéant et d’apporter un soutien efficace pour l’ONUCI». Pour le commandant de la force licorne, les propos du Premier ministre français réaffirment d’une part, les deux missions de la force licorne ; d’autre part, ils indiquent que la force licorne ne sera plus qu’à Abidjan. Ce qui veut dire que la base de Bouaké sera dissoute. Seuls 10 militaires y resteront pour assurer la liaison avec les Forces armées des Forces Nouvelles. En effet, a indiqué le général Houblon la force licorne sera ramenée de 1800 à 900 hommes, soit une réduction de 50%. Elle sera casernée dans les locaux de l’ex-43ème BIMA qui, selon le général français, «n’existe plus depuis un an». Enfin, selon le chef de la force licorne, les propos du premier ministre français signifient également que la force française restera toujours efficace malgré sa réduction de moitié. Car en cas de besoin, «des renforts viendront du Gabon en moins de 24 heures et de la France même en moins de 48 heures». L’ambassadeur André Janier a tenu faire remarquer que «le souhait de la France n’est pas de faire venir des renforts, car elle ne souhaite pas que la situation sécuritaire se dégrade. Au contraire, elle souhaite qu’elle aille d’amélioration en amélioration jusqu’à la normalisation totale».
Poursuivant ses explications, le général français a souligné que la décision de réduire de moitié l’effectif de la Licorne n’a pas été prise de façon hâtive. «Nous avons étudié la situation sécuritaire et politique de votre pays, et nous avons estimé que le moment était venu de procéder à la diminution de notre effectif. Car elle est bonne. En tout cas, depuis que je suis là, je n’ai vu que la situation s’améliorer. L’ONUCI qui fait la même analyse que la France a décidé, elle aussi, de réduire son effectif d’un bataillon, soit de 700 personnes. C’est donc une décision mûrement réfléchie».
Cette décision prendra effet, selon le général Houblon, à compter de la relève prochaine qui se fera dans la première quinzaine du mois de mars 2009.
Parlant de la suppression du 43ème BIMA, l’ambassadeur de la France a indiqué que c’est le signe que la France est en train de tourner la page par rapport aux accords militaires coloniaux conclus avec les pays africains. Sur ce point, a-t-il indiqué, les négociations entre la Côte d’Ivoire et la France sont très avancées. Cette information a été confirmée par le ministre ivoirien de la Défense, Michel Amani N’Guessan.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
«L’ambassadeur de France, son excellence André Janier et le général Houblon, Commandant la Force Licorne, sont venus animer une séance d’information relative à la situation de la Force Licorne en Côte d’Ivoire. La nouvelle est si bonne que j’ai demandé et obtenu de l’ambassadeur que cette séance se tienne en présence du général Mangou, chef d’Etat major et les autres généraux, commandants de nos forces armées nationales. Mais aussi en présence de la presse. Je vais donc leur passer la parole et après leur exposé, la latitude sera donnée aux journalistes de poser toutes les questions qu’ils trouveront nécessaires et utiles à leur compréhension». C’est par ces propos que le ministre ivoirien de la défense, Michel Amani N’Guessan a introduit hier la séance d’information qui s’est tenue au ministère de la Défense au Plateau. Il avait à ses côtés, le général Philippe Mangou, chef d’Etat major des armées, le contre amiral Vagba Faussignaux, commandant la Marine Nationale, le général Aka commandant la force aérienne et le général Affroh commandant en second de la gendarmerie nationale représentant le général Kassaraté.
L’ambassadeur André Janier qui a ouvert les débats, a indiqué qu’il n’avait jamais vu autant de généraux assister une réunion animée par lui, comme pour dire que l’information dont le général Houblon et lui étaient porteurs est extrêmement importante pour l’avenir des relations entre son pays et la Côte d’Ivoire.
«L’annonce politique a été faite à Paris par le Premier ministre Fillon de revoir le volume de la Force Licorne en Côte d’Ivoire. Cette décision a été entérinée par l’Assemblée nationale», a dit d’emblée le diplomate français. Avant d’ajouter que le mandat de la Force Licorne a été prorogé de 6 mois par le conseil de Sécurité de l’ONU dans sa résolution 1865 sur la situation en Côte d’Ivoire. Malgré le réajustement militaire, a expliqué l’ambassadeur de France, le mandat de la Force Licorne reste identique, à savoir être «une force de soutien à la force onusienne (ONUCI) et sécuriser les ressortissants français».
C’est en définitive au général Houblon, commandant la Force Licorne, qu’est revenu le devoir de livrer tout le contenu de la décision du gouvernement français. Il a rappelé ce que le Premier ministre français François Fillon, a dit devant les députés de son pays : «regroupées à Abidjan, les Forces françaises restent en mesure de défendre les ressortissants français au cas échéant et d’apporter un soutien efficace pour l’ONUCI». Pour le commandant de la force licorne, les propos du Premier ministre français réaffirment d’une part, les deux missions de la force licorne ; d’autre part, ils indiquent que la force licorne ne sera plus qu’à Abidjan. Ce qui veut dire que la base de Bouaké sera dissoute. Seuls 10 militaires y resteront pour assurer la liaison avec les Forces armées des Forces Nouvelles. En effet, a indiqué le général Houblon la force licorne sera ramenée de 1800 à 900 hommes, soit une réduction de 50%. Elle sera casernée dans les locaux de l’ex-43ème BIMA qui, selon le général français, «n’existe plus depuis un an». Enfin, selon le chef de la force licorne, les propos du premier ministre français signifient également que la force française restera toujours efficace malgré sa réduction de moitié. Car en cas de besoin, «des renforts viendront du Gabon en moins de 24 heures et de la France même en moins de 48 heures». L’ambassadeur André Janier a tenu faire remarquer que «le souhait de la France n’est pas de faire venir des renforts, car elle ne souhaite pas que la situation sécuritaire se dégrade. Au contraire, elle souhaite qu’elle aille d’amélioration en amélioration jusqu’à la normalisation totale».
Poursuivant ses explications, le général français a souligné que la décision de réduire de moitié l’effectif de la Licorne n’a pas été prise de façon hâtive. «Nous avons étudié la situation sécuritaire et politique de votre pays, et nous avons estimé que le moment était venu de procéder à la diminution de notre effectif. Car elle est bonne. En tout cas, depuis que je suis là, je n’ai vu que la situation s’améliorer. L’ONUCI qui fait la même analyse que la France a décidé, elle aussi, de réduire son effectif d’un bataillon, soit de 700 personnes. C’est donc une décision mûrement réfléchie».
Cette décision prendra effet, selon le général Houblon, à compter de la relève prochaine qui se fera dans la première quinzaine du mois de mars 2009.
Parlant de la suppression du 43ème BIMA, l’ambassadeur de la France a indiqué que c’est le signe que la France est en train de tourner la page par rapport aux accords militaires coloniaux conclus avec les pays africains. Sur ce point, a-t-il indiqué, les négociations entre la Côte d’Ivoire et la France sont très avancées. Cette information a été confirmée par le ministre ivoirien de la Défense, Michel Amani N’Guessan.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
