Une véritable occasion de brassage des cultures et des peuples. Voilà comment se présente "Daoukro Carna-Festival". Porté sur les fonds baptismaux, le 09 avril 2004, ce festival dont la 6ème édition se déroulera du 04 au 12 avril prochain dans la ville de Daoukro est, aujourd’hui, le creuset des retrouvailles des Ivoiriens, de tous horizons. Pendant cette manifestation qui coïncide avec le temps pascal baptisé en pays Akan "Paquinou", la ville de Daoukro, située en plein cœur du pays Baoulé, dans la région du N’Zi Comoé est en attraction. Drainant des milliers de participants, en provenance des quatre coins de la Côte d’Ivoire et d’ailleurs, Daoukro Carna-Festival confirme sa vocation d’« espace d’expression de la multi- culturalité de la Côte d’Ivoire », comme aime à le qualifier M. Olivier Akoto, Commissaire général de l’événément. Cette année, le festival est placé sous le signe de "la réconciliation et la paix". Pendant les festivités, des groupes artistiques représentatifs de la diversité culturelle ivoirienne étancheront la curiosité des festivaliers. La dernière édition a mis en lumière des troupes de danse traditionnelles comme le Zaouli de Bouaflé (Centre-Ouest), les masques Wê (Ouest), les chansonniers baoulé (Centre) et bien d’autres attractions du terroir ivoirien qui seront évalués à travers "le Festival départemental de danses traditionnelles". Cette année, encore, les organisateurs, pour consolider le thème, vont favoriser la venue des danses des autres régions.
Les potentialités du terroir à l’honneur
Outre la rencontre des peuples, Daoukro Carna-Festival est une occasion rêvée de valoriser les spécificités culinaires de la Côte d’Ivoire et du peuple hôte. Par le biais de "la semaine commerciale et gastronomique" assortie d’un concours culinaire, les festivaliers dégustent, à satiété, la variété de mets et recettes de la Côte d’Ivoire et du pays baoulé. Pendant ce concours, les femmes de la région, suffisamment aguerries dans la préparation des mets typiques à cette contrée, les confectionnent et les proposent à la dégustation d’un jury qui choisit le meilleur plat. "Le foufou d’igname" accompagné de soupe; "le foutou igname à la sauce gnangnan" (de petites aubergines amères); la sauce "Gouagouassou", "Djoumgblé" (gombo sec) et bien d’autres spécialités culinaires sont dégustées pendant cette période. En tout cas, ce festival est le moment rêvé, pour les friands des repas spécifiques à cette région de la Côte d’Ivoire, de faire la bombance. C’est aussi l’instant indiqué, pour les opérateurs économiques, de faire de bonnes affaires pendant "la semaine commerciale". Autres attractions de Daoukro Carna-Festival : "le festival de théâtre, de conte et légendes" ; "la parade carnavalesque" ponctuée par des exhibitions, des déguisements atypiques à travers les rues de la ville, sans oublier "le concert géant et le bal poussière" ; la traditionnelle élection "Miss Carnaval" pour choisir la plus belle fille du carnaval.
L’intérêt des autorités et des populations
La mobilisation autour de Daoukro Carna-Festival est notable. Ce dévouement, à la cause de cet événement, est dû au professionnalisme et au sérieux des promoteurs. Depuis sa création, ce festival a toujours connu une organisation parfaite. C’est pourquoi, Charles Konan Banny , ex-premier ministre n’a pas hésité à parrainé la 5ème édition l’année dernière, du 15 au 23 mars.
Dans la même veine, le ministère de la Culture et de la Francophonie reconnaît le mérite de Olivier Akoto et son équipe. Et M. Calixte Angaman, Directeur de la Promotion des Arts et de la Culture, représentant le ministre de la Culture, lors du lancement de la 6ème édition, le 28 janvier dernier au Cenac Café Théâtre à Treichville, de promettre l’appui de son département ministériel : « Le festival a mûri certes, mais le ministère de la Culture et de la Francophonie appuiera toujours les promoteurs et notre contribution deviendra plus significative cette année».
Pour les autorités locales, ce festival est la vitrine de la région. Donc, point n’est besoin que leur aide lui fasse défaut. Le souhait du Conseil général de Daoukro est de voir le festival prendre une dimension nationale voire internationale. « Nous avons placé cette manifestation dans le peloton de tête du programme culturel du Conseil général », rapporte Mme Alla, Présidente des femmes de Daoukro, représentant le Président du Conseil général, M. Yao Kouassi Martin, au lancement des festivités. Quand aux populations, elles ne cachent pas leur désir de relever le défi de l’hospitalité. De même, elles affichent leur volonté de donner, encore plus, une envergure populaire à Daoukro Carna-Festival 2009. L’engagement d’illustres fils de la région donne aussi un cachet particulier au festival. Laurent Pokou, ancienne gloire du football ivoirien, N’Guess Bon Sens, figure emblématique de la musique tradi- moderne Akan, Ken Adamo, musicien, instrumentiste de haut vol, rassurent sur leur détermination à associer leur image à l’événement.
Au-delà du creuset de brassage des cultures qu’il constitue, Daoukro Carna-Festival devrait être une porte ouverte de la Côte d’Ivoire sur l’extérieur. En attirant plus de festivaliers hors du pays, surtout que le carnaval de Bouaké est en voie de disparition et que l’organisation du Popo Carnaval de Bonoua vacille.
Jean Antoine Doudou
Les potentialités du terroir à l’honneur
Outre la rencontre des peuples, Daoukro Carna-Festival est une occasion rêvée de valoriser les spécificités culinaires de la Côte d’Ivoire et du peuple hôte. Par le biais de "la semaine commerciale et gastronomique" assortie d’un concours culinaire, les festivaliers dégustent, à satiété, la variété de mets et recettes de la Côte d’Ivoire et du pays baoulé. Pendant ce concours, les femmes de la région, suffisamment aguerries dans la préparation des mets typiques à cette contrée, les confectionnent et les proposent à la dégustation d’un jury qui choisit le meilleur plat. "Le foufou d’igname" accompagné de soupe; "le foutou igname à la sauce gnangnan" (de petites aubergines amères); la sauce "Gouagouassou", "Djoumgblé" (gombo sec) et bien d’autres spécialités culinaires sont dégustées pendant cette période. En tout cas, ce festival est le moment rêvé, pour les friands des repas spécifiques à cette région de la Côte d’Ivoire, de faire la bombance. C’est aussi l’instant indiqué, pour les opérateurs économiques, de faire de bonnes affaires pendant "la semaine commerciale". Autres attractions de Daoukro Carna-Festival : "le festival de théâtre, de conte et légendes" ; "la parade carnavalesque" ponctuée par des exhibitions, des déguisements atypiques à travers les rues de la ville, sans oublier "le concert géant et le bal poussière" ; la traditionnelle élection "Miss Carnaval" pour choisir la plus belle fille du carnaval.
L’intérêt des autorités et des populations
La mobilisation autour de Daoukro Carna-Festival est notable. Ce dévouement, à la cause de cet événement, est dû au professionnalisme et au sérieux des promoteurs. Depuis sa création, ce festival a toujours connu une organisation parfaite. C’est pourquoi, Charles Konan Banny , ex-premier ministre n’a pas hésité à parrainé la 5ème édition l’année dernière, du 15 au 23 mars.
Dans la même veine, le ministère de la Culture et de la Francophonie reconnaît le mérite de Olivier Akoto et son équipe. Et M. Calixte Angaman, Directeur de la Promotion des Arts et de la Culture, représentant le ministre de la Culture, lors du lancement de la 6ème édition, le 28 janvier dernier au Cenac Café Théâtre à Treichville, de promettre l’appui de son département ministériel : « Le festival a mûri certes, mais le ministère de la Culture et de la Francophonie appuiera toujours les promoteurs et notre contribution deviendra plus significative cette année».
Pour les autorités locales, ce festival est la vitrine de la région. Donc, point n’est besoin que leur aide lui fasse défaut. Le souhait du Conseil général de Daoukro est de voir le festival prendre une dimension nationale voire internationale. « Nous avons placé cette manifestation dans le peloton de tête du programme culturel du Conseil général », rapporte Mme Alla, Présidente des femmes de Daoukro, représentant le Président du Conseil général, M. Yao Kouassi Martin, au lancement des festivités. Quand aux populations, elles ne cachent pas leur désir de relever le défi de l’hospitalité. De même, elles affichent leur volonté de donner, encore plus, une envergure populaire à Daoukro Carna-Festival 2009. L’engagement d’illustres fils de la région donne aussi un cachet particulier au festival. Laurent Pokou, ancienne gloire du football ivoirien, N’Guess Bon Sens, figure emblématique de la musique tradi- moderne Akan, Ken Adamo, musicien, instrumentiste de haut vol, rassurent sur leur détermination à associer leur image à l’événement.
Au-delà du creuset de brassage des cultures qu’il constitue, Daoukro Carna-Festival devrait être une porte ouverte de la Côte d’Ivoire sur l’extérieur. En attirant plus de festivaliers hors du pays, surtout que le carnaval de Bouaké est en voie de disparition et que l’organisation du Popo Carnaval de Bonoua vacille.
Jean Antoine Doudou
