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Politique Publié le mercredi 4 février 2009 | Le Patriote

Yamoussoukro / Avant la rencontre PNRRC-miliciens - L’atmosphère était très tendue à la mairie

Très chaude ambiance le lundi 2 février dernier, à l’hôtel de ville de la capitale politique ivoirienne. Et pour cause, le programme national de réinsertion, réhabilitation communautaires et les responsables militaires du centre de commandement intégré (CCI) en charge du désarmement, démantèlement et démobilisation des miliciens avaient pris rendez-vous pour échanger avec les ex-combattants. Bien avant l’heure de la rencontre prévue pour 15h, l’esplanade de l’hôtel de ville avait été prise d’assaut par les différents groupements d’autodéfense de la région des lacs et villes environnantes, ainsi que ceux de la région de la Marahoué.
Déjà, les autorités municipales avaient pris des dispositions en demandant aux agents et employés de la mairie de rester chez eux cette après midi du lundi 2 février. Même le bâtiment annexe où sont logés les services de l’Etat civil et le service financier était hermétiquement fermé aux publics. 14h30mn, les éléments des différents groupes d’autodéfense appelés communément miliciens dont entre autres la 18ième compagnie de Sinfra, le groupement des combattants pour la libération de la Côte ‘Ivoire, et la force spéciale d’intervention rapide, tous les deux de Toumodi, le groupement de défense de Zuénoula conduit par son Cdt Assi Augustin, deux éléments du groupe de Maho Glofiéi de Guiglo, le groupement des combattants pour la libération de la Côte d’Ivoire de Bouaflé et le groupe “Scorpion Guetteurs” avaient pris position sur l’esplanade de l’hôtel. Tous avec un effectif évalué à plus de 2500 personnes.
Selon certaines indiscrétions au sein de ces éléments, ils étaient prêts pour riposter à une éventuelle attaque ou menace. Dans les environs et même derrière la préfecture, dans les broussailles, certains éléments étaient cachés avec des armes, des grenades. Selon l’un d’eux, SGKB, ils étaient prêts à ouvrir le feu s’ils faisaient objet de menaces. « Nous n’avons plus peur des fusils. On n’est pas venu ici pour attaquer, mais qu’on ne nous provoque pas » avait-il averti. Sur l’esplanade, ils s’étaient regroupés en petits groupes, se concertant sur ce qu’ils allaient dire ou faire. Par moment, l’atmosphère était surchauffée et on attendait des cris de guerriers.
De l’autre, juste vers l’entrée de la salle des fêtes, avait pris position le cargo des éléments du centre de commandement intégré, mais en nombre insuffisant. Kalachs en bandoulière avec le brassard CCI, ils étaient dispersés aussi en petits groupes sous le commandement du lieutenant de la force du cci. Il est 15h30mn, la salle de mariage de l’hôtel de ville s’ouvre. Une haie des éléments du CCI se forme et donne l’ordre aux miliciens de prendre place à l’intérieur de la salle. Déjà, le lieutenant colonel Atoungblé (CCI) et les responsables du programme PNRRC et PSCN étaient assis sur la table d’honneur. A leur gauche étaient installés les différents commandants des forces d’autodéfense et groupement de milices. Les autres éléments étaient assis directement en face de la table officielle. A droite, les médias dont 14 organes de presse écrite et trois organes de l’audio visuel étaient installés près d’un haut parleur, chacun avec son dictaphone pour certains et la caméra pour d’autres.
Au cour des débats, après l’introduction très intimidant du lieutenant colonel Attoungblé, et les interventions respectives de Inza Diomandé coordonnateur adjoint du PNRRC et Gnelbin Nicaise de la cellule formation civique citoyenne. Les différents commandants des différents groupements sont montés au créneau, pour marquer leurs désaccords sur le programme réinsertion réhabilitation communautaire et celui du service civique. Tous aspirent à intégrer la nouvelle armée ivoirienne. «On n’acceptera jamais autres propositions, si ce n’est celle de devenir militaire. Aucun de nous ne sera ni démantelé, ni démobilisés et personne ne remettra l’arme à qui que ce soit,» ont averti les différents chefs qui se succédés au micro.
Quant à Cdt Bamba Dié du groupe “Scorpion les Guetteurs” de Yamoussoukro, même si on prend ce que les autorités leur proposent, ils resterons sur leur position. A savoir rien que l’armée.
En tout cas, en attendant de voir la phase pratique du profilage dès le 10 févriers prochain, qui va permettre le démantèlement, désarmement et démobilisation, les choses s’annoncent compliquées sur le terrain. Et où les choses risquent d’aggraver la situation, c’est le refus catégorique du lieutenant Attoungblé, de prendre la liste des 600 miliciens de Zuénoula. Selon, les listes sont clause et on n’en parle plus.
Jacquelin Mintoh
(Correspondant)
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