Les syndicats de l’enseignement secondaire et technique ont dû se rendre à l’évidence. Leur grève de 10 jours (du 20 au 30 janvier 2009), n’a pas eu le résultat escompté. Les émissaires du gouvernement et les responsables syndicaux se sont rencontrés par six fois, sans pouvoir accorder leurs violons. Mais les enseignants qui « veulent des engagements fermes de la part de l’Etat, n’entendent pas lâcher du lest ». Ils ont donné trois semaines au gouvernement pour l’adoption de leur nouvelle grille indiciaire. Les cadres supérieurs et les agents techniques de la santé ont déposé un préavis de grève depuis le jeudi 5 janvier pour un arrêt de travail de 3 jours, à partir du 18 février prochain. Pour le moment, le gouvernement observe un silence profond sur la question. Pourtant, il y a urgence à réagir. Si les enseignants repartent à nouveau en grève, nous ne serons pas loin de l’année blanche. Selon les réglementations de l’UNESCO, après deux trimestres non évalués, l’année académique est déclarée non invalidée. Les élèves, faut-il le rappeler, n’ont pas encore été évalués pour le premier trimestre. Les enseignants ont décidé de retenir les notes d’évaluation jusqu'à ce qu’ils obtiennent gain de cause. Quand aux médecins, leur dernière grève laisse un souvenir très douloureux à la population, voir même traumatisant. Pendant 10 jours (du 3 au 10 septembre 2007), les malades ont été livrés à eux-mêmes dans les hôpitaux publics sur toute l’étendue du territoire national. Jusqu’à présent, aucun bilan officiel des morts de « cette grève sauvage » n’a été établi. Le bon peuple ivoirien n’a eu droit qu’à des excuses à travers un communiqué laconique. Vu donc les souvenirs traumatisants de cette grève, encore frais, il est de la responsabilité du gouvernement de vite réagir pour rassurer la population.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna
