Protection de l’enfance : 2 000 enfants en situation difficile réinsérés dans la société

Les acteurs et partenaires au Programme d'appui à la prévention et à l'insertion sociale et professionnelle des mineurs isolés en Afrique de l’Ouest (Pao) participent depuis le 9 février, à Grand-Bassam, à un atelier annuel d'évaluation de leurs activités. Le programme regroupe à ce jour, 7 pays ouest-africains dont la Côte d’Ivoire, à travers le Bureau International catholique de l'enfance (Bice). Le Pao a pour l'objectif principal la prise en charge et la réinsertion sociale, scolaire ou professionnelle des mineurs en difficulté. La rencontre annuelle qu'accueille la Côte-d'Ivoire, devra permettre, selon M. Jean Zermatten, directeur de l'institut international des droits de l'enfant (Iide) «de faire le point des activités 2008 des 7 pays impliqués dans le programme». Au sortir des trois jours de réflexion, les partenaires développeront avec les coordinateurs des différents pays, un outil de conduite et de formation pour le succès dudit projet. Il s'agira aussi, indique M. Koffi Aimé, le coordinateur Pao pour la Côte d'Ivoire «de sonder les voies pour l'intégration de nouveaux pays au programme». Etant entendu que le caractère transnational du phénomène des enfants victimes de traite ou en situation de migration nécessite une intégration régionale par une collaboration entre pays. Par ailleurs, il apparaît une préoccupation majeure au cours de cette rencontre de Grand-Bassam, a dit le directeur du projet. Il s’agit «d'étudier comment les pays vont se réapproprier le programme». Depuis son lancement en 2002, le Pao a permis non seulement d'identifier environ 2000 enfants en situation difficile, mais aussi de les réinsérer socialement ou professionnellement. A Grand-Bassam, les 7 coordinateurs-pays des programmes vont faire part de leurs difficultés sur le terrain et partager leurs expériences pour, en définitive, bénéficier de la formation adéquate en vue d'une conduite efficiente du projet dans leurs pays respectifs. Des informations qui, mises à profit, permettront l'atteinte de certains objectifs fondamentaux. Ce sont : un travail en réseau avec les structures et programmes existants, la création de structures d'accueil, d'écoute et d'orientation et enfin la réinsertion sociale réussie des mineurs en difficulté partout où ils seront identifiés.



Arsène Kanga
orrespondant régional