Une rocambolesque affaire que celle que vient de vivre M. K.K, électronicien de son état. Il est, à ses heures perdues, acheteur d’or pour accroître ses revenus. Ce battant qui a le goût du risque, vient de se faire plumer littéralement par un réseau de faussaires qui lui ont soutiré la rondelette somme de 20 millions de francs Cfa, avant de s’évanouir dans la nature. N’ayant plus que ses yeux pour pleurer, le sommeil troublé depuis quelques jours, l’individu se résout enfin à porter plainte dans la nuit de vendredi à samedi aux environs de 2 heures du matin, au commissariat du 7ème arrondissement d’Adjamé 220 logements pour escroquerie. Tout a commencé en janvier dernier. K.K est approché par Akadjé Djédjro Henri dit Bato, par l’entremise de son ami Léon. Bato lui apprend qu’il connaît un vieil homme s’appelant Konan. Lequel disposerait d’une quantité de 7 kg d’or à Bouaflé. Bonne occasion à saisir, se dit K.K. Une rencontre est alors prévue après un entretien téléphonique le 26 janvier, cette fois à Toumodi au lieu de Bouaflé, où était annoncé initialement le vendeur Konan. Puis entre en scène le sieur Diomandé Vakó, que Bato présente comme étant celui qui connaît le vieux Konan. Une fois à Toumodi, l’acheteur K.K ne peut rencontrer le vieux Konan. Raison invoquée : les risques que présente la transaction d’or de nuit. Déçu, pas pour autant, KK rebrousse chemin. Le 04 février dernier, le contact entre le vieux Konan et KK est rétabli à nouveau par Diomandé Vakó. KK rencontre enfin le vieux Konan. Ils échangent et conviennent du paiement d’une caution de 20 millions par l’acheteur avant qu’ils ne mettent tous le cap sur Abidjan aux fins de conclure la transaction. Entre-temps, le contrôle de qualité du produit avait déjà été soigneusement fait par KK, qui en a certifié l’authenticité. Après avoir versé la somme demandée, KK refuse de prendre les 7 kg d’or. Dès leur arrivée à la gare CK d’Abidjan vers 20 heures, prétextant un besoin pressant, le fils du vieux Konan disparaît avec «le beurre et l’argent du beurre», c’est-à-dire le sac contenant les 7kg d’or et les 20 millions de francs CFA. Malgré les assurances du vieux Konan à l’acquéreur, KK et Léon se saisissent du nommé Dosso Lacina, qui est par ailleurs, l’émissaire du Vieux Konan qu’ils vont garder manu militari au domicile de Léon, l’ami de KK. Profitant de l’absence de KK, qui décide d’aller prendre un bain chez lui à la Riviera, Dosso Lacina réussit à s’échapper. N’ayant plus le choix KK, décidée de faire interpeller Akadjé Djédjro Henri dit Bato et Diomandé Vakó, les intermédiaires. A la police, ces derniers se disent surpris. Ils déclarent qu’il leur avait été dit par les parties prenantes que la transaction avait foiré dès la première rencontre. Ils n’avaient donc pas eu écho du second contact. Face à cet imbroglio, la police criminelle a été saisie pour sa compétence et surtout à cause de l’importance du préjudice.
Cissé Mamadou
Cissé Mamadou
