Tout est feint. Selon de bonnes sources, le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo, depuis l’affaire de la secrétaire escroc, a changé. Il a perdu son entrain. Il dit à peine ‘‘bonjour’’ à ses collaborateurs. En somme, il se méfierait de tout son entourage. On croirait à un repenti, à un homme déçu de l’attitude d’un entourage qui a abusé de sa confiance, de sa mansuétude. Mais au fond, pour qui connaît Laurent Gbagbo, tout cela est feint. Il veut qu’on le prenne en pitié. Qu’on le plaigne. Le Chef de l’Etat veut que le peuple ne lui tienne pas rigueur pour les égarements de son entourage. Autrement, rien ! Il ne s’agit en fait que de la poudre aux yeux. Parce que cela voudrait dire que Laurent Gbagbo est surpris par les agissements de son entourage. Or, tout prouve que le Chef de l’Etat connaît assez bien ses hommes. Il connaît leur fonctionnement, il connaît leurs manœuvres. Freedom Neruda, Paul Ayoma, Eugène Allou, Jean-Clotaire Tetially et bien d’autres sont partis du Palais du fait de leurs abus. Le Chef de l’Etat les a tous vus à l’œuvre, les a tolérés avant d’estimer qu’ils sont allés trop loin. Aujourd’hui, le Chef de l’Etat peut-il soutenir qu’il ne sait pas comment la galaxie patriotique est financée? Peut-il dire qu’il ne sait pas que des entreprises d’Etat financent chacune de ses épouses? A la vérité, Laurent Gbagbo a toujours su pour ses collaborateurs. Mais l’homme est à l’objectif. Son point de mire actuellement, ce sont les élections. A défaut de convaincre ses compatriotes et de remporter ces consultations générales, il entend sortir avec les honneurs. Et dans ce cas de figure, ce sont les seconds couteaux comme Emilienne Gomé Hilaire qui paient toujours. En clair, cette attitude de se renfermer sur soi, de tenir ses collaborateurs à distance n’est qu’une ruse. Il n’y a rien de sincère. Repassez au Palais dans un mois ! On recommencera à reparler en dialecte et à se tapoter comme au village.
Edgar Kouassi
Edgar Kouassi