La nature nous parle à travers les signes, disent les sages. C’est dire que dans le cosmos rien ne surprend en principe l’homme. Ainsi, tout ce qui lui arrive s’explique. Selon des sources introduites, l’atmosphère n’est plus à la sérénité au Palais. Le grand chef des lieux prend de plus en plus ses distances face à bon nombre de ses collaborateurs. Ceux-ci sont dans un esprit de consternation permanente. Ils ne savent plus à quel sain se vouer. Convaincus qu’ils peuvent à tout moment être déchus de leur poste ou au pire des cas, être mis à la disposition de la justice pour répondre du moindre forfait. Ils en sont d’autant conscients que le grand patron du palais a déclenché ces jours-ci une chasse impitoyable aux agents fictifs de la présidence et à ses collaborateurs indélicats. L’atmosphère est telle que du plus petit agent aux gros bonnets de l’establishment, personne n’est sûr de passer plus d’un mois à son poste. Dans une telle atmosphère, tout porte à croire qu’on a affaire à un commencement de fin de règne. Un président sortant confronté à des scandales commis par des proches collaborateurs, des espoirs déçus des militants, une communauté internationale qui rechigne à lui faire confiance, un front social prêt à en découdre pour promesses non tenues. C’est la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le leader de la Refondation. Petit à petit, Gbagbo rentre dans l’ombre. Une situation d’autant peu enviable pour un candidat dont les adversaires sont de plus en plus adoubés par le peuple qui a hâte qu’on mette fin à sa souffrance.
Ibrahima B. Kamagaté
Ibrahima B. Kamagaté