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Société Publié le mardi 24 février 2009 | Stars Tonnerre Magazine

Edito : Abidjan, comme le stade Félix Houphouët-Boigny

La ville d’Abidjan est malpropre. C’est une cité crasseuse qui commence à dégoûter même les plus avares en critiques. Aucun quartier n’est épargné, Abobo, Adjamé, Attécoubé, Cocody, Koumassi, Marcory, Plateau, Port-Bouët, Treichville, et Yopougon. Partout, des tas d’immondices, de mouches et d’odeurs repoussantes. Une véritable poubelle à ciel ouvert, avec sa cohorte de microbes qui nous exposent à toutes sortes de maladies.

C’est dans ce décor, révoltant, honteux pour les touristes et autres visiteurs de marque, qu’un ministre essaie de jouer sa partition, le ministre de la ville Mel Eg Théodore. Au carrefour de l’indénié, jadis une marre boueuse, il a démontré que, pour peu qu’on le veuille, on peut assainir notre environnement. Ainsi, le plus grand carrefour d’Abidjan, en terme de nombre de croisements, est-il devenu, aujourd’hui, le seul site de la capitale économique, qui donne envie à regarder et à admirer. Une place que les Ivoiriens devraient baptiser « La Place Mel Eg Théodore ».

Malheureusement, il reste beaucoup à faire. Ce n’est pas seulement l’insalubrité et la pollution qui menacent Abidjan. L’urbanisation irréfléchie, les constructions anarchiques et surtout, hélas, mille fois hélas, les installations inappropriées, sur le littoral, de Vridi à Grand –Bassam. Ce sont autant d’exemples de la destruction de l’image de l’ex-perle des lagunes. Dont les populations rêvent de l’aménagement d’une plage dégagée, dépolluée avec une vue panoramique sur la mer. Et d’une politique claire d’assainissement, afin d’éviter aux mairies et au district de se disputer, inutilement, au chevet de la mère malade.

En attendant, nous suggérons ce qui suit : il faut confier à chaque président d’institution et à chaque ministre, l’assainissement d’un site donné, à l’exemple du ministre Mel Eg Théodore. Les conseils municipaux ayant totalement jeté l’éponge. (Pour nous, c’est l’aspect patrimoine culturel national que représente Abidjan qui nous intéresse, et non l’aspect politique).Ainsi, par petites touches, notre capitale retrouverait son lustre dentant. Quitte aux électeurs, de situer les responsabilités vis-à-vis de leurs élus, au moment opportun.

Pour l’heure, Abidjan n’a qu’un seul souhait, retrouver la même cure de jeunesse que le stade Félix Houphouët-Boigny. Au plus vite.

Désiré D. Dodowara
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