« Avec la disparition de Jérôme Diégou Bailly, la Côte d’Ivoire perd un de ses grands serviteurs, un homme de culture s’en va, un grand homme de médias nous a quittés. A sa femme Mawa Coulibaly, à ses enfants, à ses parents, à ses frères et sœurs ainsi qu’à tous ses collaborateurs et confrères, je présente mes sincères condoléances ». C’est le message porté hier, par le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, à la famille de Jérôme Diégou Bailly et rédigé dans le livre de condoléances. Anciennement Directeur du Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA), Diégou Bailly a été arraché à l’affection des siens dans le plein exercice de ses fonctions. Le chef de l’Etat, garant des institutions étatiques, s’est donc fait le devoir de se rendre au domicile du défunt à la Riviera Golf pour témoigner sa compassion et apporter son réconfort à la famille éplorée. C’est précisément à 13h45 que le cortège de Laurent Gbagbo fait son entrée à la Résidence "Les Elias" où attendaient déjà M. Kpolo Mapri, Président du Comité national d’organisation des obsèques et ses membres. L’on reconnaissait, entre autres, le Pr Boniface Ouraga Obou, Okou Gbalou, Franck Anderson Kouassi, Alfred Dan Moussa. A l’issue des civilités d’usage, Laurent Gbagbo et sa délégation s’engouffrent dans l’appartement du défunt logé dans l’immeuble "Le Fromager". Dans la pure tradition africaine et typiquement Bété (Centre- ouest de la Côte d’Ivoire), au nom de la famille éplorée, M. Saki Rémi a demandé "les nouvelles" à la délégation de Laurent Gbagbo qui avait pour porte- parole le député Sokouri Bohui. Ce dernier, donnant les raisons de la visite du chef de l’Etat en ces lieux, a expliqué, au nom de Laurent Gbagbo, que « Diégou Bailly est un serviteur de l’Etat de Côte d’Ivoire. Ayant appris son décès, il est donc de son devoir d’apporter sa compassion à l’épouse, aux enfants et parents du défunt». Dérogeant aux exigences protocolaires, le chef de l’Etat a tenu à porter, de vive voix, un témoignage à l’endroit de l’épouse du défunt, eu égard aux « sacrifices, au don de soi dont elle a fait preuve dans la vie de son époux et, surtout, pendant sa maladie». C’est dans une atmosphère lourde de tristesse, ponctuée de sanglots en sourdine, où presque tous les regards larmoyaient que le Président de la République a signé le livre de condoléances. A sa sortie, Laurent Gbagbo, le visage crispé, s’est tout de même permis un instant de souvenir avec Ouraga Obou et Maurice Lohourougnon, indiquant que l’îlot qu’habitait Diégou Bailly était "le cartel" de plusieurs intellectuels de l’opposition en son temps.C’est à 14h15 que le chef de l’Etat a pris congé de ses hôtes.
Diégou Bailly sera inhumé le 14 mars prochain dans son village à Bayékou Gbassi (Gagnoa). Mais, bien avant, à partir du 02 mars, toute la nation lui rendra les hommages dignes de son rang.
Jean- Antoine Doudou
Diégou Bailly sera inhumé le 14 mars prochain dans son village à Bayékou Gbassi (Gagnoa). Mais, bien avant, à partir du 02 mars, toute la nation lui rendra les hommages dignes de son rang.
Jean- Antoine Doudou