L’ASCAD, académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines, est une compagnie d’intellectuels chevronnés-reconnus comme tels-et dont les œuvres participent du développement des cultures d’Afrique, des arts et des diasporas africaines. Au cours de la rentrée annuelle 2009 de cette institution tenue le jeudi 19 février au siège du Conseil économique et social au Plateau, le professeur Charles Kakou Konan alias Charles Nokan a fait un brillant exposé sur son dernier concept appelé « le mindiléisme » ; un concept inspiré du terroir Akan de Côte d’Ivoire. Selon le conférencier, le mindiléisme ou encore mandiléisme dérive des mots « min » ou « man » et « dilè ». Min ou man signifie monde, vie, existence et « dilè », manger. Mindiléisme veut donc dire « manger » le monde, la vie, y adhérer pleinement en s’agrippant à l’existence. A en croire l’auteur de « Violent était le vent(1966) », l’Akan vit intensément et a une soif immodérée d’exister. La vie pour l’Akan, est si belle que mourir fait très mal. Le mindiléisme ou mandiléisme est une sorte « d’épicurisme, d’hédonisme Akan ». C’est une école de morale, de civisme et de savoir. A travers le peuple Akan, c’est la civilisation africaine qui est magnifiée dans le mindiléisme. Ce concept est longuement explicité dans un essai philosophico-sociologique intitulé « Le mindiléisme, le fô-ndi et l’art perception du monde, conception de la vie » ; un ouvrage d’intérêt social et historique à paraître très bientôt. Né le 28 décembre 1936 à Yamoussoukro, le professeur Charles Nokan est enseignant-chercheur à l’université de Cocody ; il est auteur de plusieurs publications et est membre de l’ASCAD.
Société Publié le mardi 24 février 2009 | L’intelligent d’Abidjan