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Société Publié le mardi 24 février 2009 | Le Patriote

Viols des jeunes filles - Des mineurs de 4 à 8 ans victimes

Une campagne de sensibilisation grandeur nature. A la faveur de la célébration de la journée internationale de la femme, le 8 mars prochain, le ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires sociales a initié une série de campagne de sensibilisation sur les violences basées sur le genre. C’est ainsi que la salle François Lougah du Palais de la culture de Treichville a accueilli hier lundi 23 février, une grande campagne de sensibilisation sur les viols commis sur les jeunes filles. La projection d’un film retraçant les atrocités commises sur les femmes en République Démocratique du Congo et les témoignages de parents dont les enfants ont été victimes de viol, ont été les temps forts de cette cérémonie. Dans leurs témoignages, les parents ont ému l’assistance en révélant que l’âge des enfants violés est compris entre 4 et 11 ans. Et plus encore, quand ils ont fait savoir que les coupables étaient pour la plupart des gens de leur entourage, le plus souvent protégés par leur communauté. « Ma nièce a été violée une dizaine de fois par un tailleur qui est notre voisin depuis 30 ans. Quand j’ai porté plainte contre ce dernier, la pression de l’Imam et des sages du quartier était telle que je ne me suis pas rendu au tribunal le jour du jugement. Par la suite, j’ai appris que ce dernier a été relâché », a raconté l’oncle d’une fillette de 11 ans. M Rafiuo a, lui, raconté le drame vécu par ses deux filles de 11 et 8 ans,toutes deux victimes de viol en 2008. Celle de 8 ans n’arrive plus à tenir sur ses jambes. Elle se déplace en fauteuil roulant et a dû interrompre ses études. « Cette petite pique des crises les nuits. Son violeur est toujours en liberté, protégé par la communauté. Ce n’est pas écrit sur le front de quelqu’un, qu’il est violeur. Ceux qui demandent pardon et ceux qui acceptent le pardon sont tous des violeurs. On ne pense pas à la douleur de la jeune fille, mais on s’inquiète pour le violeur qui ira en prison. Alors que souvent, sa victime est une enfant de 4 ans », s’est indignée Mme Méité Assetou, éducatrice spécialisée au centre de lutte contre les violences sexuelles, ouvert par le ministère de Mme Jeanne Peuhmond, à Attécoubé. En 4 mois d’action sur le terrain, le centre, a-t-elle indiqué, a recensé 22 cas de viols avec 2 condamnations de violeurs à 5 et 10 ans de prison.

Dao Maïmouna
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