Le président de la République a entrepris depuis bientôt huit mois, une vaste opération de moralisation de la vie publique. Dans la filière du binôme café/cacao, beaucoup de ses proches sont incarcérés à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA). Son directeur départemental de campagne à Bouaflé a été arrêté aussi. Des ministres de la République qui ont eu à charge la gestion du département de l'Agriculture ont été, pour la première fois en Côte d'Ivoire, entendu par le procureur de la République. Une de ses secrétaires vient de connaître le même sort.
Ces actions du président Gbagbo pourraient paraître, aux yeux de beaucoup de politiciens mus par la mauvaise foi, de calculs électoralistes. Des voix, non encore officielles, se sont d'ailleurs élevées dans l'opposition pour soutenir cette pensée.
Et pourtant, le chef de l'Etat est dans sa logique. Il n'a jamais voulu se compromettre avec l'argent. Il a donné l'exemple en refusant le salaire que Félix Houphouët-Boigny continuait de lui verser alors qu'il était en exil en France. Dieu seul sait dans quel besoin il se trouvait dans l’Hexagone. C'était déjà un signal pour inviter les Ivoiriens à ne mériter que le salaire de leur travail. Dans cette logique, les militants du FPI qui ont pu accéder à son cercle restreint savent que leur ancien secrétaire général puis président du parti a toujours évité de toucher à l'argent. Laurent Gbagbo s'en est éloigné, laissant plutôt le soin à un de ses proches, la gestion des missions. Un tel homme qui a les mains aussi propres ne peut admettre que son entourage et les personnes qu'il nomme à des postes au sommet de l'Etat ne suivent pas son exemple. C'est pourquoi, il frappe sans état d'âme. Même si cela choque la conscience collective nationale.
La plupart des Ivoiriens ne comprennent pas les raisons pour lesquelles le chef de l'Etat nettoie autour de lui. S'il agissait en prévision des élections à venir, Laurent Gbagbo qui a besoin de voix fermerait les yeux sur les actes posés par ses collaborateurs. Car une personne arrêtée équivaut à une famille, un village ou même une région en désespoir. Il est donc clair que ce nettoyage aurait pu être fait depuis si la Côte d'Ivoire n'avait pas connu de guerre. Il était impensable qu’empêtré dans une sale guerre, le chef de l’Etat ouvre d’autres fronts dont la gestion lui prendrait assez de temps et de l’énergie. Maintenant que l'opération mains propres a démarré dans le cercle restreint du président de la République, tous ceux qui ont eu à gérer ce pays ne devraient pas être surpris d'être convoqués par le juge. Alors, il faudra éviter de crier à la chasse aux sorcières. Il ne devrait pas y avoir de discrimination entre les Ivoiriens, tous les Ivoiriens, de quelque bord politique qu'ils soient et à quelques niveaux qu'ils se trouvent. Parce qu’ils se valent.
Délon's Zadé
Ces actions du président Gbagbo pourraient paraître, aux yeux de beaucoup de politiciens mus par la mauvaise foi, de calculs électoralistes. Des voix, non encore officielles, se sont d'ailleurs élevées dans l'opposition pour soutenir cette pensée.
Et pourtant, le chef de l'Etat est dans sa logique. Il n'a jamais voulu se compromettre avec l'argent. Il a donné l'exemple en refusant le salaire que Félix Houphouët-Boigny continuait de lui verser alors qu'il était en exil en France. Dieu seul sait dans quel besoin il se trouvait dans l’Hexagone. C'était déjà un signal pour inviter les Ivoiriens à ne mériter que le salaire de leur travail. Dans cette logique, les militants du FPI qui ont pu accéder à son cercle restreint savent que leur ancien secrétaire général puis président du parti a toujours évité de toucher à l'argent. Laurent Gbagbo s'en est éloigné, laissant plutôt le soin à un de ses proches, la gestion des missions. Un tel homme qui a les mains aussi propres ne peut admettre que son entourage et les personnes qu'il nomme à des postes au sommet de l'Etat ne suivent pas son exemple. C'est pourquoi, il frappe sans état d'âme. Même si cela choque la conscience collective nationale.
La plupart des Ivoiriens ne comprennent pas les raisons pour lesquelles le chef de l'Etat nettoie autour de lui. S'il agissait en prévision des élections à venir, Laurent Gbagbo qui a besoin de voix fermerait les yeux sur les actes posés par ses collaborateurs. Car une personne arrêtée équivaut à une famille, un village ou même une région en désespoir. Il est donc clair que ce nettoyage aurait pu être fait depuis si la Côte d'Ivoire n'avait pas connu de guerre. Il était impensable qu’empêtré dans une sale guerre, le chef de l’Etat ouvre d’autres fronts dont la gestion lui prendrait assez de temps et de l’énergie. Maintenant que l'opération mains propres a démarré dans le cercle restreint du président de la République, tous ceux qui ont eu à gérer ce pays ne devraient pas être surpris d'être convoqués par le juge. Alors, il faudra éviter de crier à la chasse aux sorcières. Il ne devrait pas y avoir de discrimination entre les Ivoiriens, tous les Ivoiriens, de quelque bord politique qu'ils soient et à quelques niveaux qu'ils se trouvent. Parce qu’ils se valent.
Délon's Zadé