Prévention des conflits : Des experts du monde réfléchissent

West african network for peacebuilding in Côte d’Ivoire ou Réseau ouest africain pour l’édification de la paix en Côte d’Ivoire (WANEP) en partenariat avec Global partnership for prevention of conflicts ou partenariat mondial pour la prévention des conflits (GPPAC) organise depuis hier jusqu’au 26 février un séminaire sur la prévention des conflits à l’Hôtel Hibis au Plateau, Abidjan. Selon Mme Marguerite Yoli Bi Koné, coordonnatrice national WANEP, l’objectif du séminaire est de parvenir à inculquer aux hommes politiques la prévention des conflits «qui est plus efficace et moins coûteuse que la reconstruction post-conflit qui est pratiquée». Elle s’est félicitée de la présence des experts en gestion et prévention de crises, venus des 15 pays de l’Afrique de l’ouest, d’Europe, d’Asie et des Etats-Unis d’Amérique.

Intervenant à sa suite, le directeur exécutif de WANEP, le Ghanéen Emmanuel Bombarde, a indiqué que les assises d’Abidjan permettront de rechercher les solutions de paix durable en Afrique et dans le reste du monde. Pour lui, il est mieux d’arrêter les violences avec peu de moyens que de dépenser de grosses sommes d’argent pour régler les conflits. «Si au niveau de l’ONU on met au cœur des débats la recherche de la paix, on peut arrêter la violence avec peu de ressources», a-t-il fait observer. Il a salué l’exemple des autorités ivoiriennes et leur engagement à parvenir à la paix et à la normalisation des institutions.

Le Hollandais Paul Van Togeren, secrétaire général de GPPAC, s’est inscrit dans la vision de M. Bombarde. Et appelé tous les acteurs politiques à s’engager dans la résolution des conflits.
Pour Koffi Dadié, directeur général de la réconciliation, représentant le parrain Dano Djédjé, il faut sauvegarder la paix par le dialogue et par le respect de la liberté. Il a soutenu que c’est pour cette raison que le ministère de la Réconciliation «prend la peine de sensibiliser les populations à la prévention des conflits».

Des panels vont meubler le séminaire. Dr. Marie Paule Kodjo, présidente de Playdoo-Côte d’Ivoire et de Cofemci a présenté les «perspectives pour la paix en Côte d’Ivoire». Elle a dénoncé que les femmes qui ont été les premières victimes de la guerre en Côte d’Ivoire du fait des viols et violences exercés sur elles ne soient pas associées au processus de sortie de crise. Pour elle, les pouvoirs publics devraient les associer au processus car elles sont des artisans de la paix.

Délon’s Zadé delonszade@yahoo.fr