L’opération de reconstitution des registres perdus ou détruits n’a pas encore pris son envol dans le département. Mais l’administration s’est mise à la tâche. Trois mille neuf cent registres d’état civil ont été retrouvés sur sept à huit mille perdus dans la sous-préfecture de Danané, nous a confié, le 20 février dernier, le sous-préfet central de Danané, Robert Kouamé Bi Tibé. L’autorité administrative est fière de sa population qui collabore activement à la recherche des registres perdus. Et qui, de fait, participe à l’opération de reconstitution des registres perdus ou détruits dans sa circonscription. «Des registres ont été retrouvés entre autres lieux, dans des temples, au marché avec des femmes qui s’en servaient pour vendre des galettes et autres», révèle le sous-préfet. Sur ces registres retrouvés, trois cent neuf ont été rétrocédés à Mahapleu qui a été érigé en sous-préfecture en 2001, précise le sous-préfet. Assis dans un bureau de fortune, dont la porte se ferme à peine, à la fenêtre en bois blanc dont trois des quatre battants sont ouverts parce qu’il n’y a ni climatiseur, ni ventilateur, Robert Kouamé Bi Tibé n’a visiblement pas le temps. Il signe une pile d’extraits d’acte de naissance. Dans la cour de la sous-préfecture, du monde attend les copies pour pouvoir se présenter devant les équipes de l’opération d’identification des populations et de recensement des électeurs. «La situation se normalise. Il faut que la vie reprenne et que le pays se remette au travail. Pour cela, il faut que les citoyens existent. C’est en cela que l’opération de reconstitution des registres perdus ou détruits vient à point nommé», salue le sous-préfet. Pour lui, «de cette opération, la Côte d’Ivoire fera d’une pierre deux coups. Elle permettra de moderniser et d’informatiser notre état civil à l’instar de celui d’un pays comme la Tunisie». Robert Kouamé Bi Tibé se réjouit car grâce à la nouvelle formule, on pourra se faire établir partout sur le territoire ivoirien, une copie de son extrait de naissance, quel que soit le lieu où la naissance a été déclarée. Pour autant, le sous-préfet regrette que la déclaration des naissances ne soit pas dans la culture des populations de Danané. «C’est une plaie. Cette situation a été accentuée par la guerre. Il faut la soigner vite», conseille-t-il. En tout état de cause, l’autorité administrative dit avoir saisi le tribunal de Daloa pour qu’il reçoive les requêtes des enfants âgés de moins de 13 ans qui n’ont pas été déclarés et qui n’étaient pas concernés par les audiences foraines. Une situation où s’est invitée l’Ong Institut de recherche d’excellence communautaire (Irec). Selon son président, Bernard Pkan, en collaboration avec la sous-préfecture centrale, elle sensibilise la population à la nécessité de déclarer non seulement les nouveau-nés, mais encore et surtout tous les enfants âgés de moins de 13 ans.
Pascal Soro
Envoyé spécial
Mangly soulage les sous-préfectures de Danané et Mahapleu
Le directeur général des Douanes ivoiriennes, fils de la région de Danané, le colonel major Alphonse Mangly a offert deux machines de dactylographie à la sous-préfecture centrale de Danané et deux autres à la sous-préfecture de Mahapleu. Le donateur, par ailleurs directeur départemental de campagne (Ddc) de Laurent Gbagbo à Danané et coordonnateur régional du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), a été représenté aux cérémonies de remise de ce matériel par son directeur de cabinet politique, Jacques Bouin Zoueu, vendredi dernier. La première cérémonie de remise s’est effectuée dans la matinée, au bureau du sous-préfet central de Danané, en présence du préfet, Konaté Sékou. A cette occasion, le préfet a souligné que le matériel reçu va renforcer la capacité de la sous-préfecture centrale à faire face à la forte demande d’extraits d’acte de naissance par les populations. Toute chose qui, selon lui, va consolider, par ricochet, l’autorité des sous-préfets, donc celle de l’Etat auprès de ces populations. Konaté Sékou a saisi cette occasion pour insister sur le fait que recevoir du matériel de travail d’un cadre d’un parti politique ne signifie en rien que le corps préfectoral est à la solde dudit parti. «Recevoir ce genre de matériel n’est pas une politisation de notre fonction. Nous sommes conscient de notre rôle dans le fonctionnement de notre Etat…Nous n’avons pas à élaborer des stratégies tendant à favoriser tel ou tel candidat», a-t-il martelé. Il a rappelé que le rôle premier des préfets et sous-préfets est d’assurer la légalité et l’égalité de tous les citoyens devant la loi et de légitimer le pouvoir du Président de la République face aux populations. Le préfet, qui a reçu les deux machines dactylographiques avant de les remettre au sous-préfet, Robert Kouamé Bi Tibé, a expliqué qu’elles ne serviront pas à établir uniquement les extraits d’acte de naissance des militants du Fpi, mais bien de toute la population. «Nous ne politisons rien, tout le monde peut nous apporter son soutien pour que les populations soient mieux servies», a-t-il lancé à l’intention des cadres du département de Danané.
Le sous-préfet, lui, nous a confié après la cérémonie, que sur cinq machines dont disposaient ses services avant les deux offertes par le colonel major Alphonse Mangly, seule une appartenait à la sous-préfecture. Les quatre autres, selon les précisions de Robert Kouamé Bi Tibé, «sont soit empruntées, soit louées» auprès de personnes privées. «C’est en cela qu’il faut saluer l’arrivée des deux nouvelles machines à leur juste valeur», s’est-il réjoui. Jacques Bouin Zoueu qui conduisait une forte délégation a indiqué que les machines entrent dans le cadre du soutien d’Alphonse Mangly aux populations dans l’établissement de leurs extraits d’acte de naissance. Le député, Félix Diéty, lui, a remis une somme de cent mille francs à la sous-préfecture centrale pour la réhabilitation du bureau qui servira à abriter la commission pour la reconstitution des registres d’état civil détruits ou disparus à Danané.
Dans l’après-midi, ce fut au tour de la sous-préfecture de Mahapleu, toujours dans le département de Danané, de recevoir ses deux machines. Là également, le sous-préfet, Ange Tikaya Kouakou, a dit sa grande satisfaction de recevoir ce matériel de travail.
P. Soro
Pascal Soro
Envoyé spécial
Mangly soulage les sous-préfectures de Danané et Mahapleu
Le directeur général des Douanes ivoiriennes, fils de la région de Danané, le colonel major Alphonse Mangly a offert deux machines de dactylographie à la sous-préfecture centrale de Danané et deux autres à la sous-préfecture de Mahapleu. Le donateur, par ailleurs directeur départemental de campagne (Ddc) de Laurent Gbagbo à Danané et coordonnateur régional du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), a été représenté aux cérémonies de remise de ce matériel par son directeur de cabinet politique, Jacques Bouin Zoueu, vendredi dernier. La première cérémonie de remise s’est effectuée dans la matinée, au bureau du sous-préfet central de Danané, en présence du préfet, Konaté Sékou. A cette occasion, le préfet a souligné que le matériel reçu va renforcer la capacité de la sous-préfecture centrale à faire face à la forte demande d’extraits d’acte de naissance par les populations. Toute chose qui, selon lui, va consolider, par ricochet, l’autorité des sous-préfets, donc celle de l’Etat auprès de ces populations. Konaté Sékou a saisi cette occasion pour insister sur le fait que recevoir du matériel de travail d’un cadre d’un parti politique ne signifie en rien que le corps préfectoral est à la solde dudit parti. «Recevoir ce genre de matériel n’est pas une politisation de notre fonction. Nous sommes conscient de notre rôle dans le fonctionnement de notre Etat…Nous n’avons pas à élaborer des stratégies tendant à favoriser tel ou tel candidat», a-t-il martelé. Il a rappelé que le rôle premier des préfets et sous-préfets est d’assurer la légalité et l’égalité de tous les citoyens devant la loi et de légitimer le pouvoir du Président de la République face aux populations. Le préfet, qui a reçu les deux machines dactylographiques avant de les remettre au sous-préfet, Robert Kouamé Bi Tibé, a expliqué qu’elles ne serviront pas à établir uniquement les extraits d’acte de naissance des militants du Fpi, mais bien de toute la population. «Nous ne politisons rien, tout le monde peut nous apporter son soutien pour que les populations soient mieux servies», a-t-il lancé à l’intention des cadres du département de Danané.
Le sous-préfet, lui, nous a confié après la cérémonie, que sur cinq machines dont disposaient ses services avant les deux offertes par le colonel major Alphonse Mangly, seule une appartenait à la sous-préfecture. Les quatre autres, selon les précisions de Robert Kouamé Bi Tibé, «sont soit empruntées, soit louées» auprès de personnes privées. «C’est en cela qu’il faut saluer l’arrivée des deux nouvelles machines à leur juste valeur», s’est-il réjoui. Jacques Bouin Zoueu qui conduisait une forte délégation a indiqué que les machines entrent dans le cadre du soutien d’Alphonse Mangly aux populations dans l’établissement de leurs extraits d’acte de naissance. Le député, Félix Diéty, lui, a remis une somme de cent mille francs à la sous-préfecture centrale pour la réhabilitation du bureau qui servira à abriter la commission pour la reconstitution des registres d’état civil détruits ou disparus à Danané.
Dans l’après-midi, ce fut au tour de la sous-préfecture de Mahapleu, toujours dans le département de Danané, de recevoir ses deux machines. Là également, le sous-préfet, Ange Tikaya Kouakou, a dit sa grande satisfaction de recevoir ce matériel de travail.
P. Soro