Une partie de la presse nationale, notamment celle proche de l’opposition politique, s’acharne depuis quelque temps sur le président Laurent Gbagbo. Alors même que le président ivoirien a engagé une lutte sans merci contre les mauvaises pratiques, il est présenté à souhait comme le champion de la mauvaise gouvernance. Certains vont même jusqu’à le rendre responsable de la guerre dont le pays tente péniblement de se sortir depuis plusieurs années.
Assurément, c’est la victime qui est présentée comme le bourreau. C’est comme si on disait que le 24 décembre 1999, Henri Konan Bédié était responsable du coup d’Etat qui l’a conduit en exil et porté le général Robert Guéi au pouvoir. Evidemment, la presse du PDCI-RDA et les cadres et militants de ce parti n’approuveront jamais cette vision des choses. Parce que pour eux, c’est bien Bédié la victime même s’ils ont encore du mal à bien percevoir le bourreau. Tout comme ils ont encore beaucoup de mal à percevoir la grande différence entre leurs mentors (Bédié et Ouattara) et Gbagbo. Tout le monde sait que la caisse de stabilisation a été gérée de façon scandaleuse sous les différents gouvernements du PDCI-RDA, mais on s’est toujours contenté de limoger les premiers responsables sans jamais leur demander des comptes. De nombreuses sociétés d’Etat ont également fait les frais de la gestion scandaleuse des dignitaires de l’ancien parti unique. Ainsi la Banque nationale pour le développement agricole (BNDA) a été emportée par les prêts douteux sans que personne soit inquiété. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. On n’oubliera jamais la surfacturation des complexes sucriers qui a mis en scène Henri Konan Bédié et certains de ses amis dans les années 1970.
De 1990 à 1993, Alassane Ouattara a privatisé à tour de bras et dans les conditions les plus opaques, des dizaines de société d’Etat sans jamais rendre compte. L’affaire des 19 tonnes de marchandises dans laquelle il était personnellement impliqué a montré à quel point l’homme venu de Dakar était peu soucieux de se conformer à la législation en vigueur en matière douanière.
Les affaires ne datent donc pas d’aujourd’hui. Elles ont existé sous Houphouët. Elles ont existé sous Ouattara. Elles ont existé sous Bédié. Elles existent sous Gbagbo. Mais l’histoire retiendra, c’est la façon dont chacun des responsables les a traitées. Et sur ce plan, Bédié et Ouattara ont beaucoup à apprendre de Gbagbo. Quand Gbagbo constate qu’un responsable a des attitudes déviationnistes, il saisit la justice qui fait son travail. A contrario, Bédié et Ouattara ont montré durant leur règne une grande bienveillance à l’égard de ceux qui pillaient les fonds publics quand ils n’y étaient pas eux-mêmes impliqués.
Conséquence, le peuple a dansé quand, le 24 décembre 1999, Bédié a été chassé du pouvoir par les militaires. En revanche, le même peuple est régulièrement descendu dans la rue pour défendre le pouvoir de Gbagbo menacé par des hommes en armes. Le choix du peuple est ainsi exprimé sans ambiguïté.
Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr
Assurément, c’est la victime qui est présentée comme le bourreau. C’est comme si on disait que le 24 décembre 1999, Henri Konan Bédié était responsable du coup d’Etat qui l’a conduit en exil et porté le général Robert Guéi au pouvoir. Evidemment, la presse du PDCI-RDA et les cadres et militants de ce parti n’approuveront jamais cette vision des choses. Parce que pour eux, c’est bien Bédié la victime même s’ils ont encore du mal à bien percevoir le bourreau. Tout comme ils ont encore beaucoup de mal à percevoir la grande différence entre leurs mentors (Bédié et Ouattara) et Gbagbo. Tout le monde sait que la caisse de stabilisation a été gérée de façon scandaleuse sous les différents gouvernements du PDCI-RDA, mais on s’est toujours contenté de limoger les premiers responsables sans jamais leur demander des comptes. De nombreuses sociétés d’Etat ont également fait les frais de la gestion scandaleuse des dignitaires de l’ancien parti unique. Ainsi la Banque nationale pour le développement agricole (BNDA) a été emportée par les prêts douteux sans que personne soit inquiété. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. On n’oubliera jamais la surfacturation des complexes sucriers qui a mis en scène Henri Konan Bédié et certains de ses amis dans les années 1970.
De 1990 à 1993, Alassane Ouattara a privatisé à tour de bras et dans les conditions les plus opaques, des dizaines de société d’Etat sans jamais rendre compte. L’affaire des 19 tonnes de marchandises dans laquelle il était personnellement impliqué a montré à quel point l’homme venu de Dakar était peu soucieux de se conformer à la législation en vigueur en matière douanière.
Les affaires ne datent donc pas d’aujourd’hui. Elles ont existé sous Houphouët. Elles ont existé sous Ouattara. Elles ont existé sous Bédié. Elles existent sous Gbagbo. Mais l’histoire retiendra, c’est la façon dont chacun des responsables les a traitées. Et sur ce plan, Bédié et Ouattara ont beaucoup à apprendre de Gbagbo. Quand Gbagbo constate qu’un responsable a des attitudes déviationnistes, il saisit la justice qui fait son travail. A contrario, Bédié et Ouattara ont montré durant leur règne une grande bienveillance à l’égard de ceux qui pillaient les fonds publics quand ils n’y étaient pas eux-mêmes impliqués.
Conséquence, le peuple a dansé quand, le 24 décembre 1999, Bédié a été chassé du pouvoir par les militaires. En revanche, le même peuple est régulièrement descendu dans la rue pour défendre le pouvoir de Gbagbo menacé par des hommes en armes. Le choix du peuple est ainsi exprimé sans ambiguïté.
Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr