Le nouvel envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Christopher Ross, s’est rendu le 25 février d’Alger à Madrid, poursuivant un voyage qui l’a mené de Rabat à Tindouf, avant Paris et Washington. Sous administration espagnole jusqu´en 1976, le Sahara occidental a été revendiqué par le Maroc et la Mauritanie, suscitant l’opposition du Front populaire pour la libération de la Saguía-el-Hamra et du Río de Oro, dit Front Polisario. En 1976, les Nations unies ont cherché un règlement à la question du territoire après des combats entre le Maroc - qui a décidé de “réintégrer” le Sahara occidental à son territoire - et le Front Polisario, soutenu par l’Algérie. La Mauritanie a quant à elle renoncé à toute prétention sur le Sahara occidental en 1979. A l’heure actuelle, l’Onu joue un rôle dans les négociations sur le statut du territoire et y maintient une mission, la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). Déployée en septembre 1991 afin de surveiller le cessez-le-feu et d´organiser un référendum qui permettrait aux habitants du Sahara occidental, habilités à voter de décider du statut futur du territoire. Christopher Ross, dont il s’agit du premier voyage depuis sa nomination, a évoqué «trois jours de discussions franches, intensives et utiles» à Alger, notamment avec le Président Bouteflika et le ministre des Affaires étrangères. «Ces discussions ont porté sur la position algérienne vis-à-vis de la question du Sahara occidental et sur la meilleure façon de reprendre le processus de négociation appelé de ses voeux par le Conseil de sécurité afin que le Royaume du Maroc et le Front Polisario trouvent une solution juste et durable, approuvée par les deux parties et qui offre l’auto-détermination au peuple Saharawi», a-t-il déclaré.
C. Fiankan-Bokonga
Correspondance particulière
C. Fiankan-Bokonga
Correspondance particulière