Prévention des risques de pollution : Le Ciapol passe à la phase de répression

M. André Doh, directeur du Centre ivoirien anti-pollution (CIAPOL), a annoncé, mercredi dernier, au cours de la présentation des vœux du personnel au siège de l'institution à Attécoubé, que le principe du pollueur payeur sera appliqué dans les prochains jours. Pour ce faire, toute entreprise ou individu responsable d'un cas de pollution constatée au plan lagunaire, marin et urbain va subir la rigueur du code de l'environnement qui part des saisies avec le paiement des amendes à des peines d'emprisonnement. “Toutes les dispositions seront désormais prises pour que d'autres tragédies comme celles du Probo Koala ne surviennent plus dans notre pays”, a ajouté le directeur du Ciapol qui a relevé par ailleurs que la surveillance des opérations de déchargement et de traitement des slops des navires sera accomplie nuit et jour par ses services dont la présence sera renforcée au ports d'Abidjan et de San Pedro.
Pour mener à bien les opérations de contrôle sur le terrain, l'unité de police anti-pollution (UNIPOL), une brigade spéciale qui regroupe tous les corps des forces de défense et de sécurité, sera fortement mise à contribution.

A la fois prescriptives et coercitives à l'endroit de tout contrevenant, les actions de contrôle de l'UNIPOL vont s'effectuer, selon M. André Doh, sur le gaz d'échappement des véhicules, les activités des industries et même dans les ménages qui polluent les quartiers avec le déversement anarchique des déchets de toute sorte. “Le Ciapol a acquis l'expertise nécessaire et est à même de parer à toute éventualité en matière de pollution. Et je peux vous assurer que bientôt notre capitale économique redeviendra la perle des lagunes qu'elle a été”, s'est réjoui M. André Doh.

Didier Kéï