La peur du braquage habite quotidiennement les habitants de la ville aux mille mosquées, Bondoukou. En effet, depuis janvier 2008 et bien avant, la cité connaît une recrudescence du braquage de véhicules de type 4 x4. Et cela pratiquement tous les deux mois. La dernière en date a eu lieu en octobre dernier. Ce jour-là, les malfrats ont emporté un véhicule 4 x4 du ministère des Mines et de l’énergie à un agent dudit ministère venu en mission à Bondoukou. Depuis juillet 2007, novembre 2007, janvier 2008, avril 2008, juin 2008, août 2008 et octobre 2008, les bandits ont fait de nombreuses victimes dans la ville de Bondoukou. L'une d'elles s'est confiée à nous. " Ces bandits opèrent entre 18H 45 et 22 heures. Et à la périphérie de la ville. Le scénario est le même. Trois ou quatre jeunes gens cachés dans la pré-nombre suivent tous vos mouvements. Dès qu'ils vous accostent, arme à la main, ils vous intiment l'ordre de descendre où ils vous demandent de leur remettre la clé de la voiture. Ces individus vous prennent en otage avant d'aller vous abandonner en pleine brousse à la frontière du Ghana. Et c'est toujours comme ça " a conté notre interlocuteur. Selon plusieurs témoignages, la principale destination des braqueurs est toujours le Ghana voisin. Le chemin emprunté est la partie de Bondoukou qui s'étend de la route d'Abidjan gare routière en direction de Soko, dernier village ivoirien avant d'atteindre le territoire ghanéen. Les autorités policières de la ville approchée ne démentent pas l'information. Toutefois, le Préfet de Police de la ville rassure : " Nous faisons tout pour traquer les voleurs. La difficulté c'est que nous sommes informés des heures après le braquage. Le temps d'intervenir, les voleurs ont franchi la frontière. ..Pour cette fin d'année, des dispositions sont prises pour sécuriser les populations et les opérateurs économiques. Une réunion est prévue demain (NDLR : 18 Décembre) entre toutes les unités des FDS à Bondoukou pour un plan de sécurisation de la ville… ". Quant au maire de la cité, M. Kouakou Dapa, il regrette qu'aujourd'hui les ressources de la mairie ne lui permettent pas de doter la police en carburant " Nous ne baissons pas les bras. J'ai une rencontre demain avec le préfet de police pour discuter de la situation sécuritaire dans notre cité " a dit Le maire Dapa.
Joël Abalo
Correspondant régional
Joël Abalo
Correspondant régional
