Les malheurs de nombreux Ivoiriens en cette période d’enrôlement ont pour source, les accusations intempestives de fraude sur l’identité des autorités, inoculées comme un venin mortel dans la société ivoirienne. Plus précisément, par les pontes du parti au pouvoir. Depuis le lancement de l’opération, le 15 septembre 2008 dernier, pas un seul jour ne passe sans que le Front populaire ivoirien et ses relais ne parlent de fraude à grande échelle sur notre identité nationale. Le président Laurent Gbagbo qui devrait, en tant que chef de l’Etat et principal signataire de l’accord politique de Ouagadougou, rappeler les uns et les autres à l’ordre, pour des raisons politiciennes, emboîte le pas aux caciques de son parti. Alors qu’en réalité, le phénomène de la fraude n’est que résiduel. Aujourd’hui, les conséquences d’un tel discours au sein de la population sont graves. La suspicion, les dénonciations calomnieuses, la chasse à l’homme et le réflexe ivoiritaire qu’on croyait derrière nous, reviennent à grands pas. Comme à la fin des années 90, certains opportunistes tentent de s’engouffrer dans la brèche qu’ont royalement ouverte les pontes du pouvoir en place. Juges, préfets, sous-préfets, gendarmes, policiers selon leurs intérêts, se servent de ces discours emprunts d’irresponsabilités comme des mots d’ordre officiels pour qui pour relancer leur carrière qui pour se faire de l’argent. Pourtant, l’histoire récente de la Côte d’Ivoire devrait conseiller à nos hommes politiques qui nous gouvernent actuellemen, de ne pas prendre ces raccourcis qui ont causé tant de mal à notre pays. Malheureusement au FPI, l’intérêt national n’a aucune valeur devant l’intérêt particulier et partisan. Les notions comme le patriotisme et le nationalisme ne sont que des alibis au service de la pérennité du clan.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly
