Les efforts pour sortir le cinéma « made in Africa » de la léthargie se multiplient. Et le plus souvent, ironie du sort, hors du continent. Ainsi, à Paris, Culturesfrance, opérateur privilégie du soutien à la promotion et sauvegarde du cinéma africain, travaille à l’émergence d’un cinéma plus dynamique en France. Présent à Ouaga dans le cadre de ce 12ème Fespaco, il annonce, pour 2009, les deux priorités de la Cinémathèque Afrique : la poursuite de sa politique de numérisation du patrimoine africain et la reconduction de son partenariat de contenus avec ARTE Editions. Directeur de Culturesfrance, M. Olivier Poivre d’Arvor réitère la volonté de sa structure à œuvrer davantage pour la numérisation et l’enrichissement de la collection DVD dénommée, « Cinémathèque Afrique ». Et cela, avec l’appui de nouveaux partenaires. Selon lui, cette politique, qui a débuté il y a deux ans, commence à porter ses fruits. En si peu de temps, 33 films, destinés à une diffusion non commerciale, ont été restaurés et numérisés, avec le soutien du Plan Images Archives du ministère des Affaires étrangères et européennes. Cette année, trois long métrages feront l’objet d’une numérisation et d’une édition DVD : « Visages de femmes » du regretté Désiré Ecaré(Côte d’Ivoire), « Kodou » de Ababacar Samb Makharam (Sénégal) et « Bal Poussière » d’Henri Duparc, lui aussi décédé( Côte d’Ivoire), avec le concours de la Région Ile-de-France. Culturesfrance élaborera, par ailleurs, en collaboration avec ARTE EDITIONS, le deuxième volume de la collection DVD « Cinéastes africains », qui comportera deux films de la Cinématique Afrique restaurés : «Buud Yaam » du Burkinabé Gaston Kaboré et « Djéli » de l’Ivoirien Fadika Kramo Lanciné. Il sortira ce mois-ci. Pour mémoire, la Cinémathèque Afrique, qui a été créée en 1961, conserve une collection complète de films africains en France et dispose de droits de diffusion non commerciaux pour 500 films( courts et longs métrages de fiction, animation, documentaires).
Y. Sangaré (Envoyé spécial à Ouaga)
Y. Sangaré (Envoyé spécial à Ouaga)