Le Togo et la France ont signé, hier, à Lomé un nouvel accord de défense, dont le contenu n’a pas été révélé. Le Togo devient ainsi le premier pays africain à signer un tel document depuis l’annonce par le président Nicolas Sarkozy de son intention de réviser les accords de défense avec ses partenaires africains. Le président français avait annoncé en février 2008 en Afrique du Sud qu’il entendait renégocier tous les accords militaires de la France en Afrique. Le contenu de l’accord franco-togolais n’a pas été révélé, le document devant encore être ratifié par le Parlement avant sa publication. « Cet accord, qui a vocation à être publié après sa ratification, abroge l’ensemble des accords et arrangements conclus antérieurement et les remplace par des dispositions nouvelles adaptées à l’état du monde de 2009 », a précisé l’ambassadeur de France interrogé par l’Afp. Selon lui, le nouveau texte repose sur plusieurs principes, notamment la « transparence et la réciprocité des engagements » pris par les deux parties et la « concertation mutuelle sur la sécurité nationale et régionale ». Citant d’autres sources diplomatiques, la presse internationale affirmait hier que le nouvel accord marque une véritable rupture avec le passé. Les militaires français devraient, dit-on, se contenter désormais principalement d’un rôle d’instructeurs auprès de l’armée togolaise et tous les autres pays dont la Côte d’Ivoire, qui devraient bientôt signer un texte similaire. «Fini la clause secrète qui permettait à la France de protéger» les régimes africains, écrivait Jeune Afrique, dans sa parution du 2 mars.
Djama Stanislas
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