La tradition a été respectée. En effet, comme à l’accoutumée, a eu lieu, hier à la BCEAO, la session extraordinaire du Conseil des ministres préparatoire à la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa qui doit se tenir demain à Ouaga 2000 dans la capitale burkinabè. M. Charles Diby Koffi, ministre ivoirien de l’Economie et des Finances et président du conseil des ministres de l’Uemoa a révélé que cette rencontre se tient à un moment où l’économie mondiale est en récession et ses perspectives d’évolution incertaines. Toute chose qui ne laisse pas indifférent, les organisations internationales et l’ensemble des pays ou groupes de pays qui tentent de trouver des solutions. C’est justement dans ce cadre que le Fmi vient d’organiser les 10 et 11 mars 2009, à Dar-Es Salem en Tanzanie, une conférence sur l’Afrique dont le thème était ‘‘Changer : nouveaux défis et nouveaux partenariats pour la croissance en Afrique’’. La rencontre de Ouagadougou, selon le ministre Diby, vient aborder les questions brûlantes de l’heure. Aussi a-t-il a souligné l’importance pour les Etats de l’Union de renforcer la gestion optimale des finances publiques, réaliser des chantiers communautaires dans la solidarité et sensibiliser toutes les populations sur les sacrifices à consentir pour faire face à la crise. Outre ces points, la session extraordinaire du Conseil des ministres s’est penchée sur l’état de l’Union ; les projets d’actes additionnels et projet de protocole additionnel. Cependant, le ministre Diby n’a pas manqué d’évoquer les mesures déjà prises pour juguler les problèmes de l’Union. A savoir, à court terme, les relations des banques avec leurs correspondants extérieurs qui doivent faire l’objet d’un suivi rapproché par la Banque centrale. A moyen terme, poursuivre l’assainissement des finances publiques, accélérer les reformes structurelles et sectorielles, et renforcer leur intégration, notamment avec la mise en œuvre du Programme économique régional (Per).
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA