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Politique Publié le vendredi 20 mars 2009 | Le Nouveau Réveil

Arrestation du journaliste Gnamantêh dit S. Epicure/ Kah Zion, DG du groupe “Le Réveil”, face à la presse, hier: “Gnamanteh est journaliste au groupe “Le Réveil” depuis 2005”

Le journaliste Nanankoua Gnamantêh dit S.Epicure a été arrêté, hier après-midi, et conduit sans aucune forme de procès à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA). Ainsi prend forme la répression préméditée et planifiée contre "Le Nouveau Réveil" et "Le Repère". Face à ce manquement grave aux libertés individuelles, le Directeur général, Denis Kah Zion, était face à la presse dans les heures qui ont suivi l'arrestation et la déportation de son collaborateur.
"Il ne s'agit pas d'une conférence de presse, nos avocats vous parleront demain. Mais moi en tant que premier responsable de la maison, je me dois de vous donner les premières nouvelles en ma possession. Je voudrais donc vous informer que mon collaborateur Gnamantêh dit S. Epicure a été arrêté et mis sous mandat de dépôt cet après-midi (NDLR: hier après midi) par le procureur Tchimou. Gnamantêh, journaliste auteur du papier "Ali Baba et les 40 voleurs" paru dans "Le Repère" il y a 2 semaines, a été entendu avec le DP du journal Eddy Péhé à la brigade de recherches de la gendarmerie. Mardi dernier, ils ont été convoqués par le procureur Tchimou qui leur a remis un avertissement à prévenu. Ils sont convoqués à comparaître le mardi 24 mars à 13h30 pour offense au chef de l'Etat. Cet après-midi (Ndlr : hier), au Plateau, en train de faire des courses, Gnamantêh a reçu un appel téléphonique du procureur de la République lui demandant de se rendre à son bureau pour complément d'informations. Gnamantêh m'a dit qu'au départ, il avait opposé un niet mais sur insistance du procureur, il s'y est rendu. Et une fois dans le cabinet de Tchimou, il a été mis aux arrêts. Sans qu'il n'ait eu le temps, selon ce qu'il m'a dit, d'informer son avocat Me Blessy encore moins moi-même. C'est quand on devait l'embarquer pour la Maca, qu'il m'a joint au téléphone à 14h50. J'ai saisi directement notre conseil Me Blessy qui lui aussi est rentré en contact avec le procureur. Souffrez que je ne vous dise un mot sur l'entretien entre Me Blessy et Tchimou. Ce que je peux vous dire, c'est qu'il semble que le procureur dit avoir fait arrêter Gnamantêh parce qu'il ne serait pas journaliste professionnel. Bref, dans un premier temps, je m'inscris en faux. Gnamanteh, enseignant à la retraite est journaliste au groupe "Le Réveil" depuis 2005. Il est régulièrement payé et a le niveau requis (professeur certifié) pour exercer pleinement sa profession. La constitution de son dossier pour obtenir la carte d'identité de journaliste professionnel est en cours tout comme des centaines de journalistes que nous avons dans nos rédactions. C'est le lieu de vous dire que la commission n'a délivré à ce jour que 145 cartes. Jusqu'à son arrestation, hier, Gnamantêh détient une carte professionnelle de journaliste du groupe "Le Réveil". Sans être journaliste professionnel, il est simple journaliste, il vit de ce métier. Et la loi ne défend pas une rédaction d'employer des journalistes simples c'est-à-dire non titulaires de la carte d'identité de journaliste professionnel. Le procureur doit donc donner une autre raison de son emprisonnement à la MACA. Aussi, voudrais-je vous dire que Gnamantêh Nanankoua est déclaré au Conseil national de la presse comme journaliste, responsable des pages d'opinion. Je ne comprends donc pas pourquoi le procureur Tchimou et son substitut Diakité veulent relever forcément un délit par voie de presse pour démontrer que Gnamantêh n'est pas journaliste professionnel oubliant peut être que la nouvelle loi (2004) donne deux catégories de journaliste". Quant à la question de savoir pourquoi Gnamantêh a aussi le titre de "médiateur", Kah Zion a dit que "l'un n'exclut pas l'autre. On peut être médiateur et être journaliste et vice versa. Je suis directeur général et gérant du groupe mais je suis aussi journaliste". Pour terminer, Kah Zion a fait savoir que son collaborateur a été illégalement arrêté. "Cela ressemble à un kidnapping. Me Blessy a donc décidé de saisir le ministre de la Justice et le procureur général pour violation du droit de la défense de son client. Nous vous informerons de la suite à cette affaire qui je le répète, est une cabale juridico-politique contre mon groupe de presse qui est propriétaire de deux titres "Le Nouveau Réveil" et "Le Repère" que des gens veulent faire disparaître parce qu'ils gênent…"
Paul Koudou
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