Appelez-le désormais Gangaba, le grand crabe de mer. C’est le nom que le king du Madingo style, Ismaël Isaac, a choisi pour la promotion de son prochain album. Dans cet entretien, le digne produit du guetho ivoirien porte un regard sur sa carrière, sa vie et l’actualité musicale.
Ça fait un bon moment qu’on ne te voit plus sur la scène musicale. C’est justement parce que je tourne beaucoup. Il faut dire que la musique Reggae n’est pas comme les autres musiques à savoir la musique de variété. Ce n’est pas une musique où le succès se dégage en 3 ou 6 mois. En réalité, pour faire un bon album, il faut mettre assez de temps. Aujourd’hui, ça fait 9 ans. Mais c’est à travers l’album BLACK SYSTEM où se trouve Magnimanko que j’ai construit ma résidence et réalisé beaucoup de projets et cela, vous ne le saviez pas. Actuellement, je fais mes propres affaires, je signe même des contrats, je prends aussi mon temps parce que pour sortir un album, il faut assez de temps et de préparation afin de proposer un bon produit aux mélomanes. Cette année, par la grâce de Dieu, le dernier Ismaël va sortir.
Il se raconte qu’Ismaël a peur de sortir un album qui n’aura pas de succès comme le précédent.
Les gens disent n’importe quoi. Quand j’ai fait mon album ‘Terrorisme’, en 1990, qu’est-ce qui n’a pas été spéculé. Mieux, je tiens à préciser que c’est à partir de cet album que les gens ont commencé à me suivre de près, à m’écouter. J’ai fait mes premiers pas dans la musique en 1986. Et de 1986 à 2009, ça me fait 23 ans de carrière musicale. Je pouvais sortir un album par an et avoir soit 23, 22 ou 18 Albums parce que je suis tout le temps inspiré. Or, ce n’est pas de ça qu’il s’agit. Mes sept (7) albums réalisés durant ces deux (2) décennies restent les meilleurs en ce sens que je prends bien mon temps avant de mettre un album sur le marché discographique. Dans la vie, il faut savoir qu’un travail bien fait a besoin d’assez de temps. Il faut toujours se refuser de faire comme ces artistes qui mettent six (6) mois pour faire un album. Un artiste doit toujours respecter le droit de ses fans et des mélomanes en leur proposant un bon produit qu’ils achètent avec fierté et sont contents d’écouter.
Quel est le nombre de titres que va comporter le prochain opus (album) d’Ismaël Isaac ?
Actuellement, je ne peux pas donner le nombre de titres ou le nom de l’album parce que quand je suis inspiré, je vais dans mon studio d’enregistrement (de travail) et je compose pas mal de titres. Pour l’instant, j’ai 35 titres et je continue de composer toujours. Tu sais qu’Ismaël, c’est l’organisation parfaite. Je dois aussi aller en Europe pour des mixages donc c’est pour cette raison que je ne peux pas exactement vous satisfaire sur cette question car dans la réalisation d’un album, il y a beaucoup de paramètres qui entrent en ligne de compte. Autrement, à l’écoute des différentes maquettes que j’ai déjà réalisées, on est loin de savoir qu’il s’agit de produits non finis. Dans l’ensemble, tous les titres sont bons.
Que pense Ismaël de cette affaire Billy Billy-BURIDA ?
Il faut souligner que ce jour-là, moi-même j’étais absent. Mais c’est à travers les propos de mes jeunes frères que j’aurais appris que Billy Billy, en parlant de la piraterie a un peu exagéré dans ses propos. Sinon, Billy Billy, c’est un jeune frère que j’aime bien, on se respecte mutuellement. En tous cas, il a de l’avenir. Cependant, quand on est jeune, il y a beaucoup de choses qui nous échappent et on est un peu excité. Je pense que ce qui est arrivé va lui permettre de comprendre beaucoup de choses et de réfléchir pour éviter ces genres de situations la prochaine fois. Comme il mérite ses prix, qu’on les lui donne à cause du travail accompli.
En tant qu’artiste de renom de la musique ivoirienne, es-tu prêt à prendre une part active au sein du nouveau BURIDA ?
J’ai déjà été approché par Gadji Céli pour mener ce combat. J’ai même été associé à la tournée de la paix. Il y a des villes où le président me mettait en dernière position pour prester parce qu’après mon passage, les gens rentraient chez eux. Pour certaines réunions, on m’appelait mais je n’avais pas vraiment le temps. Le président me disait qu’on allait travailler ensemble et m’avait même proposé un poste dans un bureau. Pour moi, ce n’est pas le fait de travailler dans un bureau qui est important pour le BURIDA, mais plutôt apporter des idées novatrices. De nos jours, il faut tenir compte des idées. Dans les pays développés, les idées coûtent très chères. Pour preuve, quand un enfant dit qu’il a une idée, on le prend au sérieux. Donc, s’il faut apporter un coup de main à travers mes idées, je le ferai parce que, mine de rien, j’ai grandi dans le guetho. Je sais comment les pirates procèdent et là où ils sont. C’est vrai, je peux apporter ou donner mes idées mais je ne peux pas forcement travailler dans le BURIDA.
Il y a eu un moment de brouilles entre toi et ta femme. Elle s’est même exprimée dans les journaux. Que s’est-il réellement passé?
Tu sais que le linge sale se lave en famille. A présent tout est réglé. Il n’est plus important de revenir sur le passé. Elle est allée au cours et va rentrer d’un moment à l’autre. Tout va bien quoi.
Elle a affirmé que tu as été très violent avec elle.
Moi, je ne suis pas trop violent. Au fait, il faut laisser tomber ce débat. Elle est déjà là, c’est le plus important.
Penses-tu aujourd’hui que c’est la paix ?
Oui, c’est la paix, franchement la vraie paix, il n’y a pas de problème. Nous avons trois (3) enfants ensemble. Et quand c’est comme ça, il faut s’arranger pour que les enfants soient à l’aise pour profiter de l’amour véritable de leurs parents que de rester là pour faire des palabres inutiles.
Où en est-elle avec son projet de faire la musique?
Nous avons réglé tous ces paramètres et elle ne pourra plus chanter. Donc, c’est la paix totale quoi.
Quel est le genre de femmes que Ismaël aime ?
Moi, je suis très cool. Mais pour moi, une femme doit être soumise, c’est même écrit dans le coran, dans la bible. En tout cas, une femme, c’est d’abord le respect pour son mari. Aussi, le mari doit-il du respect à son épouse car elle n’est pas une esclave.
Quels sont les plats préférés d’Ismaël ?
J’aime la sauce arachide au poisson, le riz, le foutou.
Quelle est ta distraction préférée quand tu es au repos ?
J’aime beaucoup les animaux, surtout les moutons. Depuis petit, j’adorais les moutons. Partout où il y avait les moutons, ma mère partait me chercher là-bas. Quand mon père (paix à son âme) achetait un mouton qu’il devait tuer pour la fête, il m’enfermait, tellement j’avais beaucoup d’affection pour les animaux. Je pleurais quand il immolait un mouton à ma présence. Aujourd’hui, la preuve c’est que j’ai beaucoup de moutons. Il m’avait promis me payer un agneau mais il ne l’a pas fait jusqu’à sa mort. Si Dieu me donne longue vie, peut-être que dans ma vie je serai dans un grand pâturage parmi mes animaux, parce que j’ai trop de passion pour les animaux. Tu vois, la Tabaski passée, j’avais parmi mes moutons 12 mâles. Les amis sont venus me voir pour les vendre, mais ce n’était pas du tout facile. J’ai pris une semaine pour réfléchir. Enfin de compte, je les ai vendus, certains à 350.000F, 200.00F et même le plus petit à 150.000F.
Quels sont les conseils que Ismaël peut donner aujourd’hui aux jeunes qui veulent se lancer ou faire de la musique ?
Je voudrais sincèrement dire aux jeunes d’aujourd’hui que ce n’est pas facile de faire la musique. Si tu vois que tu n’as pas les qualités d’artistes, ce n’est pas la peine. Je le dis pour faire savoir aussi à nos jeunes frères que le showbiz est un milieu très dangereux. La preuve, quand tu es dans ce milieu, tout le monde a l’œil sur toi parce que tu es devenu un homme public. Toi qui, avant, prenait le Wôrô-Wôrô (taxi-ville), le bus, toi qui pouvait aussi aller un peu partout demander des services aux autres, toutes ces choses vont désormais prendre fin car on se dit que tu gagnes assez d’argent dans la musique parce qu’on te voit à la télé. Ça marche ou pas, les gens ne vont pas comprendre les choses sous cet angle, l’essentiel, tu es une star donc tu as tout. Il faut réfléchir avant d’enter dans le showbiz.
Saki Léon
Ça fait un bon moment qu’on ne te voit plus sur la scène musicale. C’est justement parce que je tourne beaucoup. Il faut dire que la musique Reggae n’est pas comme les autres musiques à savoir la musique de variété. Ce n’est pas une musique où le succès se dégage en 3 ou 6 mois. En réalité, pour faire un bon album, il faut mettre assez de temps. Aujourd’hui, ça fait 9 ans. Mais c’est à travers l’album BLACK SYSTEM où se trouve Magnimanko que j’ai construit ma résidence et réalisé beaucoup de projets et cela, vous ne le saviez pas. Actuellement, je fais mes propres affaires, je signe même des contrats, je prends aussi mon temps parce que pour sortir un album, il faut assez de temps et de préparation afin de proposer un bon produit aux mélomanes. Cette année, par la grâce de Dieu, le dernier Ismaël va sortir.
Il se raconte qu’Ismaël a peur de sortir un album qui n’aura pas de succès comme le précédent.
Les gens disent n’importe quoi. Quand j’ai fait mon album ‘Terrorisme’, en 1990, qu’est-ce qui n’a pas été spéculé. Mieux, je tiens à préciser que c’est à partir de cet album que les gens ont commencé à me suivre de près, à m’écouter. J’ai fait mes premiers pas dans la musique en 1986. Et de 1986 à 2009, ça me fait 23 ans de carrière musicale. Je pouvais sortir un album par an et avoir soit 23, 22 ou 18 Albums parce que je suis tout le temps inspiré. Or, ce n’est pas de ça qu’il s’agit. Mes sept (7) albums réalisés durant ces deux (2) décennies restent les meilleurs en ce sens que je prends bien mon temps avant de mettre un album sur le marché discographique. Dans la vie, il faut savoir qu’un travail bien fait a besoin d’assez de temps. Il faut toujours se refuser de faire comme ces artistes qui mettent six (6) mois pour faire un album. Un artiste doit toujours respecter le droit de ses fans et des mélomanes en leur proposant un bon produit qu’ils achètent avec fierté et sont contents d’écouter.
Quel est le nombre de titres que va comporter le prochain opus (album) d’Ismaël Isaac ?
Actuellement, je ne peux pas donner le nombre de titres ou le nom de l’album parce que quand je suis inspiré, je vais dans mon studio d’enregistrement (de travail) et je compose pas mal de titres. Pour l’instant, j’ai 35 titres et je continue de composer toujours. Tu sais qu’Ismaël, c’est l’organisation parfaite. Je dois aussi aller en Europe pour des mixages donc c’est pour cette raison que je ne peux pas exactement vous satisfaire sur cette question car dans la réalisation d’un album, il y a beaucoup de paramètres qui entrent en ligne de compte. Autrement, à l’écoute des différentes maquettes que j’ai déjà réalisées, on est loin de savoir qu’il s’agit de produits non finis. Dans l’ensemble, tous les titres sont bons.
Que pense Ismaël de cette affaire Billy Billy-BURIDA ?
Il faut souligner que ce jour-là, moi-même j’étais absent. Mais c’est à travers les propos de mes jeunes frères que j’aurais appris que Billy Billy, en parlant de la piraterie a un peu exagéré dans ses propos. Sinon, Billy Billy, c’est un jeune frère que j’aime bien, on se respecte mutuellement. En tous cas, il a de l’avenir. Cependant, quand on est jeune, il y a beaucoup de choses qui nous échappent et on est un peu excité. Je pense que ce qui est arrivé va lui permettre de comprendre beaucoup de choses et de réfléchir pour éviter ces genres de situations la prochaine fois. Comme il mérite ses prix, qu’on les lui donne à cause du travail accompli.
En tant qu’artiste de renom de la musique ivoirienne, es-tu prêt à prendre une part active au sein du nouveau BURIDA ?
J’ai déjà été approché par Gadji Céli pour mener ce combat. J’ai même été associé à la tournée de la paix. Il y a des villes où le président me mettait en dernière position pour prester parce qu’après mon passage, les gens rentraient chez eux. Pour certaines réunions, on m’appelait mais je n’avais pas vraiment le temps. Le président me disait qu’on allait travailler ensemble et m’avait même proposé un poste dans un bureau. Pour moi, ce n’est pas le fait de travailler dans un bureau qui est important pour le BURIDA, mais plutôt apporter des idées novatrices. De nos jours, il faut tenir compte des idées. Dans les pays développés, les idées coûtent très chères. Pour preuve, quand un enfant dit qu’il a une idée, on le prend au sérieux. Donc, s’il faut apporter un coup de main à travers mes idées, je le ferai parce que, mine de rien, j’ai grandi dans le guetho. Je sais comment les pirates procèdent et là où ils sont. C’est vrai, je peux apporter ou donner mes idées mais je ne peux pas forcement travailler dans le BURIDA.
Il y a eu un moment de brouilles entre toi et ta femme. Elle s’est même exprimée dans les journaux. Que s’est-il réellement passé?
Tu sais que le linge sale se lave en famille. A présent tout est réglé. Il n’est plus important de revenir sur le passé. Elle est allée au cours et va rentrer d’un moment à l’autre. Tout va bien quoi.
Elle a affirmé que tu as été très violent avec elle.
Moi, je ne suis pas trop violent. Au fait, il faut laisser tomber ce débat. Elle est déjà là, c’est le plus important.
Penses-tu aujourd’hui que c’est la paix ?
Oui, c’est la paix, franchement la vraie paix, il n’y a pas de problème. Nous avons trois (3) enfants ensemble. Et quand c’est comme ça, il faut s’arranger pour que les enfants soient à l’aise pour profiter de l’amour véritable de leurs parents que de rester là pour faire des palabres inutiles.
Où en est-elle avec son projet de faire la musique?
Nous avons réglé tous ces paramètres et elle ne pourra plus chanter. Donc, c’est la paix totale quoi.
Quel est le genre de femmes que Ismaël aime ?
Moi, je suis très cool. Mais pour moi, une femme doit être soumise, c’est même écrit dans le coran, dans la bible. En tout cas, une femme, c’est d’abord le respect pour son mari. Aussi, le mari doit-il du respect à son épouse car elle n’est pas une esclave.
Quels sont les plats préférés d’Ismaël ?
J’aime la sauce arachide au poisson, le riz, le foutou.
Quelle est ta distraction préférée quand tu es au repos ?
J’aime beaucoup les animaux, surtout les moutons. Depuis petit, j’adorais les moutons. Partout où il y avait les moutons, ma mère partait me chercher là-bas. Quand mon père (paix à son âme) achetait un mouton qu’il devait tuer pour la fête, il m’enfermait, tellement j’avais beaucoup d’affection pour les animaux. Je pleurais quand il immolait un mouton à ma présence. Aujourd’hui, la preuve c’est que j’ai beaucoup de moutons. Il m’avait promis me payer un agneau mais il ne l’a pas fait jusqu’à sa mort. Si Dieu me donne longue vie, peut-être que dans ma vie je serai dans un grand pâturage parmi mes animaux, parce que j’ai trop de passion pour les animaux. Tu vois, la Tabaski passée, j’avais parmi mes moutons 12 mâles. Les amis sont venus me voir pour les vendre, mais ce n’était pas du tout facile. J’ai pris une semaine pour réfléchir. Enfin de compte, je les ai vendus, certains à 350.000F, 200.00F et même le plus petit à 150.000F.
Quels sont les conseils que Ismaël peut donner aujourd’hui aux jeunes qui veulent se lancer ou faire de la musique ?
Je voudrais sincèrement dire aux jeunes d’aujourd’hui que ce n’est pas facile de faire la musique. Si tu vois que tu n’as pas les qualités d’artistes, ce n’est pas la peine. Je le dis pour faire savoir aussi à nos jeunes frères que le showbiz est un milieu très dangereux. La preuve, quand tu es dans ce milieu, tout le monde a l’œil sur toi parce que tu es devenu un homme public. Toi qui, avant, prenait le Wôrô-Wôrô (taxi-ville), le bus, toi qui pouvait aussi aller un peu partout demander des services aux autres, toutes ces choses vont désormais prendre fin car on se dit que tu gagnes assez d’argent dans la musique parce qu’on te voit à la télé. Ça marche ou pas, les gens ne vont pas comprendre les choses sous cet angle, l’essentiel, tu es une star donc tu as tout. Il faut réfléchir avant d’enter dans le showbiz.
Saki Léon