On la croyait disparue, mais elle prend de l’ampleur à cause de la persistance de l’infection à Vih-sida et la pauvreté». La tuberculose - c’est d’elle qu’il s’agit- continue de sévir dans le monde, et particulièrement en Afrique et en Côte d’Ivoire, où l’on était en passe de célébrer son recul, selon les intervenants à la 14ème journée mondiale de lutte contre la maladie, hier, à Koumassi. C’est pourquoi les partenaires ont retenu le thème de l’année dernière : «Je m’engage. Halte à la tuberculose», afin d’insister sur l’engagement de tous. C’est d’ailleurs dans ce cadre que les formations sanitaires d’Abobo sud, de Danané et l’Ong «Nourrir le monde», qui se sont illustrées par leurs efforts en matière de suivi des malades ont été récompensées. Et le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Allah Kouadio, de les galvaniser. «Ce diplôme est une récompense méritée et doit vous inciter à mieux faire». Le ministre a affirmé en outre que «l’ampleur est aggravée par l’apparition de formes chroniques et des formes multi-résistantes de la maladie qui sont difficiles à guérir avec les médicaments actuels». L’implication de 107 structures a permis, au dire du ministre, le dépistage de «24.047 cas dont 15.292, soit 63% cas de formes contagieuses. En ce qui concerne les malades mis sous traitement en 2007, le taux de succès était de 73% avec 13% d’abandon et 7% malheureusement de décédés». Il est revenu sur le niveau d’engagement de tous et de chacun. Ainsi, Dr Allah Kouadio requiert la population de se «rendre dans les centres de santé devant toute toux évoluant depuis plus de trois semaines». Au personnel de santé, il «conseille un examen de crachat à tout malade toussant depuis plus de trois semaines». Le rôle du malade revient à «prendre ses médicaments durant les six mois requis pour le traitement …». Quant au parent, il doit «veiller à la prise effective des médicaments», et aux communautés «d’assurer efficacement le suivi communautaire des patients». Une position entièrement partagée par le représentant du représentant-résident de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), Dr Zuma, en raison de la forte prévalence de cette maladie dans les pays africains. L’ambassade des Etats-Unis envisage une série d’actions, tel «l’équipement des laboratoires de l’Institut Pasteur de Cocody». C’est ce qu’a affirmé la représentante de l’ambassadrice, Mme Cynthia Akouete.
Marcelline Gneproust
Marcelline Gneproust