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Art et Culture Publié le mercredi 25 mars 2009 | Nord-Sud

Affaire "Ali Baba et les 40 voleurs" - Le parquet a requis deux ans de prison ferme

Le parquet a requis, hier, une peine d’emprisonnement de deux ans à l’encontre de Gnamantêh, l’auteur de l’article « Ali Baba et les 40 voleurs » qualifié de« offense au chef de l’Etat ».


Le parquet a requis deux ans d’emprisonnement ferme pour Nanan Koua Gnamantêh, professeur de lycée à la retraite et auteur de l’article « Ali Baba et les 40 voleurs » publié dans l’hebdomadaire « Le Repère » dans son édition du vendredi 2 mars. Cette peine d’emprisonnement est assortie d’une amende de 500.000 Fcfa. Il est connu sous la plume de Saint Epicure. A Eddy Péhé, directeur de publication de “Le Repère”, le substitut du procureur a requis 10 millions Fcfa comme amende. Il a aussi exigé la non-parution de l’hebdomadaire sur une période de deux mois. Gnamantêh est poursuivi par la justice pour « offense au chef de l’Etat » dans son article susmentionné. C’est ce qui ressort du long réquisitoire prononcé par Diabaté Lassina, substitut du procureur. En attendant la décision du tribunal, qui sera connue le mardi 31 mars, hier, les débats ont essentiellement tourné sur la « qualité de journaliste » du prévenu. Selon le parquet, l’auteur de l’article Ali Baba et les 40 voleurs ne détient pas la carte professionnelle de journaliste. Il n’est donc pas journaliste. « Lors de l’enquête préliminaire conduite par la brigade de recherche, vous avez reconnu (le prévenu Gnamantêh, Ndlr) ne pas détenir la carte professionnelle de journaliste. Vous avez lu et signé le procès verbal», a-t-il indiqué. Avant de préciser ceci : « En la matière, le décret 2004-643/ du 14 décembre 2004 fixe les conditions pour exercer le métier de journaliste. Toute personne qui ne remplie pas ces conditions n’est pas de cette corporation. La loi reste loi. Elle s’applique à tout le monde », a chargé Diabaté Lassina. Selon lui, il n’a pas de doute sur le fait que Gnamantêh « n’est pas journaliste ». Le prévénu à la barre a affirmé : « Certes je ne détiens pas la carte professionnelle de journaliste. Mais, j’ai une carte de presse délivrée par mon employeur, le groupe « Nouveau Réveil ». Je suis régulièrement déclaré depuis 2006 comme employé au sein de cette entreprise de presse », a précisé Gnamantêh. La défense conduite par Me Blessi et Me Narcisse Aka ont soutenu que « leur client » est bel et bien journaliste. « En application des articles 83 et 89 du code de déontologie de la presse il est clairement indiqué que toute personne auteur d’un article publié dans un support de presse est régulièrement employée par une entreprise de presse. Alors, elle est considérée comme journaliste. Donc, notre client ne souffre pas de la qualité de journaliste. Au nom de la liberté d’expression et pour l’émergence d’une véritable démocratie, emprisonner un journaliste c’est faire reculer l’expression de la pluralité d’opinions. Notre client n’a fait que relater des faits prouvés notamment la question des déchets toxiques, les détournements de fonds dans la filière café-cacao. Nous demandons donc qu’il soit libéré », ont-ils plaidé devant le tribunal présidé par Mme Koné Assata qui rendra son jugement le 31 mars.

OM
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