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Faits Divers Publié le vendredi 27 mars 2009 | Nord-Sud

César, vous êtes libre !

La sœur de Mme Traoré qui vit en Europe, a désigné B. Tom César pour surveiller les matériaux de construction (fer et planche) de son chantier de construction à la Riviera. Puisqu'elle n'est pas sur place, elle désigne Mme Bamba pour suivre B. Tom César. Mais, voilà que Tom César vend tous les matériaux. Mme Bamba, indignée, le poursuit devant le tribunal des flagrants délits ce 23 mars.

-Il n'était jamais sur le chantier pour surveiller les matériaux, M. le juge. A chaque fois que je l'appelais pour savoir où est-ce qu'il se trouvait, il ne décrochait pas, raconte Mme Bamba à la barre.

Elle affirme l'avoir vu pour la dernière fois, le 7 février.

-J'étais venue lui remettre de l'argent. Après cette date, je ne suis plus revenue sur le site. Le 24 février, ma sœur m'a appelée d'Europe pour me dire que je serai allée prendre tout le matériel sur le chantier, ajoute-t-elle.

Au tribunal, après avoir chargé le prévenu, l'avocat de Mme Bamba demande une peine exemplaire pour Tom César. Mais ce dernier est constant dans ses propos.

-M. le juge, madame est venue chercher les matériaux le 7 février dans une bâchée (Ndlr, camionnette) blanche. J'ai appelé sa sœur en Europe, trois jours après pour lui signifier cela. Elle était surprise, raconte Tom.

-S'il affirme que c'est moi qui ai vendu les planches, pourquoi l'aurais-je laissé sur le chantier alors qu'il n'y a plus rien à surveiller ? demande la dame.

-C'est parce que j'avais déménagé sur le chantier, je ne pouvais pas m'en aller sur le champ, explique Tom.

Et surtout, Tom note que s'il avait vendu les matériaux, pour quelle raison serait-il resté sur le chantier au lieu de prendre la tangente. Remarque pertinente. Qui dit alors la vérité ?
Le juge a décidé que c'était Tom César. Il l'a relâché.



Demandez tout au prévenu !

Audience des flagrants délits. Le juge au prévenu:

-Kouamé Kouadjo Jean-Claude, vous êtes né en 1984 à Adzopé, vous êtes sans domicile fixe et sans travail.

-Oui, M. le président.

-Vous êtes accusé de vol avec violence sur Isidore. Vous reconnaissez les faits ?

-Oui, M. le juge.

Après avoir fini avec l'accusé, le juge se tourne vers Isidore, le plaignant débout près de Jean-Claude.

-Il vous a volé vos deux portables et des numéraires. Vous avez retrouvé les deux portables. Combien demandes-tu comme dédommagement à l'accusé ?

Isidore réfléchit :


-15.000 Fcfa, M. le président.

Le juge, surpris:

-C'est tout ?

Isidore se gratte le menton.

-Je me rappelle que j'avais également une montre.

-Combien ?

-50 000 Fcfa, M. le président.

- Demandez-lui un million pendant qu'on y est ! Jean-Claude a pris trois mois de prison.

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