Cite dans plusieurs transactions - Pasteur Koré Moïse crache ses vérités

Accusé d’être trempé dans plusieurs affaires, pour des pots-de-vin, le pasteur Koré Moïse a décidé de rompre le silence.

Face à la presse le week-end dernier, le pasteur Koré Moise, Conseiller spécial du Président de la République, a dit sa part de vérité, sur plusieurs dossiers dans lesquels, il a été abondamment cité ces derniers temps dans la presse. Notamment, l'affaire Warrid télécom dans laquelle lui et d'autres personnalités de la place auraient reçu des pots-de-vin estimés à plusieurs milliards de Fcfa. Pour avoir aidé la société Warrid à obtenir une licence d'exploitation en téléphonie cellulaire sur le sol ivoirien. Très remonté pour les faits à lui attribués, le fondateur de l'église "Chekina and Glory" a expliqué à la presse sa partition jouée à l'arrivée de Warrid en Côte d'Ivoire. "J'ai été approché par la première femme du Président Charles Taylor (ex-président du Liberia). Je l'ai connue parce qu'elle est chrétienne et non à cause du président Taylor. Je la considère donc comme une sœur. Elle m'a appelé pour me dire qu'elle a son neveu qui vient en Côte d'Ivoire. Il représente un grand groupe, et donc de l'aider à faire ses papiers" a indiqué le pasteur Koré Moise. Avant d'ajouter les circonstances de sa rencontre avec les responsables : "J'ai rencontré le neveu en question à Abidjan, et il m'a expliqué qu'ils sont demandeurs d'une licence de cellulaire et qu'ils sont partants pour la construction d'un hôtel "5 étoiles" à Abidjan et même de mener d'autres activités d'investissements dans ce pays. Si je peux soulager les souffrances de certains d'entre nous en contribuant à ce que certaines sociétés s'installent en Côte d'Ivoire, est-ce que j'ai mal fait? Est-ce un péché ? C'est ce que j'ai fait. J'ai aidé ces gens jusqu'à ce qu'ils obtiennent leur licence d'exploitation. Après ça, ma partition était terminée". Warrid Communication, a ajouté l'apôtre Koré, n'est pas la première société qu'il a introduite en Côte d'Ivoire. Il y en a bien d'autres et il entend poursuivre cette activité de mécénat tant qu'il en aura les moyens pour aider au soulagement des souffrances des Ivoiriens croupissant sous le poids de la misère en raison de la crise sociopolitique. "J'ai fait ce que j'avais à faire, et je vais continuer à le faire. Tant que la Côte d'Ivoire aura besoin des entreprises pour relancer son développement, quel que soit celui qui sera à la tête de ce pays, si j'ai des opportunités pour aider mon pays, je vais le faire. Warrid n'est pas la première société et elle ne sera pas la dernière. Si vous voulez me reprocher de contribuer à donner du travail aux Ivoiriens, faites-le. Mais, je continuerai parce qu'il s'agit de mon pays…", a réagi sous un ton ferme l'homme de Dieu, prêt à faire revenir au pays le prince responsable de la société Warrid pour témoigner de son innocence. A une question sur la récurrence de son nom dans des affaires dites sales, le pasteur du président de la République est formel. "Quand vous voyez un manguier et qu'il n'y a pas de mangue, est-ce qu'on lui jette des cailloux ? Je suppose que c'est parce que je porte du fruit dans ce pays qu'on (les gens) parle de moi. Je n'ai pas besoin de m'afficher. Ce que je fais, je le fais par conviction pour mon pays", a renchéri le pasteur du président Gbagbo qui, par ailleurs, a retracé tout son parcours d'ancien responsable d'une multinationale couvrant 14 pays, qui lui a permis de disposer d'un carnet d'adresses assez riche pour servir son pays. Invité, lui aussi, à la même conférence de presse, le président de la fédération ivoirienne de la communauté évangélique, le pasteur Ikami Makosso, également cité dans une affaire d'escroquerie, a démenti cette autre accusation qu'il dit venant de l'un de ses pairs. Le milieu pastoral étant quelquefois fait de ces coups bas.

Bamba Mafoumgbé
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